Supplie-moi [Partie 1]

#31 Jake

À cet instant, j'aurai aimé être fils unique. Putain Leslie !

Je me retrouve là comme un con en train de tenir les cheveux de ma sœur qui a la tête dans les chiottes. Je n'imaginais pas ma fin de soirée comme ça. Ce que j'avais en tête était bien plus agréable, et surtout en excellente compagnie. Je n'attends qu'une chose, que Leslie arrête de gerber pour la mettre au lit et retrouver Alie. Elle a de la chance d'être ma soeur car c'est bien la seule personne pour qui je sacrifierai une partie de jambes en l'air. Bordel, ce qu'on ne ferait pas pour sa famille ? Il serait temps qu'elle cesse de se mettre carpette à chaque soirée. C'est toujours pareil ! Elle me fatigue ! En général, j'ai déjà eu le temps de m'éclipser avec ma proie de la soiree avant qu'elle ne retapisse la salle avec son vomi, mais là, j'ai raté mon coup.

Je redescends plus d'une heure après. Leslie dort comme une bébé dans une des chambres et ronfle comme un carlin. Plus j'arrive vers le salon et plus mon angoisse monte. J'espère seulement qu'elle est encore là.

Oui elle est bien là...

Alie est en train de danser une valse avec Sven. Ils sont presque seuls dzns la pièce. Les trois quarts des invités ont disparus et les autres sont, soit en train de comater dans le grand canapé d'angle, soit ils s'activent à ranger tour le bordel. J'observe ma sushi girl et mon ami, admiratif. Ce qui est sûr, c'est qu'il a enfin trouvé une partenaire à son niveau. Elle est si magnifique. Elle semble si légère dans ses bras. Elle sourit, épanouie. Je crois qu'elle aime réellement danser. Alie a l'air, heureuse, je le vois dans ses yeux émeraudes. En la regardant, je me demande bien comment je vais pouvoir faire pour l'oublier quand je serai rentré chez moi. Comment l'effacer de ma mémoire ? Ai-je envie de faire comme si rien n'était arrivé ?
Est-ce que j'y arriverai d'ailleurs ?

Ces derniers jours près d'elle, j'ai compris certaines choses sur moi. Je pense que c'est d'une personne comme elle dont j'ai besoin pour avancer dans la vie. Elle n'a rien de comparable avec toutes celles que Je peux côtoyer tous les jours, et j'aime ce fait. Elle est différente et me rend différent à mon tour à son contact. Elle fait de moi un homme plus humain et moins nombriliste. J'aime bien être cette personne quand je suis avec elle. Tout l'opposé de l'autre Jake Adams new-yorkais. J'aime bien le Jake touriste à Camden.

Je suis perdu et je ne sais pas quoi faire. Bordel ! Pourquoi c'est compliqué comme ça ? Je ne maîtrise rien, moi qui ai toujours le contrôle sur tout. Ma mission « plan cul » est un vrai fiasco. Elle m'a désarmé et je vais bientôt devoir faire face à ma cuisante défaite.

Sven la sert dans ses bras à la fin de leur danse. Un jour, peut-être proche, un homme sera à ses côtés pour veiller sur elle et l'aimer. Il fera d'elle tout ce que je veux lui faire. Il l'embrassera passionnément comme je rêve de le faire à chaque seconde. Il lui fera l'amour comme dans chacune de mes pensées. Mes dents se serrent à cette seule idée. Il sera l'homme le plus chanceux du monde. Et cet homme, ne sera pas moi.

Alie me rejoint, tout en retirant ses talons aiguilles en même temps qu'elle marche vers moi. Elle a perdu au moins douze centimètres sans ses chaussures.

- Je t'ai manqué ? dis-je en souriant.

- J'ai dû appeler les pompiers, fait-elle tout bas.

- Tu vas bien ? dis-je inquiet subitement. C'est ton doigt ? fais-je surpris en attrapant sa main.

- Ils ont du éteindre le feu que tu as déclenché dans la cuisine, ajoute-t-elle d'une manière des plus sexy.

Elle se met sur la pointe des pieds pour être à ma hauteur et murmure contre ma bouche.

- Monsieur Adams, ce n'est pas très poli de laisser toute seule une dame qui brûle de désir pour vous.

Oh Alie, si tu savais ce que j'ai envie de te faire maintenant !

- Tu vas voir si je ne suis pas poli, dis-je en la soulevant comme une jeune mariée et l'entrainant dans les escaliers. Les pompiers sont des petits joueurs bébé !

Je compte bien profiter d'elle le temps qu'il me reste à Camden. Et mes heures ici sont comptées. Le compte à rebours est lancé depuis que Sven a annoncé mon retour.

Je veux embrasser chaque parcelle de son corps si parfait, goûter sa peau, sa bouche et tout le reste. Je veux qu'elle me supplie encore une fois de la faire jouir. Je la veux. Entièrement. Et je ne crois pas pouvoir me maîtriser très longtemps une fois de plus.

La plupart des invités qui restent là cette nuit sont répartis dans les sept chambres d'amis. D'autres avaient réservé à l'hôtel. Mais bon, moi je m'en tape, j'ai ma chambre et je compte bien tout retourner à l'intérieur et faire crier ma sushi girl.

Longeant le couloir, j'embrasse ma belle rousse qui est toujours dans mes bras jusqu'à la chambre. Je la repose une fois dans la pièce. Elle me regarde, alors que je lui tourne autour en retirant ma veste. Je la détaille comme un chasseur qui tourne et vire autour de sa proie. Je lis dans son regard qu'elle est impatiente et qu'elle me désire.

Elle est si belle dans cette robe.

Je déboutonne un à un chaque boutons de ma chemise en fixant son regard sans cesser de tourner autour d'elle. Je la vois qui respire plus vite qu'au naturel. Son désir monte aussi vite que le mien. Elle me veux elle aussi et l'attente est douloureuse. Sois patiente bébé...

Ma chemise s'écrase au sol et je me fige derrière elle. Ma main rabat ses longs cheveux ondulés sur une épaule, la faisant frisonner à ce simple contact. Je saisis délicatement la fine fermeture éclair de sa sublime robe rose pâle et la fait descendre millimètre par millimètre jusqu'au creux de ses reins. Elle gémit dans un léger souffle, sentant la délivrance approcher doucement. Mon cœur se met à palpiter comme si j'avais couru un marathon. Il n'y a pas qu'elle qui attend le gong de départ. Je suis proche de l'implosion mais j'adore ça.

Sa robe descend terriblement doucement jusqu'à ses pieds et je vois le duvet de ses bras se hérisser instantanément. Elle ne porte pas de soutien gorge pour mon plus grand bonheur. Pas besoin avec le bustier de sa tenue. C'est parfait !

Bordel ce qu'elle est belle !

Son cul dans ce tout petit shorty blanc en dentelle est tout simplement irrésistible. Je pourrais lui arracher cette dernière entrave sur le champs mais je me retiens. J'embrasse tendrement son cou dégagé et le délecte de chaque soupire qui sortent de sa sublime bouche.

- Parfaite, disje en me placant devant elle et défaisant ma ceinture.

Alie tente de m'aider à retirer mon pantalon, mais je ne la laisse pas faire et garde les commandes.

Sois patiente bébé...

- Tu comptes faire durer ça longtemps Jake ? demande-t-elle pantelante.

- Jusqu'à ce que tu me supplies bébé...