Supplie-moi [Partie 1]

#18 Alie

Tous mes sens le réclament. Je veux qu’il me touche. Qu’il me goûte. Sentir sa peau sur la mienne. Je veux crier son nom. Je le veux. Comme à chaque fois que je pose les yeux sur lui, je le veux. À chaque fois qu’il m’embrasse, je le veux. Et même dans mon sommeil, je le veux.

- Alie… stop… murmure-t-il. Je ne veux pas te faire mal.

Je le rassure en lui disant qu’il n’a rien à craindre. J’ai envie de lui.
Je le veux en moi. Je veux me perdre dans ses bras, et tout oublier.

***

Jake me masse le dos alors qu’il vient de m’offrir un orgasme à couper le souffle.  Comme à chaque fois. Ça commence a devenir une merveilleuse habitude. Est-ce que tous les hommes me feraient cet effet là, ou est-ce seulement lui ?

Impossible de comparer avec Ian car je n’en ai plus aucun souvenir. Et Dave ne m’a jamais rien procuré de fantastique. En même temps, je ne veux pas jouer les cobayes avec quelqu'un d’autre. Je veux juste ma « dose de Jake ».

- Qu’est-ce que ça signifie ?  demande Jake en caressant  mes deux étoiles tatouées sous mon oreille gauche.

- C’est pour mes parents. Mes deux étoiles au ciel qui veillent sur moi.

Je sais ça fait nunuche. Mais je les aime mes deux étoile. Je me souviens le jour où je les ai faites. Je n’avais que seize ans. Evelyn était folle de rage. Mais elle ne m’en a jamais reparlé ensuite. Je crois qu'elle avait compris que j'en avait besoin pour garder leur présence sur moi.

Jake me parle ensuite un peu de son enfance, avec Leslie, sa sœur un peu fofolle. Ils étaient cul et chemise quand ils étaient petits. Ils sont toujours proches aujourd’hui d'ailleurs, mais différemment. Leurs parents sont toujours mariés et sont avocats tous les deux à New-York. Jake a suivit leur chemin ne sachant pas trop quelle voie prendre après le lycée. Apparemment, il adore son boulot. Lorsqu’il en parle, il a réellement l’air passionné. Il s’est spécialisé dans le droit des entreprises, comme son père, et espère être associé junior bientôt. Il a essayé de m'expliquer en quoi ca consistait, mais il était tellement absorbé par ce qu'il racontait que j'ai perdu le fil en l'admirant.

Le regard de Jake est nostalgique lorsqu’il me raconte les conneries qu’il faisait avec sa sœur. Il est si beau. Si touchant même...

- Comme nos parents n’étaient jamais là, on faisait tout pour faire fuir nos baby-sitters les unes après les autres.
Une fois, dit Jake en  riant comme un enfant, Leslie a coupé les cheveux de Quinze. Ma mère était hystérique ! 

- Quinze ? dis-je curieuse.

- Ouais ! À  partir de la dixième nounou, on ne s’est plus embêté à se rappeler de leurs prénoms.

Ses yeux brillent grâce à ce souvenir. C’est si bon de le voir comme ça et de l'écouter se livrer un peu.

- Et il y en a eu combien ? dis-je en souriant largement, attendant sa réponse.

- Quarante deux, avoue Jake en riant.

Je tourne ma tête sur le côté pour le regarder du coin de l’œil.

- Espèce de sale gosse, dis-je en lui donnant je petite tape sur la tête alors qu’il est toujours derrière moi.

- Tu veux voir comment je suis un sale gosse ? murmure-t-il à mon oreille.

J’en ai immédiatement des frisons partout. Ses mains quittent alors mon dos pour me masser délicatement les seins. Hummmm…

- Oui, montre moi, dis-je dans un souffle.