106. N'en Dis Pas Plus

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Écrit par HateWeasel

106. N'en Dis Pas Plus.

Warwick, Warwick, Warwick Academy : une somptueuse école destinée aux enfants de l'élite de la Grande Bretagne, et un endroit d'excellence en tout domaine. Warwick regorge d'activités intéressantes. À Warwick, il y a de nombreux clubs, des associations sportives, et des activités auxquelles participer. Mais ce qui est le plus fascinant à Warwick, ce sont les élèves. Pour être plus précis, ceux qui ne sont pas humains.

Le duo de démons entra dans le bâtiment comme ils le feraient n'importe quel autre jour, et ils se rendirent directement dans la classe de M. Irons, où d'habitude ils discuteraient avec leurs amis jusqu'à ce que la sonnerie retentisse. Cependant, ce n'était pas le plus important pour eux aujourd'hui. Passant le seuil de la porte, ils examinèrent la pièce rapidement pour s'assurer que tout soit « normal », ce qui fut en partie le cas.

Ils virent Audrey à sa place habituelle au fond de la classe. Il les salua de la main, et leur indiqua que « ses lèvres étaient scellées » concernant leur petit secret. Alois le salua à son tour en souriant, et Ciel ne fit qu'acquiescer.

Ils examinèrent de nouveau la pièce pour trouver August. Elle était assise dans la rangée du milieu, du côté le plus proche de la porte. Elle les vit et leur fit signe, souriant tranquillement comme si absolument rien n'était arrivé. Quel culot !

Et dire que les garçons pensaient être ceux avec un problème ici. Ils se dirigèrent nonchalamment vers leurs places, s'asseyant lourdement. Alois était encore un peu fatigué de la veille, et Ciel n'avait toujours pas oublié les coups de poings d'August. Les capacités de régénération démoniaque n'y changeaient rien.

Leur moment de repos fut interrompu par un certain Indien.

- Vous allez bien ? Vous avez l'air fatigués, - le blond et le bleuté ne firent que grogner -, Je prends ça comme un « peut-être ».

- J'parie qu'ils ont passé une nuit d'enfer, dit un certain brun, fils de politicien. Clin d'œil-clin d'œil, coup de coude-coup de coude. N'en dis pas plus, n'en dis pas plus, pas vrai ?

Ciel ressentit soudainement l'envie de se frapper la tête contre sa table jusqu'à ce que son cerveau sorte. Il s'empourpra quant au sous-entendu du garçon, mais l'ignora. Alois, d'un autre côté, n'avait simplement pas compris la blague.

- Sérieusement, Daniel ?! s'exclama Preston.

- Quoi ? Ils ne faisaient que le tango à l'horizontal, se défendit l'autre garçon avant d'ajouter; Clin d'œil-clin d'œil, coup de coude-coup de coude. N'en dis pas plus, n'en dis pas plus.

Alois ne comprit toujours pas. Le bleuté espéra que s'il ignorait la source de son agacement, elle finirait par disparaître. Le duo ne voulait réellement pas avoir à se coltiner Daniel, surtout pas maintenant. Ils avaient combattu un puissant démon, et vu une camarade de classe mourir. Ils n'étaient certainement pas d'humeur à supporter les pitreries de Daniel.

- C'est quelque chose de très personnel, Daniel, dit un certain garçon portant une cravate rose. Dis-moi, étais-tu derrière la fenêtre avec une paire de jumelles, ou quelque chose comme ça ?

- Disons juste que je le sais parce qu'Alois chante très fort, dit Daniel. Clin d'œil-clin d'œil, coup de coude-coup de coude. N'en dis pas plus, n'en dis pas plus.

Le visage de Ciel semblait être en feu alors qu'il essayait de ne pas se l'imaginer. Il posa sa tête sur sa table, ferma les yeux, et tenta d'ignorer de nouveau le garçon. Hélas, ce serait trop beau.

- Alors tu ne faisais qu'écouter ? demanda Kristopherson, essayant de piéger l'autre garçon.

- En effet, dit le brun. Je pouvais aussi t'entendre, Kris, alors que tu passais du bon temps avec senorita mano.

Kristopherson rougit, et fronça les sourcils. Les blagues étaient agaçantes lorsqu'elles avaient commencé, mais maintenant il n'était plus du tout amusé. Daniel reprit la parole :

- Clin d'œil-clin d'œil, coup de coude-coup de coude. N'en dis pas plus, n'en dis pas-

- Daniel, si tu dis encore une fois « Clin d'œil-clin d'œil, coup de coude-coup de coude. N'en dis pas plus, n'en dis pas plus », je m'occuperai personnellement de ton cas et te jetterai à travers la fenêtre, dit brusquement le bleuté, coupant la phrase du garçon.

Quatre des six regardèrent le bleuté agacé en silence, excepté Alois qui ne faisait que bailler. Ils n'osaient pas parler au garçon lorsqu'il était dans cet état. Ciel Phantomhive était l'une des personnes les plus terrifiantes de Warwick. Il était tout en haut de la liste des « plus effrayants » avec La Menace Blonde, et M. Irons, ainsi que beaucoup de personnes influentes comme Audrey. Croisez son chemin, et vous subirez sans doute sa colère.

- Nous n'avons pas beaucoup dormis la nuit dernière, les gars, dit finalement le blond, se frottant les yeux. Nous sommes allés nous coucher tard.

Désormais tous les six étaient silencieux. Ce fut un long silence qui s'installa, mettant mal à l'aise tout ceux qui respiraient. Finalement, le nuage de silence se dissipa, ou plutôt, fut brisé en milles morceaux par l'adolescent brun.

- ... Si tu vois ce que je veux dire, ajouta-t-il.

La tête de Ciel frappa la surface de sa table. Il était exaspéré à présent. Qu'allait-il bien pouvoir faire de ces gens-là ? Quels imbéciles ! Ce fut ensuite au blond de parler :

- Oh... J'ai compris ! dit-il enfin en gloussant.

- JE VOUS DÉTESTE TOUS.

Devils Like to DanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant