151. Le Rêve De Daniel

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Écrit par HateWeasel

151. Le Rêve De Daniel.

Aujourd'hui, Warwick se remettait de l'attaque. Les élèves avaient droit à un jour de repos alors que la police enquêtait sur la scène du crime. Ils avaient trouvé l'arsenal d'armes de Johnathan dans son casier, et avait fait le lien entre le garçon et le précédent incident à la bombe au stade de l'école. Cahiers après cahiers furent trouvés parmi les affaires du défunt, décrivant en détails sa torture quotidienne, expliquant qu'il arrivait parfois qu'il soit rué de coups jusqu'au sang, qu'on restreignaient ses mouvements afin de le forcer à manger des insectes, au point où il était allé jusqu'à écrire une liste des noms de ses bourreaux. Tous ceux présents sur ladite liste furent renvoyés de Warwick sur le champ. Ces mêmes élèves avaient apparemment du mal à trouver une nouvelle école depuis que toute l'affaire avait été dévoilée. Aujourd'hui, Warwick fermait ses portes pour se remettre sur pied, et les élèves qui ne se désinscrivirent pas restèrent chez eux afin de se remettre eux aussi de l'incident.

Un groupe de garçons, cependant, ne se reposait pas. Ils étaient en route pour rendre visite à leur ami hospitalisé, Daniel Westley. Le groupe n'était pas constitué de tous les Sept, cependant. Seuls ceux qui connaissaient le « secret » étaient présents ce jour-là. Ils s'étaient tous mis d'accord pour être présent afin de lui montrer à qui il pourrait en parler. Il n'était pas encore sûr et certain que le brun, fils de politicien, sache tenir sa langue. Toujours était-il que, il valait mieux lui montrer qu'ils lui faisaient confiance.

Au moment où les Quatre se rendirent à l'accueil du bâtiment pour vérifier qu'ils aient le droit à une visite, Daniel était lui allongé sur son lit d'hôpital, repensant à ce qu'il avait vu la veille. Il se rappelait vaguement avoir vu l'œil de la fille aux cheveux argentés se régénérer, et il ne savait absolument pas comment une telle chose était possible. Il voulait prétendre que rien n'était arrivé, mais il en était incapable. Qui plus est, ce que le blond lui avait dit après qu'il lui ait demandé des explications le dérangeait.

« On s'y habitue » avait dit Alois. Qu'est-ce que cela signifiait ? Le blond avait-il vu ce genre de choses auparavant ? Si c'était le cas, qu'avait-il vu, et comment ? Pourquoi ?

Le garçon sursauta en entendant la porte s'ouvrir, sentant la douleur lancer dans son épaule gauche. Il tourna la tête et fut surpris de voir ses amis se tenir à l'entrée. Aucun d'entre eux ne portaient d'uniforme, et ils arboraient tous une étrange expression. Il n'arrivait pas à la définir; le mot « culpabilité » lui vint à l'esprit, mais ce n'était pas exactement cela.

- Il n'y a pas cours aujourd'hui ? demanda Daniel, alors qu'ils entrèrent dans la pièce.

- Non, ils nettoient ce qu'il reste d'hier, dit Kristopherson. L'école est envahie par les médias en ce moment.

- Comment va ton épaule ? demanda Audrey.

- Mal, répondit le blessé. Le docteur a dit que je m'en sortirai, mais je vais avoir une cicatrice là où la balle m'a touché. Mais il y a un côté positif à tout ça...

- Lequel ?

- J'ai entendu dire que les cicatrices plaisaient aux demoiselles.

Daniel sourit de son habituel sourire puéril. Ses amis n'étaient dans la pièce que depuis quelques instants, ils avaient à peine parlé pourtant il souriait déjà de nouveau. Les autres levèrent simplement les yeux au ciel.

- Alors, quoi de neuf ?

- Nous sommes venus te parler de ce que tu as vu hier, comme promis, commença le bleuté.

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