Supplie-moi [Partie 1]

#20 Alie (inédit)

Durant tout le trajet, j'ai admiré son beau visage du coin de l'oeil, totalement conquise par cet homme. Tout à l'air si simple quand il est là et je ne pense plus à tout ce qui me tracasse au quotidien. Surfer aussi va me faire du bien. Ça fait une éternité que je n'ai pas été à Ogunquit. La dernière fois, c'était après le lycée, juste avant que je ne m'envole pour Miami, et mes amis pour New-York. C'est ici que l'on a profité tous les trois avant de nous quitter pour la première fois. J'espère seulement que les vieilles habitudes vont revenir vite car sinon je vais me taper la honte du siècle sous les yeux de Jake. Après réflexion, j'aurais peut-être dû réfléchir un peu avant de le charrier avec ça. Si je me noie comme une andouille, je doute qu'il trouve ça très sexy. Ou bien je pourrai profiter d’une noyade pour que le beau Monsieur Adams vienne à mon secours. Je l’imagine parfaitement bien dans un maillot rouge à la Alerte à Malibu... Enfin bref, nous voilà arrivés à l'hôtel le plus proche de la plage. C'est un peu tard pour faire demi tour de toute manière. Et puis, soyons honnêtes, j'aurai l'air de quoi si je me défilais maintenant ? Je n'ai jamais reculé devant l'obstacle, et ce n'est pas ici, à minuit passées que je vais le faire !

Évidemment, Jake demande une chambre simple avec un lit double. Cette simple phrase me fait frissonner lorsqu'elle sort de sa bouche. Bien-sûr que nous dormirons ensemble ! On a déjà fait bien plus. Mais l'idée de Jake, et moi, à l'hôtel, franchement, ça me…

— Chambre 15 Monsieur et madame Adams, annonce l'hôtesse en me sortant de ma rêverie.

— Merci, annonce Jake et s'emparant de la clé, un rire étouffé.

En revanche, moi, je ne retiens rien et me mets à pouffer de rire après avoir tourné le dos au comptoir de l'accueil.

— Voulez-vous que je prenne votre sac Madame Adams ? demande Jake sur un ton bourgeois.

— Mais certainement cher mari, tenté-je de dire avec le même ton que lui en reprenant un air calme.

Nous marchons ensuite en essayant de rester sérieux. Une fois hors de vue de l'hôtesse, nos rires reprennent de plus belle jusqu'à ce que nous entrions dans la chambre. Je regarde Jake lâcher nos sacs au coin de la porte et foncer sur mes lèvres.  Bah dis donc… il ne perd pas de temps.

— Alors, Madame Adams… murmure-t-il contre ma bouche ensuite, comment désirez-vous votre nuit de noce ? Plutôt délicieusement romantique, susurre-t-il en déposant quelques baisers le long de ma mâchoire, ou bien sauvagement torride ? fait-il en se saisissant brusquement de mes fesses, laissant un cri d'étonnement m'échapper.

— Tu peux faire ce que tu veux de moi Jake, soufflé-je, tant que tu oublies Madame Adams.

— Parfait… dit-il tout bas faisant remonter ses mains dans mon dos jusqu'à détacher mon soutien-gorge à travers mon t-shirt. On se comprend tellement, Aliénor...

Mon t-shirt est rapidement retiré. Jake s'empare ensuite de mes seins pour les manger lentement, m'arrachant de divin soupirs.

— Alors ? Que vas-tu faire de moi ? dis-je haletante. Sauvage… ou romantique...

— Tout. Je vais tout te faire bébé… Dès que tu m’auras supplié.

Je brûle instantanément. Comme si le feu qui démarrait en moi depuis quelques minutes avait été accéléré par un produit combustible. Mais ma substance inflammable ne possède qu'un seul nom : Jake Adams. Je me sens rougir d'envie et d'excitation. Mes mains agrippent le bas de son t-shirt pour lui ôter mais comme à son habitude, il ne me laisse pas faire.

— Sois patiente bébé…

Mes poignets emprisonnés entre ses doigts, je ne peux plus rien faire. Il me tire ensuite pour me conduire jusqu'au lit. Même dans l'obscurité de la pièce, je perçois cette lueur de désir dans ses yeux brillants. Ce mec me rend totalement dingue ! Dans ses bras, entre ses mains, la Alie coincée vaccinée contre les hommes n'est plus là. Elle disparaît complètement pour laisser Jake agir comme il l'entend. Avec lui, je me sens tel un pantin dont il serait le seul à être capable de tirer sur les ficelles.