Je lui caresse les cheveux tendrement pour la calmer. Elle doit sûrement faire un cauchemar de plus. Ça lui arrive toutes les nuits depuis le soir où « Connard numéro 2 » s'en ait pris à elle. Elle ne m'a toujours pas dit qui c'était et je pense qu'elle ne me le dira jamais. J'ai subitement la douloureuse impression de ne servir à rien. Avocat en carton ! Peut-être qu'elle se doute qu'à la seconde où je saurais qui s'est, j'irai défoncer le crâne de cette sous-merde. Je ne lui ai pas dit qu'elle s'agitait ainsi toutes les nuits. J'ai peur qu'elle se renferme et qu'elle pense que je veuille tout savoir. Même si c'est le cas. Mais je suis qui moi pour exiger quoi que ce soit ?***
- Tu veux faire quoi aujourd'hui ? dis-je avec une idée derrière la tête.
- Je dois chercher un nouveau job ! annonce-t-elle enjouée.
- Fini les sushis ? dis-je en faisant la moue.
Elle fait ça tellement bien, avec ses petites mains très, très, habiles.
- Mais non idiot ! Je parle de l'autre job, se moque-t-elle.
- Assistante de photographe ? fais-je sournoisement.
- Euh ouais... en fait, commence-t-elle gênée. Je t'ai peut-être un peu menti...
Quoi ?
- C'est très mal de mentir à un avocat mademoiselle Miller.
Je tente de garder la face pour ne pas montrer que je suis anxieux en attendant sa révélation. Je m'attends au pire.
- Je n'assiste pas Patrick... Je pose pour lui en fait... nue, des fois... souvent... Enfin, presque tout le temps quoi...
Merde c'est ce que je craignais. Elle me regarde la tête baissée, attendant une remarque de ma part. Elle a la tête d'une gosse qu'on vient de gronder. Bordel ce que j'aime cette tête ! Elle va me faire bander si elle me regarde encore comme ça !
- T'as raison...
Elle redresse la tête.
- Cherchons un nouveau job pour vous mademoiselle Miller.
Je lui prends les mains pour lui montrer que je ne la juge pas. Même si je meurs d'envie de hurler de rage et de bomber un à un tous les pervers qui ont dû bien la mater, ou plus. Bordel sors-toi ça de la tronche !
Mais je n'en ai pas le droit d'être excessif. Elle ne m'appartient pas. Je ne dois pas interférer dans sa vie, sur ses choix. Elle les a fait avant. Elle avait ses raisons. Et elle en fera tellement d'autres quand je ne serai plus là. J'aimerais tellement lui faciliter la vie pour qu'elle n'est plus besoin de cumuler deux boulots. Mais je ne suis que de passage. Je ne suis rien pour elle. Bientôt, je devrais lui dire au revoir et tout le monde reprendra sa vie comme s'il n'y avait rien eu. Maintenant, je veux seulement profiter d'elle tant que je le peux, avant que mon exile prenne fin.- Mais avant... Je voudrais t'emmener en ville, dis-je souriant.
- En ville ? Super ! fait-elle enjouée. Tu veux visiter le Maine, abruti de touriste, dit-elle à mon oreille.
Oups.
- Oh...
- Il faisait peut-être nuit, mais je me souviens parfaitement de la voiture qui a faillit me renverser... et vous êtes coupable Monsieur Adams, déclare-t-elle fièrement.
Sur ces derniers mots, Alie m'embrasse tendrement. Oui je suis coupable. Coupable d'être complètement raide dingue d'elle.
- Sérieusement, tu veux faire quoi en ville ?
VOUS LISEZ
Supplie-moi [Partie 1]
RomanceJake Adams, adepte de la "chasse" part s'exiler pour trois mois chez son oncle après avoir été suspendu pour faute. Ce jeune avocat de 26 ans en quête de réussite et de pouvoir, et surtout d'un bon plan cul va devoir se trouver une distraction pour...