Devils Like to Dance

25. La Répétition, Scène Deux

Écrit par HateWeasel

25. La Répétition, Scène Deux.

Pendant les quelques jours qui suivirent, les garçons travaillèrent sur cette comédie tout en se battant avec Kristopherson et en se moquant de sa cravate. Ils aidèrent à construire les décors, Alois répéta ses scènes, et Ciel devient d'une certaine manière le régisseur. La répétition de la production de l'École Privée Warwick pour Dans les Bois était toujours en cours.

- Les princes, préparez-vous à y aller, dit Ciel en relevant la tête de son calepin avec le script.

- Bien compris, terminé ! répondit Alois en se rendant près de l'entrée droite de la scène.

Se dirigeant vers l'entrée opposée à celle du blond, Kristopherson se préparait à jouer son rôle du Prince de Raiponce. Il était difficilement « charmant ». Le garçon avait un comportement épouvantable et ressentait le besoin de harceler implacablement ainsi que de mettre à mal nos héros pour on ne sait quelles raisons. Il avait caché des accessoires, fait trébucher Alois plus d'une fois, et essayé de casser le casque de Ciel. Ce gamin était un véritable enfoiré.

Quoi qu'il en soit, ils continuèrent. Ciel parla à travers le microphone de son casque pour contacter la cabine audio.

- J'ai besoin de la musique pour la Scène trois : « Agonie » dans trois, deux, un...

Le son des fanfares retentit, remplissant la salle entière. Alois monta sur scène, suivi par ce sale Kristopherson. Ils se rencontrèrent et commencèrent leur scène.

Kristopherson, le faux-blond fut le premier à parler :

- Ah, te voilà, bon frère. Père et moi nous sommes demandés où tu étais parti.

- J'ai cherché toute la nuit... pour la retrouver.

Alois récita ses lignes avec clarté ainsi qu'avec la noblesse du prince qu'il jouait. Croyez-le ou non, Ciel était son inspiration principale pour le rôle. Il imitait la grâce, le calme, et la dignité avec laquelle le bleuté parlait, utilisant souvent aussi, ses manies et ses gestes.

- La belle avec qui j'ai dansé la veille.

La source d'inspiration du blond regardait depuis les coulisses. Ignorant les choses qu'il devait surveiller pour que la répétition soit un succès. Il était supposé vérifier si les accessoires étaient en ordre, si les gens étaient là où ils étaient supposés être, si les changements de costumes appropriés étaient fait, mais le garçon d'habitude sérieux et dévoué ignorait tout cela momentanément pour regarder la performance de son ami.

- Aie-je abusé d'elle

Ou lui aie-je montré du mépris ?

Pourquoi me fuit-elle ?

Si je devais la perdre,

Comment devrais-je regagner

Le cœur qu'elle m'a pris ?

Alois chantait même avec la même finesse. Il descendait aussi d'une octave par rapport à d'habitude, essayant de faire une voix plus masculine ou plus « princière ».

- Agonie !

Au-delà de l'usage de la parole,

Lorsque la seule chose que tu désires

Est la seule chose hors de ta portée.

Sa délicate mélodie fut coupée par le chant plus grossier de Kristopherson.

- Du haut de sa tour,

Elle s'y assit chaque jour,

Maintenant sa chevelure,

Joyeuse et vivante,

En fredonnant fréquemment,

Un air insouciant.

C'était comme s'ils essayaient de se surpasser l'un et l'autre dans un duel de chant. Alois chanterait et l'autre garçon chanterait plus fort. Lorsque Kristopherson faisait cela, Alois chantait de plus bel. Dans les deux camps, cette lutte acharnée dura jusqu'à ce que la chanson se termine. Puis, tout ce qui put être entendu fut l'euphorie de M. Bronze.

- J'ai adoré, adoré, adoré ! La façon dont vous essayiez de dominer l'autre était du génie ! Prix de la comédie ! Vous avez une bonne alchimie vous deux !

- Ew, ne m'associez pas avec lui, dit Alois en désignant objectivement du doigt le faux-blond.

- Excuse-moi, mais tu es chanceux d'être ne serait-ce qu'honoré par ma présence, TRANSY !

- Ça, Kristopherson, c'est une bénédiction que je renverrai si Jésus lui-même me la donnait.

Un petit bruit de rires vint des coulisses.

- Je viserai aussi sa tête.

Le petit bruit éclata en fou rire à cette réplique.

- Très bien, très bien, calmez-vous, les enfants, instruit le professeur.

- Tch, bien.

Alois se rendit en coulisses, là où se trouvait son ami.

- Alors, comment j'étais, monsieur le Régisseur ?

Le garçon poussa du doigt le visage de son compagnon.

- Bien, déclara le bleuté en ignorant le contact, dommage que tu avais l'air d'une fille.

- Quoi ?!

- Je plaisante, Ciel fit une pause, en partie.

- Enfoiré ! dit le blond avec un sourire tandis qu'il s'amusait à caresser le dos de Ciel.

- Tu étais comme un prince, à la toute fin.

- Je ne faisais que te copier.

Ciel eut l'air confus à cette déclaration.

- Moi ?

- Oui. Tu es juste si rrrrrrrrrrroyal ! dit le blond, en roulant le « R », ainsi qu'en courbant la tête.

- Tu es si bizarre.

Ce fut tout ce que le bleuté put trouver. Il était très flatté par les commentaires d'Alois, mais incroyablement incertain de savoir comment y répondre. Cependant, le garçon blond continua :

- C'est vrai ! Si j'étais une princesse, je te laisserais me secourir n'importe quel jour, dit-il en jouant avec son index sur la poitrine de l'autre garçon.

Les paroles du blond étaient embarrassantes. Elles firent apparaître un sentiment très inconfortable dans son estomac ainsi qu'une rougeur sur son visage. Mais l'image d'Alois dans une tour portant une tenue stéréotypée de princesse était si drôle, que le garçon aux cheveux ardoise dû rire un peu.

- Mais j'ai sorti ton pauvre cul des problèmes assez de fois, de toute façon, plaisanta-t-il.

- Auhmomdieu ! Suis-je ta princesse ?!

Le blond mit ses mains sur ses joues, arborant un air stupéfait moqueur.

- Non, tu n'es pas ma, ou la princesse de qui que ce soit d'autres !

- Et si je veux être ta princesse ?

- N-Non...

Ciel détourna le regard du blond, essayant de cacher son visage rougit. Cependant, ses efforts étaient en vain, puisque le blond se rapprocha pour chuchoter doucement dans l'oreille du garçon :

- ... Et Heureux Même Après.

- Va chier !