94. De Retour Pour Jouer Un Mauvais Tour

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Écrit par HateWeasel

94. De Retour Pour Jouer Un Mauvais Tour.

Le lendemain, de sales rumeurs commencèrent à se répandre sur la Menace Blonde. Lorsqu'il posa un pied dans l'école, il fut accueilli de différentes manières, que ce soit en étant fixé ou fusillé du regard, mais il n'y fit pas attention. Il était curieux, cependant, et écouta du mieux qu'il le pouvait pour savoir ce qui troublait les élèves.

- J'ai entendu dire que Trancy a vendu son corps pour venir dans cette école.

- Ouais, et il n'a jamais de problèmes parce qu'il a un « marché spécial » avec le proviseur.

- C'est dégoûtant !

- Que font ses parents ? C'est évidemment pas avec une bourse qu'il est rentré.

Il blêmit. Le blond se sentit abasourdi par tous les souvenirs qui lui revinrent. Que se passe-t-il ? C'est tellement loin de la vérité ! pensa-t-il. Toujours était-il que, il était hanté par tout cela. Parfois, certains mots, certaines phrases, ou certaines situations lui faisaient revoir certains choses devant ses yeux, un symptôme commun de stress post-traumatique, qu'il était en train de vivre actuellement alors qu'il s'était arrêté de marcher en plein milieu du couloir. Tout autour de lui semblait se déplacer à une vitesse phénoménale, alors qu'il restait raide de la tête aux pieds.

Une main sur son épaule le tira hors de sa transe. Relevant les yeux, il vit Ciel et se souvint d'où il était.

- N'y fais pas attention, dit le bleuté.

Son air était grave, pas comme d'ordinaire. Le blond se rappela alors que l'ouïe de Ciel était aussi bonne que la sienne, il avait donc également entendu toutes ces horribles choses.

- J'essaye, répondit le blond d'une voix étranglée pour ne pas craquer.

- Tu sais ce qu'il se dit sur Trancy ? demanda une fille pas très loin d'eux à ses amies avant de recevoir le « laser glace » du Phantomhive à son maximum.

Elles furent immédiatement glacées jusqu'au sang. Ciel reporta son attention sur le blond.

- Allons-y, dit-il, guidant le garçon en le poussant légèrement par l'épaule.

Il ne le lâcha pas de tout le chemin, et continua à envoyer des lasers glaces jusqu'à leur classe, où il s'attendait au pire. Il ne le dit pas au blond, cependant. À en juger par l'expression d'Alois, il y avait déjà pensé.

Ils passèrent la porte, et furent surpris. Tous leurs camarades regardaient le blond avec des yeux tristes et compatissants, rien à voir avec les regards de ceux dans les couloirs. Daniel se leva pour se diriger vers le garçon.

- Je n'y crois pas ! dit-il. Pas un seul mot ! Ce n'est pas Alois Trancy !

Il fut suivi par de nombreux « ouais » et des acquiescements de la part des autres élèves. Ils ne croyaient pas un traître mot de ces mensonges.

- Tu ne ferais pas ce genre de choses, Alois, le rassura Kristopherson.

- Quelqu'un est allé raconter de la merde ! dit Preston, se surprenant en utilisant un juron.

- Si je trouve qui en est responsable... commença Travis, se craquant les doigts, ça ne va pas être beau à voir.

La classe entière déglutit quant à la signification de cette phrase.

- Laissez-moi faire, je vais trouver le coupable, dit Ciel avec un sourire narquois.

Son aura sombre émanait de lui de manière alarmante.

- Lorsque je l'aurais trouvé, il le payera cher.

Ils étaient tous et toutes plus effrayés par Ciel que par le fils d'un lutteur professionnel. Ça c'était terrifiant.

Il remplaça son sourire narquois par un sourire chaleureux en se tournant vers le blond.

- Alors ne t'en fais pas, dit-il en lui tapotant le dos.

Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Alois se mit à pleurer. Cependant, ce n'était pas des larmes de désespoir ou de tristesse. Non, pour la première fois dans sa misérable vie, Alois pleurait de joie. Ces gens se faisaient du soucis pour lui. Les soudaines larmes du blond firent sursauter toute la classe, ainsi que Ciel.

- Arrête, Ciel ! Tu lui fais peur ! cria Daniel.

- Pas du tout ! cria à son tour le bleuté. Alois, que se passe-t-il ?

- Rien. Rien du tout ! dit le blond avec un grand sourire.

Les larmes coulaient le long de son visage, mais il s'en fichait.

- Je vous adore !

Le Phantomhive se mit alors à sourire avant de porter son attention sur la classe.

- Bon ! Première chose à faire. Nous devons commencer par reprendre en main la situation ! Faites ce qu'il faut pour vous débarrasser de ces rumeurs, ou sinon, vous aurez affaire à moi ! Compris ? dit-il de son habituel ton administratif, prenant le parti des occupants de la pièce.

- Oui, m'sieur !

- Oui, cap'taine !

- Compris.

Alois était quelqu'un d'important pour la classe, et ils n'allaient pas le laisser se faire harceler plus longtemps.

- C'est bien beau tout ça, Phantomhive, dit Kristopherson, réajustant sa cravate rose, mais comment comptes-tu découvrir le responsable des rumeurs ? Si tu ne l'arrêtes pas maintenant, il recommencera.

Ciel sourit narquoisement et répondit avec sûreté :

- Disons simplement que « je connais quelqu'un ». Et cela ne me coûtera qu'un sucre d'orge.

Un certain Walter Hackett était assis dans la classe, s'étalant sur sa table en essayant de se distancer des activités de cette dernière. À côté de lui était assis un certain Lawrence Rose, un ami et ancien partenaire de scène.

- Wally, tu n'as rien à voir avec tout ça, pas vrai ? chuchota discrètement Lawrence à son ami.

Walter plissa le nez et regarda le garçon avant de répondre en chuchotant. S'il parlait plus fort, il serait grillé.

- Et si c'était le cas ?

Le garçon aux cheveux teint de vert fut surpris. Il se pencha à nouveau vers son ami.

- Alors je ne t'aiderai pas. Tu te comportes bizarrement depuis peu, Wally. Pourquoi ferais-tu une chose pareille ?

Sa question ne reçut pas de réponse.

- Ça n'a plus d'importance maintenant, j'imagine. Ce qui est fait est fait. Je ne dirai rien à personne, mais ça ne veut pas dire que je t'aiderai. On s'est déjà fait virer d'une autre école à cause de toi, et je ne veux pas me retrouver à nouveau dans ces histoires !

- Oh, sérieux ! Tu sais que je n'ai pas fait exprès ! le contredit finalement Walter.

- Mais c'était quand même ta faute ! répliqua Lawrence. Je ne peux pas rester avec toi si tu continues à être comme ça ! C'est une bonne école, et je ne veux pas être viré à cause de quelque chose de stupide que tu aurais fait !

Il se remit en place sur sa chaise et regarda les autres essayer de calmer le Trancy, il sourit en voyant à quel point le groupe était de bon amis. Il devait l'admettre, il était un peu jaloux.

Walter ne pouvait que fixer son ami. Il était choqué que Lawrence puisse mettre un terme à leur amitié aussi facilement. Lorsqu'ils s'étaient rencontrés sur le plateau, ils étaient devenus inséparables. Ils traînaient ensemble, se faisaient des plaisanteries, allaient à des concerts, et maintenant tout était fini à cause d'une petite revanche ?

Il regarda les six sensationnels. À présent, son envie de les tourmenter était encore plus forte.

Vous feriez mieux de vous préparer, pensa-t-il, parce que je vais faire de cette année un enfer pour vous.

Devils Like to DanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant