43. La Mort D'Alois Trancy

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Écrit par HateWeasel

43. La Mort D'Alois Trancy.

Le cours venait de se terminer. La sonnerie avait retentit. Ciel Phantomhive avait presque sauté hors de sa chaise avant de rassembler ses affaires. Il regarda son ami.

- Vite, dit-il. Nous devons partir.

- Pourquoi tant de hâte ? demanda son ami blond. Le cours sera toujours là même si nous n'y sommes pas.

- Ce n'est pas le cours qui m'inquiète. Nous devons partir pour parler.

- Qu'y a-t-il ?

- Je ne peux pas le dire, il pourrait être en train d'écouter.

Alois abandonna l'idée d'obtenir une réponse directe. Il fit néanmoins ce qui lui était demandé, rassembla ses affaires hâtivement et suivit son ami hors de la salle.

Ils s'enfoncèrent dans le couloir bondé et comme toujours, s'étouffèrent presque à cause de l'odeur dégagée par les adolescents. Certains élèves ne comprenaient simplement pas le concept de déodorant. D'autres oui, et ils renvoyaient une odeur si puissante qu'elle donnait l'impression de brûler vos narines. Ils traversèrent rapidement le couloir, en évitant des gens à gauche et à droite, ainsi qu'en essayant de doubler les couples qui marchaient lentement en se tenant les mains et qui, pour une raison inconnue, avaient besoin de prendre toute la largeur du couloir.

Ils arrivèrent finalement dans un coin isolé et Ciel scruta les alentours pour vérifier qu'il n'y ait personne d'autre.

- Qu'est-ce qu'on fait ici ? demanda le blond en inclinant un peu la tête, confus.

Le bleuté pris un moment pour rassembler ses pensées afin de s'expliquer correctement.

- Tu as vu le nouveau, Maxwell, pas vrai ?

- Ouais.

- C'est un ange.

Alois leva un sourcil.

- Quoi ?

L'expression qu'il affichait montrer qu'il ne comprenait absolument pas de quoi Ciel parlait.

- Maxwell. C'est un ange. Tu sais, un ange au sens littéral du terme. Les ennemies mortels des démons, tu te souviens ?

- Oh ! Ouais, je comprends maintenant, acquiesça le blond. C'en est un ? J'imagine que ça explique les cheveux blancs et tout ça. Et donc ?

- Reste loin de lui, dit Ciel. Pour l'instant, c'est tout ce que nous pouvons faire.

Il sortit son téléphone portable.

- Je dois prévenir Sebastian. Nous allons être en retard en classe.

- Je peux partir devant, si tu veux. Les gens commencent à trouver cela étrange que nous soyons toujours en retard ensemble.

Il y avait un sous-entendu involontaire dans sa phrase. Involontaire, mais présent.

La paume de Ciel rencontra son front et il soupira.

- Ça n'a pas d'importance, dit le bleuté. Si Maxwell a ce cours, il peut lancer une attaque alors que nous sommes séparés.

- Dans une salle de classe remplie ?

- Tu peux utiliser autre chose que les poings pour attaquer.

- Tu veux dire, genre, la parole ? Je pense pouvoir le battre s'il ne fait que m'insulter, Ciel, dit-il avec assurance et les mains sur les hanches.

Le bleuté composa un numéro sur son téléphone.

- Peu importe, dit-il avant de placer le téléphone à son oreille.

La bouche du blond forma soudainement un large sourire et il se rapprocha de l'autre garçon.

- Ou peut-être que tu voulais juste être seul avec moi ? le taquina-t-il, ce qui fit presque tomber le téléphone de Ciel.

- Je peux te l'assurer, ce n'est certainement pas le cas, dit-il en combattant la nuance rougeâtre qui tentait de se propager sur son visage.

Sebastian répondit.

- Allô ?

Alois s'avança pour essayer d'entendre l'homme de l'autre côté de la ligne.

- Sebastian, un ange est entré dans l'école, commença Ciel, ne se donnant même pas la peine de répondre par un petit « allô ».

Le bleuté mit sa fierté de côté juste pour cette fois.

- Bien que je déteste dire cela, je ne sais quasiment pas comment le gérer.

Sebastian fut silencieux pendant un instant.

- Un ange ? J'ai bien peur que vous ne puissiez pas faire grand-chose, si ce n'est le tuer, jeune maître, dit-il. Cependant, je préférerais ne pas faire le premier mouvement avec un ange. D'abord, nous devrions au moins essayer de savoir ce qu'il veut, d'accord ?

Ciel pouvait presque entendre le sourire narquois sur le visage du majordome.

- Je suppose.

- Très bien, dans ce cas. Y a-t-il autre chose dont vous auriez besoin, jeune maître ?

À cet instant précis, le blond arracha le cellulaire de la main de son ami.

- Mmh, oui ! Prends-moi maître ! dit-il avant d'appuyer rapidement sur le bouton rouge « raccrocher » avec son pouce.

Il était à présent en larmes, plié de rire, presque sur le sol, en train de mourir de rire à cause de son incroyable blague. Le bleuté était, cependant, beaucoup moins amusé.

- Qu'est-ce qui ne vas pas chez toi, bordel ? rugit-il en reprenant son téléphone et en frappant l'autre garçon.

Son expression était colérique et teintée de rouge.

Alois parvint d'une certaine manière à répondre entre les rires et les coups de poings :

- Hahaha! Ha... Beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses ! Hahahahahah!

- JE VAIS TE TUER !

Épilogue :

Quelques minutes après, les garçons furent attrapés par un professeur, en train de se battre sur le campus. Cela tombait cependant à pic pour eux, ils furent en mesure d'utiliser cela comme excuse pour leur retard en classe.

De l'autre côté du téléphone, Sebastian avait reconnu la voix du Trancy et en conclut qu'il s'agissait d'une des étranges blagues du garçon. Il attendit ensuite l'appel de l'école, qui l'informerait qu'ils avaient été trouvé en train de se battre sur le campus. Son intuition lui disait que ce serait le cas.

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