18. Les Sentiments Sont Affreux

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Écrit par HateWeasel

18. Les Sentiments Sont Affreux.

- Prêt pour le deuxième tour, «Rosie» ?

Une tempête se préparait entre les murs de l'école privée Warwick. Il s'agissait de blond contre faux-blond, cette fois ils étaient armés de leurs poings au lieu de leurs esprits. Qu'est-ce qui avait bien pu conduire le Trancy dans une bataille au corps-à-corps? Le garçon à la stupide cravate rose avait insulté Ciel.

- Je m'appelle Kristopherson ! cria le faux-blond d'une voix aiguë.

- Pardonne-moi, c'est dur de se souvenir des noms de merdeux comme toi !

Alois était vicieux en combat. Il aimait humilier ses ennemis en les coinçant dans un cul-de-sac. Et avant qu'il ne les achève, il les humiliait encore un peu. Mais il n'était pas encore temps pour cela. Alois ne serait pas celui qui livrerait le premier coup. Il ne l'était jamais, non monsieur. Il allait jouer la victime au cas où un enseignant le voit. S'il pouvait le convaincre que l'autre garçon avait envoyé le premier coup, il pouvait partir sans être puni.

Ce qu'il attendait arriva enfin lorsque son adversaire le bouscula avec force. Ce n'était pas comme cela que les hommes se battaient. Quel mouvement faible ! C'était insultant que cela arrive à M. Trancy. Notre héros blond fut sur le point de se précipiter sur l'autre lorsqu'il sentit une main sur son épaule et entendit une voix plutôt familière.

- Alois, il n'en vaut pas la peine, dit la voix.

Elle appartenait à nul autre que Ciel Phantomhive, le garçon dont l'honneur était défendu par le blond !

- Tu as entendu de quoi il t'a traité ! Pas seulement ça, il m'a poussé ! Je ne peux autoriser une telle tricherie !

Le gentleman aux cheveux ardoise se rapprocha pour chuchoter :

- Si tu n'es pas prudent, tu pourrais très bien le tuer ! Est-ce que ça en vaut vraiment le coup ?

- Je me retiendrai ! D'ailleurs, c'est comme ça que l'on gagne un duel ! En battant son adversaire !

- Pas de nos jours.

Alois s'arrêta pour y penser. Défendre son honneur ou celui d'un ami dans un duel à mort était acceptable en 1800, cependant, pas tellement en 2000. S'il tuait le petit crapaud snob devant lui, il y aurait certainement des conséquences, incluant le fait que les secrets du Manoir Phantomhive seraient révélés. Dans un accès de colère, le blond accepta à contrecoeur.

- Bien.

Les deux amis commencèrent à partir, pour le plus grand plaisir du troisième garçon, Kristopherson. Il se sentit important pour avoir «battu» non seulement le nouveau garçon, tout en le remettant à sa place, mais aussi le puissant, et invincible Ciel Phantomhive. Ce sentiment de réussite le fit se vanter.

- Je savais que tu étais faible, Trancy ! Reste à ta place, et ne dérange pas les grands garçons !

Tout s'arrêta. C'était comme si le temps s'était stoppé au moment où ces mots avaient été prononcés. Alois avait arrêté de marcher. Sa frustration grandit et sa retenue se dissipa alors que le rire du garçon à la cravate rose et de ses compagnons résonnait entre les murs du couloir. Puis, lentement, le temps reprit son cours. Les jambes d'Alois se contractèrent alors qu'il se retournait en direction du rire moqueur. Ciel essaya d'arrêter le blond une nouvelle fois, mais sans succès. Alois était déjà de nouveau en face du voyou. Son bras replié et prêt à être relâché.

Devils Like to DanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant