19. Absolument Inutile

239 35 1
                                    

Écrit par HateWeasel

19. Absolument Inutile.

Alois était assis dans le bureau de la conseillère pour sa visite sous rendez-vous, s'ennuyant à mourir. Il observait les alentours et ne trouvait rien d'intéressant dans la pièce. C'était une pièce ennuyeuse; des murs blanc cassés, des canapés laids. La chose la plus intéressante de la pièce, ne l'était que pendant quelques instants. Ces posters à l'air enfantin sur le mur qui lui disaient «Crois en toi» étaient amusants durant la première minute, mais ils devenaient de plus en plus agaçants après un certain temps. Il balançait ses jambes d'avant en arrière sur sa chaise, attendant patiemment. Bon sang, déjà qu'il n'avait aucune envie d'être ici, son hôte osait être en retard ? Quelle insulte !

Finalement, la porte s'ouvrit à la volée et derrière elle, une femme apparut.

- Bonjour, vous devez être Alois ! Je suis mademoiselle Clarkson, ravie de vous rencontrer !

Le garçon leva les yeux au ciel en découvrant la femme beaucoup trop amical devant lui.

- Ravie de vous rencontrer aussi, dit-il avec désintérêt.

Clarkson s'assit sur une chaise en face du garçon et prit un bloc-notes ainsi qu'un stylo.

- Commençons, alors. Le proviseur Horton m'a dit que vous êtes un garçon très colérique. Voussentez-vous en colère ?

- Bien sûr que non.

- Êtes-vous sûr ?

- Oui.

Non seulement elle était en retard, mais en plus elle était une perte de temps. Alois pouvait probablement penser à vingt-cinq choses plus amusantes à faire ici, mais il était forcé à s'asseoir là, avec cette stupide femme. À quoi bon ?

- Menteur.

Surpris, le blond fut tiré de ses pensées. Pourquoi le traitait-elle soudainement de menteur ?

- Quoi ?

- Vous êtes un menteur. Je peux le voir sur votre visage. Maintenant, dites-moi pourquoi vous êtes en colère.

- Je ne suis pas en colère.

- Désolée, je ne vous crois pas.

À présent il voyait ce qu'elle faisait. Elle jouait avec lui, pensant que d'une certaine manière cela l'énerverait et qu'il admettrait avoir tort. Il s'assura de ne pas tomber dans le piège, mais au lieu de choisir prudemment ses mots pour éviter ses mines, il lui fit simplement part de sa supercherie, juste pour prouver à Mademoiselle Clarkson qu'elle était une idiote.

- Je connais ce jeu. «Psychologie inversée», n'est-ce pas ? Absurde.

Il sourit, satisfait de lui-même. Il allait à présent l'observer perdre le contrôle à cause de son erreur, et il rigolerait.

Clarkson ajusta ses lunettes.

- Alors vous avez bien un peu d'ego. Je suis contente d'avoir mis cela au clair. Donc, pourquoi avez-vous besoin de prouver votre supériorité, hm ?

Alois n'y croyait pas. Roulé par une femme à l'air si doux. Elle portait des lunettes et s'habillait presque comme une hippie. Sa manière de faire les choses donnait l'impression qu'elle était un peu tête en l'air. Ce n'était pas croyable.

- Comment avez vous-?

- J'ai parlé à vos professeurs. Vous êtes plutôt célèbre parmi eux.

Devils Like to DanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant