Écrit par HateWeasel
52. Réponds-Moi Honnêtement.
Tous les jours, le bleuté se faisait harceler par Alois de la même façon. Il le faisait sans relâche, mais Ciel ne réagissait pas. Il refusait de danser en public avec le blond. Malheureusement pour lui, il devait, au moins, assister à ce cours jusqu'au prochain trimestre. Jusque là, il résisterait aux avances de la menace blonde, ce qui était plus facile à dire qu'à faire.
Bien qu'il détestait l'admettre (et il détestait vraiment le faire), en réalité, il aimait danser avec l'autre garçon. Le nier à répétition était une sorte de défi personnel. Céder serait plus simple et beaucoup plus agréable pour tout le monde, mais Ciel était d'une nature têtue et compétitive.
La pseudo logique d'Alois était toujours censée. Le bleuté avait souvent du mal à se montrer plus malin que lui, ou à trouver un bon argument pour le contrer. Alois avait raison en disant que se donner des airs pour des gens auxquels on ne s'intéresse pas, ça n'a aucun sens. Pourtant, Ciel allait s'accrocher à sa fierté. Il n'était pas encore tout à fait prêt à faire un mouvement si osé. Il le savait, et il détestait cela. Il avait l'impression d'être un vrai lâche, en fuyant et en se cachant ainsi. Mais que pouvait-il faire d'autre ? Dire « Eh, Alois, je crois que je suis amoureux de toi. Joli cul, au passage » ? Non. Il n'y a personne sur la planète, vivante, morte, ou autre, qui ferait cela ! Même Alois Trancy n'était pas si fou.
Au vu du manque d'initiative du bleuté, il avait lui aussi l'impression d'être un lâche. Il était audacieux, mais pas assez pour risquer de gâcher l'une de ses premières réelles amitiés. Chasser un potentiel tueur en série à travers les rues de Londres ? Simple. Se travestir en public ? Pas de problèmes. Sauter d'une fenêtre pendant un cours de maths ? Facile. Dire à un ange « d'aller se faire voir » ? Fais sans y réfléchir. Mais dire à son meilleur ami qu'on l'aime ? Non, non, non, et non. Impossible.
Néanmoins, il voulait tourner autour du pot aussi longtemps que possible, en poussant gentiment son ami, petit à petit, pour le faire tomber dedans. Et il y était presque, presque. Chaque fois qu'il effleurait légèrement l'autre garçon, qu'il jouait avec ses cheveux, qu'il employait un sous-entendu ou quelque chose d'ouvertement suggestif, le bleuté devenait quasiment fou.
Leurs camarades de classes étaient, eux aussi, exaspérés qu'ils ne sortent toujours pas ensemble. Les sentiments des garçons leur étaient désormais flagrants, sans que lesdits garçons ne le sachent. Eux aussi, les poussaient souvent dans cette direction. Généralement en les taquinant. Mais, Ciel et Alois étaient toujours aveugles.
Les clip et les clap des claquettes pouvait être entendu après cet incident. L'adolescent blond les portait souvent, et dansait dans le couloir pour écouter son solo de percussion. Ciel pouvait donc l'entendre depuis sa chaise, dans son bureau, ce qui avait pour effet de diriger ses pensées vers l'autre garçon, et cela l'agaçait.
- Pourrais-tu arrêter cinq minutes ?! cria-t-il en ouvrant grand la porte du bureau.
Les claquements s'arrêtèrent un instant, avant de recommencer dans un rythme régulier, ressemblant à des pas qui se rapprochaient du garçon énervé.
- Probablement pas, Alois l'informa-t-il. Lorsque j'ai un besoin, je dois le combler, Ciel.
- Pour qui te prends-tu ? Billy Elliot ?
- Si c'était censé être une blague, ce n'était pas drôle. Je ne sais absolument pas qui c'est.
La paume de la main du bleuté fut une fois de plus introduit à son front.
VOUS LISEZ
Devils Like to Dance
Hayran Kurgu/!\Traduction/!\ Je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai ressuscité ce satané blond, mais maintenant je suis coincé avec lui. J'imagine que ça pourrait être pire. L'Éternité est plus agréable à vivre lorsqu'il y a de l'action -Ciel. La série continue...