93. Tu Le Regretteras !

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Écrit par HateWeasel

93. Tu Le Regretteras !

La menace blonde s'était une fois de plus attirée des ennuis, et il était un fois de plus dans la bibliothèque. Bien qu'il n'aime pas les livres, il aimait avoir du temps pour penser à ceci et cela, alors cette punition ne le dérangeait pas particulièrement. Ce qui le dérangeait, cependant, c'était les gens à qui on avait également donné cette tâche.

Naturellement, il s'agissait de tous les « délinquants » qui se comportaient toujours mal sans aucune grâce ou présence d'esprit, et Alois ne les appréciait pas trop. Pour le blond avoir un mauvais comportement était une forme d'art, et ces sales morveux avec leurs cervelles de moineaux ne faisaient que dévier sans y réfléchir à deux fois. Oui, le blond était plus qu'un peu impulsif, mais au moins il avait un certain sang-froid et était audacieux. Eux, ils étaient des amateurs, au mieux. Ils jouaient les durs, mais n'excellaient pas dans l'art de la déviance.

Et ce jour-là, qui fut ajouté au groupe, si ce n'est un certain Walter Hackett, son supposé alter ego. Il avait su que ce garçon était un fauteur de trouble dès qu'il avait posé les yeux sur lui. Regardez-le, il s'est même changé comme le professeur lui a demandé ! Quelle honte ! pensa Alois, remarquant qu'il portait à présent un blazer en bonne et due forme contrairement à l'atrocité sans manche d'auparavant.

Il parlait aux autres, et semblait plus flâner que travailler. Le bibliothécaire finirait par les réprimander, mais cela énervait quand même un peu le blond. Il mit un autre livre à sa place, en haut de l'étagère. C'était si haut qu'il avait besoin d'un escabeau pour y parvenir.

- Regardez ça, dit Walter à ses nouveaux « amis », puis il se dirigea vers Alois.

Les autres ricanèrent, seulement ce n'était pas par rapport à ce qu'il comptait faire, mais plutôt par rapport à ce que le blond allait lui faire. Voyez-vous, ils avaient tous eu affaire avec le Trancy à un moment ou à un autre, et tous sans exception avaient été humiliés et vaincus.

Cependant, le Hackett l'ignorait, et pensait que les ricanements étaient contre Alois. Il se rendit là où le garçon était, et se prépara à donner un coup de pied dans l'escabeau du blond. Alois se mit à sourire.

Il avait senti le Hackett arriver. Il mit le dernier livre sur l'étagère avant de subitement frapper le garçon au visage en faisant une pirouette. Son adversaire vola, produisant un petit bruit surpris. Heureusement pour lui, Alois s'était énormément retenu. Avait-il été sérieux, Walter n'aurait plus de tête.

Ce dernier atterrit sur son postérieur dans un bruit sourd, avant d'être salué par le blond.

- Bonjour, dit Alois avec un sourire. Tu as besoin de quelque chose ?

Walter se frotta la joue.

- Est-ce que tu viens de- ?

- Te frapper au visage ? Ouais. Je te dirai bien que « je suis désolé », mais malheureusement, je n'aime pas les mensonges.

Le blond sauta de son perchoir, atterrissant avec grâce.

- Autre chose ?

- J'te demande pardon ?! Tu n'as pas le droit de me frapper !

- Mais toi tu aurais le droit de donner un coup de pied dans l'escabeau, me faisant tomber ? C'est parfaitement logique ! dit le blond avec sarcasme. Il savait qu'il n'allait pas aimer ce garçon.

- Ferme-là.

- Nan, j'ai pas envie. Peut-être que tu pourrais m'aider ?

Walter se releva et serra les poings.

- Pour qui tu te prends ?! Je suis le vilain du film le plus vendu de l'année dernière ! Qui es-tu ?

Un sourire mauvais se dessina sur le visage du blond. Il adorait cette question. Il adorait remettre ce genre de merdeux à leur place.

- Ici je suis connu sous le nom de « La Menace Blonde », Alois Trancy. Et je me fous de savoir à quel point ton stupide film s'est vendu ! Cette information est absolument inutile, - il s'avança d'un pas vers le garçon -, Écoute, je ne sais pas si tu es au courant, mais ici à Warwick, tout le monde est aussi « spécial » que toi. Tout le monde a de l'argent, et du pouvoir. Être un acteur ne te rend pas « spécial » à Warwick. Faudra t'y faire.

Alois était ce que l'on pouvait appeler une « brute des brutes ». Il n'aime que causer du tort aux brutes. Écraser ces personnes soi-disant « puissantes » comme des insectes lui procurait du plaisir. Si l'on regardait les choses ainsi, il était un peu sadique, comme son compagnon bleuté, Ciel Phantomhive. Le blond était sans pitié avec ce genre de personnes, et il prenait son pied.

- Je ne suis pas spécial, hein ? demanda Walter. Alors pourquoi est-ce que toutes ces filles se ruent vers moi dès que j'entre en classe, hein ?! On me demande des autographes partout où je vais ! En quoi ce n'est pas spécial ?

- 'Sais pas. M'en fous, dit simplement le blond.

Pour une raison quelconque, cela toucha une corde sensible chez l'autre garçon, le mettant à bout.

- Qui en a quelque chose à foutre de ce qu'une pédale comme toi pense ?!

Alois ne fit que sourire narquoisement en pensant à quel point la situation lui était amusante.

- Arrête ! Arrête de sourire ! lui ordonna le Hackett, mais le sourire du concerné resta, le narguant.

Il rongeait Walter de l'intérieur. Il avait l'habitude que tout le monde fasse ce qu'il dise, mais ce garçon était là, se moquant ouvertement de lui !

- Va chier, lui dit Alois, délivrant le coup final.

Ce fut tout ce qu'il fallait pour faire craquer le garçon.

Il replia le bras et le déplia, frappant Alois à la mâchoire. Mais le blond ne vacilla pas. Ça ne lui avait rien fait. Walter ne pouvait pas le blesser.

Le garçon déguerpit de la bibliothèque, abandonnant ses corvées.

- Je t'aurais, Trancy ! Tu verras !

Et il claqua la porte.

Alors que le blond souriait toujours, en se remettant au travail, il n'avait pas la moindre idée qu'il s'était fait un ennemi aujourd'hui. Mais là encore, que pouvait bien faire un pauvre voyou de pacotille ?

Devils Like to DanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant