175. Une Rencontre Fortuite Avec Un Globe-Trotter

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Écrit par HateWeasel

175. Une Rencontre Fortuite Avec Un Globe-Trotter.

- Je n'arrive pas à le joindre... dit le bleuté, son téléphone collé contre son oreille afin d'essayer de contacter la menace blonde.

Il n'arrivait même pas à avoir de tonalité. Finalement, il abandonna cette idée, et remit l'appareil dans sa poche. Sebastian et lui se tenaient à côté de l'entrée de l'attraction touristique alors qu'ils se demandaient où Alois était parti. Ciel croisait les bras, et fronçait les sourcils tandis qu'il repensait à ce qui avait précédé la fuite du blond. Il repensa à ce que le blond avait dit :

« Peut-être que je n'aime juste pas qu'on me prenne tout le temps pour un idiot ! »

Plus il y pensait, plus le bleuté réalisait quelque chose : la fréquence qu'il avait à traiter Alois « d'idiot » ou d'autre chose était un fait. Il se sentait coupable, croyant que c'était cela qui avait fait fuir l'autre garçon, alors que la vérité était tout autre. Ciel, cependant, n'était pas non plus enclin à s'excuser. Cela allait contre sa nature d'admettre qu'il avait tort, et c'était parce qu'il savait que pour se réconcilier il devrait le faire que le bleuté faisait la moue, ce qui amusait l'homme en noir.

- Je pense que nous devrions nous mettre à sa recherche, dit Sebastian, rompant le silence.

Ciel plissa le nez, sachant que cela le rapprocherait de l'instant où il devrait s'excuser.

- Allons, jeune maître. Nous avons encore des choses à faire, reprit l'homme, remarquant la réticence du garçon. Le mieux ne serait-il pas d'en finir rapidement ?

À présent, le bleuté sut que le majordome connaissait son avis sur la question.

- Je suppose, fut tout ce que le bleuté put se forcer à dire de manière distinguée.

Il bougea de là où il s'adossait contre un mur, et se mit à marcher dans une direction au hasard.

- Séparons-nous. Nous nous retrouverons ici dans trente minutes.

- Yes, my lord.

Ils prirent donc chacun une direction différente alors que la menace blonde en question faisait ses propres recherches. Il arriva seulement une minute après les démons plus âgés à l'entrée du monument. Il tourna sur lui-même afin de mieux observer les alentours, mais ne vit qu'une bande d'autres touristes. Il ressortit à nouveau son téléphone de sa poche, essayant en vain de l'activer.

- Merde, jura-t-il.

Rapidement, il remit le téléphone dans sa poche et reprit sa marche. Le blond commençait à légèrement paniquer. C'était sa première fois hors du pays, après tout, et il était tout seul. Il détestait être seul. Et ce depuis sa tendre enfance. Il ne voyait aucun visage. Pas d'ami, de connaissance, pas même un ennemi pour le faire se sentir mieux.

Alois s'obligea à ignorer tout cela un instant afin de réfléchir. Il se mit à tenter de réfléchir comme le bleuté le ferait dans cette situation pour le retrouver. S'il était Ciel, et qu'il se cherchait, où irait-il ?

- Je m'emmêle les pinceaux... se dit-il en se frottant les tempes.

Sans autre idée d'où l'autre garçon pourrait être, il retourna là où il s'était enfui. Il revint au dernier endroit où il avait vu Ciel, ledit endroit étant le crâne de Mme Liberté. Jusqu'en haut de l'escalier en colimaçon il alla, faisant de son mieux pour ignorer les enfants derrière lui qui le poussaient constamment, et les adolescents ayant l'air légèrement plus âgés devant lui qui se poussaient entre eux, un corps le percutant occasionnellement. Il commençait à être extrêmement frustré avec toute cette histoire, et comme il l'avait promis au bleuté, il faisait tout son possible pour se comporter au mieux. C'était en partie parce qu'il avait promis, et en partie pour prouver à l'autre garçon qu'il pouvait lui aussi garder son calme. Il serra les poings, faisant son maximum pour ne pas frapper quelqu'un.

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