122. Tenue Provocatrice

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Écrit par HateWeasel

122. Tenue Provocatrice.

- Nngh ! gémit le blond.

Il emplissait la pièce de gémissements et grognements en tout genre, ainsi que d'autres bruits tout en haletant. Cela faisait beaucoup plus mal que ce qu'il pensait.

- Cela ferait beaucoup moins mal si tu te calmais et que tu arrêtais de gigoter, répondit le bleuté, son visage rouge comme une tomate alors qu'il entendait les bruits que produisait le blond et le voyait dans cette position.

C'était l'idée d'Alois à la base, non ? Il était juste arrivé dans le feu de l'action et s'y était fait embarqué. Il n'y avait certainement plus de retours en arrière désormais.

- Pourrais-tu au moins essayer d'être plus doux ?! demanda le blond en s'arrêtant brièvement pour essuyer la sueur de son front.

- Non. Je veux en finir le plus vite possible avant que quelqu'un nous entende et se fasse de fausses idées...

- Ce n'est pas ma faute si Kristopherson a conçu cette robe avec un foutu corsage ! répliqua le blond en grognant alors que le bleuté tira les ficelles à nouveau pour les resserrer.

Un corsage, pour ceux qui l'ignoreraient, ressemble énormément à un corset de dos dans le sens où les lacets s'attachent devant plutôt que derrière. Bien qu'ils étaient plus faciles à atteindre, le blond avait tout de même besoin d'aide pour les serrer, et le bleuté s'était instantanément porté volontaire. Les bruits provenant du vestiaire donnaient beaucoup d'idées aux filles qui travaillaient au « Maid Café », même si elles savaient ce qu'il se passait vraiment.

Il était encore trop tôt pour que la Maison hantée ouvre. Elle ouvrait généralement pendant la soirée, vers le coucher du soleil, alors en attendant, les garçons avaient promis d'aider les filles au café, et Alois avait son propre uniforme de bonne.

Ledit uniforme était composé d'une chemise blanche avec une encolure, ainsi qu'une sorte de veste noire qui tenait sur les épaules du blond et rejoignait sa mini-jupe noire. Ladite veste était recouverte par le corsage blanc que les deux garçons avaient essayé de mettre sur le blond durant les dernières minutes, laissant seulement un peu de noir dépasser de ses épaules et de son torse, son tablier ressortant en-dessous. Il portait une perruque blonde avec de longues couettes ainsi que l'habituel accessoire de tête de bonne, et des collants noirs. Cet uniforme de bonne était un peu plus provocateur que celui que Ciel l'avait vu porter lorsqu'ils s'étaient rencontrés pour la première fois.

Finalement, il attacha le lacet et relâcha le blond avant de sortir de la cabine. Il sursauta en voyant toutes les filles lui sourirent et le fixer avec les joues légèrement roses.

Les filles peuvent être de vraies perverses... pensa-t-il, contrairement à ce qu'on lui avait appris : « Les filles sont de délicates petites fleurs, pures et innocentes alors que les garçons sont rustres, mal élevés, et de vrais brutes contre qui les filles ne sont pas protégées ». Avec le temps, il avait réalisé que tout cela n'était que des balivernes, et que les filles pouvaient être aussi perverses que les garçons. Cela lui faisait se demander ce qu'il passait par la tête de sa cousine Elizabeth lorsqu'il était humain.

Il fut tiré hors de ses pensées lorsqu'il entendit la porte s'ouvrir et Alois sortit dans sa tenue. L'air sembla disparaître de la pièce quand les filles eurent le souffle coupé, mais ravies.

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