71. Je T'avais Dit Que Les Livres Étaient Maléfiques

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Écrit par HateWeasel

71. Je T'avais Dit Que Les Livres Étaient Maléfiques.

Ils vivaient leurs vies comme à leur habitude, mais après les cours, Ciel s'enfermait dans son bureau afin d'observer les photos étalées sur son bureau. Il savait que le tueur entrait par effraction dans les chambres des enfants pendant qu'ils dormaient, les tuait, prenait des photos de leurs corps, et laissait lesdites photos sur la scène du crime, ainsi qu'un poème écrit sur le mur à l'aide du sang des victimes à propos « du Croque-Mitaine ». Ça n'avait aucun sens. Comment était-il censé trouver le coupable à partir de ces informations ?

Il entendit frapper à la porte... D'une manière assez ridicule, d'ailleurs. Ça ne pouvait être que la menace blonde.

- Petit enfant, petit enfant, laisse-moi entrer ! cria-t-il.

- Pas si tu continues à me traiter de « petit » ! cria Ciel en retour.

Oh, le blond savait si bien l'agacer.

- D'accord ! « Jeune garçon verticalement contrarié, ouvrez votre porte que je puisse entrer dans votre domaine ! Je désire dialoguer avec votre personne! »

Le bleuté alla ouvrir la porte à contrecœur. Alois pouvait être si étrange. Ce dernier apparut derrière la barrière de bois, avec sa précieuse peluche d'ornithorynque dans les bras.

- Je peux ? dit-il.

- D'accord. Assis-toi, ou fais ce que tu veux, dit le bleuté, montrant de la main le canapé le plus proche, avant de disparaître à nouveau derrière son bureau.

- Évidemment, chef, répondit le blond.

Il se laissa tomber sur le meuble, et joua avec l'ornithorynque, souvent appelé « Steven ». Il essaya de mieux se positionner, jusqu'à finir par être assis à l'envers. Il avait oublié à quel point ces coussins étaient inconfortables.

- Alors, comment ça s'passe ? demanda-t-il.

- Pas très bien. Je ne comprends pas le but de ce poème, ou quel est le lien avec les enfants.

- Laisse-moi voir l'poème, dit le blond en tendant la main.

- Lève-toi et viens le chercher toi-même, dit le Phantomhive.

Il venait à peine de s'asseoir, et l'idée d'obliger Alois à se lever alors qu'il venait de trouver une bonne position l'amusait.

Vexé, Alois se leva et prit l'une des photographies de l'énorme pile. Il la regarda un moment, essayant de comprendre les mots sur le mur.

- Tu as essayé de chercher sur Google ?

- Quoi donc ? Le poème ? Oui. C'est « Le Croque-Mitaine de Don Morrison ».

- Est-ce que ça vient d'un livre ? Sérieusement, il a forcément dû le trouver quelque part.

Ciel accéda à la requête du blond en allumant son ordinateur afin de chercher un livre contenant le poème. Étonnamment, il y avait un résultat. Le livre s'intitulait, « Les Mystérieux Poèmes d'un Homme Mort ». Il s'agissait d'un recueil de poèmes, et après une recherche plus approfondie, il vit que le livre était en vente dans certaines boutiques de Londres.

Le bleuté regarda l'autre garçon avec stupéfaction. Les commentaires hors-sujet du garçon semblaient donner à l'adolescent aux cheveux ardoise des pistes sur les crimes. Il commençait à penser qu'Alois pouvait être un génie s'il y mettait du sien. Le blond avait cette façon de penser siunique et étrange, mais qui en même temps, était brillante. Le garçon borgne se demanda s'il serait toujours aussi efficace pour résoudre des meurtres.

- Alois, je crois bien que tu m'as donné une piste, dit-il en souriant.

- Évidemment... Attends, quoi ?

Ciel roula des yeux. Peut-être que le blond n'était pas un « génie » en fait.

- Regarde, le poème sur les murs dans cette photo, est dans un livre vendu dans certaines boutiques de Londres. Si nous nous y rendons, et trouvons qui a acheté ce livre, nous aurons alors une liste de suspects !

- Oh... Oh ! C'est exactement ce à quoi je pensais !

- Non, c'est faux...

- Tais-toi donc, mon mignon, et laisse-moi faire comme si, dit le blond en mettant son doigt sur les lèvres de l'autre garçon.

Ce dernier le poussa nonchalamment.

- Occupons-nous de cela immédiatement.

Il imprima une carte où toutes les librairies qu'ils cherchaient étaient marquées, et la plia avec précaution avant de la mettre dans sa poche. Le bleuté fit le tour de son bureau avant de se diriger vers la porte, déposant un bref baiser sur la joue du blond, au passage.

- Bon travail.

Soudain, Alois sentit son visage se réchauffer et son cœur battre plus fort en réponse à ce petit geste. Ciel initiait rarement ce genre de contact aussi naturellement. Il toucha l'endroit où il l'avait reçu, se détachant du monde quelques instants.

Il revint à lui et appela le bleuté avant de courir vers lui.

- Eh ! Attends-moi !

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