79. Le Chevalier Pourpre, Et Une Juste Sentence

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Écrit par HateWeasel

79. Le Chevalier Pourpre, Et Une Juste Sentence.

Un sentiment de mal être régnait dans le bureau du proviseur Horton ce jour-là. Apparemment, Alois était allé trop loin cette fois. Le proviseur avait même dû appeler Sebastian pour qu'il vienne dans son bureau, afin d'en parler.

- Monsieur Michaelis, je suis ravi de pouvoir enfin vous rencontrer ! dit l'homme corpulent en lui faisant signe de prendre un siège.

- Permettez-moi d'accepter votre offre, dit poliment l'homme aux cheveux noirs.

À croire qu'il n'était pas gêné d'avoir été appelé si soudainement. Soupirant d'exaspération, Horton prit la parole :

- Je vais aller droit au but, M. Michaelis. Je dois vous parler de votre fils adoptif, M. Trancy. Apparemment, il aurait été surpris en train de faire preuve de violence aux alentours de l'école.

- Seigneur, dit le majordome, feignant la surprise, qu'a-t-il bien pu faire ?

- D'après ce qui a été rapporté, il était en train de menacer un groupe d'élèves à l'aide d'une chaussette remplie de monnaie. Lorsqu'on lui a demandé pourquoi il faisait cela, il a répondu que « je devais rendre son honneur à mon ami », dit-il en citant le garçon, ainsi qu'en fronçant les sourcils.

Il ne semblait pas du tout amusé. L'homme vêtu de noir, assis de l'autre côté du bureau, se retint de ricaner. Il pouvait facilement s'imaginer le blond faire une chose pareille.

- Qui était cet ami ?

- Kristopherson Miles, dit le proviseur. D'ailleurs, M. Trancy est déjà venu ici il y a un certain temps parce qu'il avait assommé ce garçon, mais il semblerait qu'ils soient à présent « amis ». Pourquoi cette question ?

- Eh bien, dernièrement, en rentrant, les garçons parlaient de la façon dont Miles était persécuté par un groupe de garçons plus âgés que lui.

- Pensez-vous que ça ait un rapport avec tout cela ? demanda Horton.

- J'en suis quasiment certain.

La pièce devint silencieuse alors que le proviseur s'adossa contre sa chaise en regardant ses mains, posées sur le bureau devant lui. Il semblait pouvoir trouver une réponse en faisant cela. Toutefois, ce fut l'homme vêtu de noir qui brisa le silence :

- Bien qu'Alois est connu pour être violent, commença-t-il, -appeler le garçon par son prénom était plutôt étrange d'ailleurs-, ces derniers temps, son comportement s'est grandement amélioré, au point où il ne passe à l'action que s'il est provoqué.

- Trancy... Il a une sorte de... maladie mentale, n'est-ce pas ? C'est ce que m'avait dit Phantomhive la dernière fois qu'il était venu ici.

- Oui. Alois a développé quelques... complications, à cause de son passé, voyez-vous. Il n'y peut rien, Monsieur Horton.

Sebastian était en train de toucher une corde sensible tout comme Ciel l'avait fait auparavant, afin que le proviseur ait pitié du garçon et le laisse tranquille, cependant, il restait un petit détail.

- Il aurait aussi, apparemment, cassé l'une des portes des cabines des toilettes, pour une raison que l'on ignore.

- Nous nous assurerons d'en prendre l'entière responsabilité et de couvrir les dégâts.

Même s'il n'était pas bien placé pour faire ce genre de promesses, il était certain que le jeune maître n'aurait aucun problème avec cela, et accepterait.

Soupirant de nouveau, le proviseur n'eut pas d'autre choix que de céder.

- Très bien dans ce cas. Cependant, Monsieur Trancy devra subir les conséquences de ses actes d'aujourd'hui. Il sera collé pendant deux semaines après les cours, dit-il.

- Cela me semble juste.

- Je vous remercie d'avoir pris le temps de venir aujourd'hui, M. Michaelis. En espérant qu'Alois aille mieux.

Sebastian sortit du bureau en fermant la porte derrière lui, et il regarda les deux « enfants » qui étaient assis, en train de l'attendre.

- Alors ? demanda le bleuté.

L'autre gigotait, se sentant coupable. Même si le blond ne comprenait pas pourquoi ce qu'il avait fait était mal, il savait que ses actions avaient énervé des gens, et qu'elles l'avaient mis dans de beaux draps.

- Le proviseur a dit qu'Alois serait collé pendant deux semaines après les cours, et que nous devions payer pour réparer la porte qu'il a cassé dans les toilettes, répondit le majordome.

Ciel regarda le blond à côté de lui, à moitié énervé, à moitié confus, en entendant la fin de la phrase.

- Tu as cassé une porte dans les toilettes ?

Le blond haussa les épaules.

- Je n'arrivais pas à faire sortir Kris... dit-il tout bas.

- Très bien. Nous devrions pouvoir nous en occuper.

Le bleuté soupira. Il n'y avait rien à faire. Pas besoin de s'énerver contre le blond pour quelque chose qui était déjà arrivé.

- Ne recommence pas, l'avertit-il.

- Compris !

- Eh bien, s'il y a au moins une bonne chose à retenir de tout cela, c'est que Monsieur Miles n'aura plus à s'en faire quant à ces voyous pour un bon moment, dit Sebastian en ricanant légèrement. Et tout cela grâce à son chevalier pourpre.

Il reçut un regard mauvais de la part de son jeune maître alors que ce dernier se levait.

- Peu importe, dit-il avec une once de jalousie.

Chevalier Pourpre ? N'importe quoi ! Le garçon borgne ne pouvait même pas se l'imaginer, ou plutôt, ne voulait pas se l'imaginer. Alois était à lui, et personne ne changerait cela. Ciel ne se laisserait pas faire.

- Si je suis « le Chevalier Pourpre », alors qu'est Ciel ? « Le Prince Bleu »? plaisanta le blond en question, ce qui eut pour effet de faire naître des sentiments mitigés chez l'autre garçon.

- Ferme-la.

Même si le bleuté aimait bien qu'Alois pense à lui de cette manière, ainsi que le prestige d'un prince, ce n'était que la version masculine d'une « princesse », non ? Il n'aimait absolument pascette idée. Sa nature compétitive et sa fierté ne le laisseraient pas être « sauvé sur un cheval blanc » par qui que ce soit, même s'il s'agissait d'Alois. Il était celui en charge, ici.

- Oh, Ciel, tu es si charmant ! Même si je suis un chevalier, je serai ta princesse quand tu veux !

- Ferme-la !

- Ooh

... Peut-être que tu es un dragon...

- ALOIS !

Devils Like to DanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant