13. J'ai Essayé De Ne Pas M'en Souvenir

242 31 14
                                    

Écrit par HateWeasel

13. J'ai Essayé De Ne Pas M'en Souvenir.

Sept corps trouvés, deux autres étaient attendus. Le Phantomhive avait acquis un nouvel indice sur l'affaire sur laquelle il travaillait actuellement. Il s'agissait du nom d'une des personnes impliquées dans les meurtres.

Son nom était Brian Ackerman. Il travaillait dans un magasin de disques d'occasion en ville et passait par un parc en particulier pour aller et venir de son travail chaque jour. Ciel et Alois le suivaient pour prévenir les policiers de sa progression jusqu'à son domicile. La police était en pleine recherche de la maison de l'homme, étant donné que Brian, un gentilhomme en apparence, avait un violent passé, d'après les dossiers de la police. Il avait diverses accusations d'agression, de harcèlement, et avait été accusé de voyeurisme.

Les garçons le suivaient d'assez loin pour qu'il ne les suspecte pas. Ils attendaient l'appel qui leur dirait que les policiers avaient terminé les recherches et qu'ils pouvaient rentrer chez eux. Et sortir de ce froid.

- Combien de temps est-ce que tu penses que ça va leur prendre ? demanda Alois.

- Qui sait ? Cela dépend de la manière dont il cache ses affaires, s'il en a, répondit Ciel au blond presque gelé à côté de lui.

Le froid ne dérangeait pas particulièrement Ciel, cependant, Alois, si. Le pauvre nez du garçon était rouge et il tremblait en soufflant sur ses mains gantées pour les réchauffer. Son ancien manteau avait été ruiné par un énorme chien, alors il portait un des manteaux de Ciel qui était plus petit, et malheureusement, moins bien isolé. Alois était par conséquent, pressé à l'idée de rentrer à la maison, où il pourrait se blottir sous une couverture ou rester près du chauffage magique.

Et voilà que ses prières furent exaucées par un appel téléphonique soudain de l'Inspecteur Bailey. Ciel qui trouvait les sonneries bruyantes et agaçantes, avait son téléphone sur vibreur, et le fait que l'homme dangereux qu'ils suivaient ne l'entendrait pas, était un bonus.

- Allô ? répondit le garçon, Qu'avez-vous trouvé ?

L'homme de l'autre côté de la ligne répondit :

- Beaucoup de choses. Une valise avec un livre d'énigmes pour enfants et un bout de papier avec le numéro «huit» dessus à l'intérieur, des couteaux, des câbles et des fils, ainsi que des stupéfiants, entre autre.

- Tout est bon pour une peine d'emprisonnement. Autre chose ?

- Nous avons cherchés dans son ordinateur et trouvés des manuels de combat militaire au corps-à-corps sauvegardés dessus, ainsi que de la PI.

- «PI» ? répéta Ciel.

Son œil visible se tourna immédiatement vers le blond qui écoutait la conversation. Analysant son visage, le Phantomhive pouvait voir la confusion que le blond portait vis-à-vis de ce terme. Ciel regretta immédiatement d'avoir demandé. Il savait maintenant qu'il devrait expliquer à Alois ce qu'était exactement la «PI», et il le redoutait.

- Bien. Sortez de là aussi vite que possible, reprit-il.

- Très bien. Tenez-nous au courant, répondit Bailey.

Ciel raccrocha, et attendit simplement que son ami blond pose la question tant redoutée.

- C'est quoi, «PI» ? demanda-t-il finalement.

Et mince, pensa Ciel. Il marqua une pause et prit une profonde inspiration avant de se tourner pour faire face au blond. Il ne savait pas exactement comment Alois réagirait, mais s'il ne lui disait pas, le Trancy le harcèlerait implacablement. Il finit par répondre.

- Cela veut dire «Pornographie Infantile».

Alois se raidit sur place. Il arrêta de marcher, et son visage perdit de ses couleurs. Ses yeux reflétaient la peur, et la haine. Son passé était niché dans les profondeurs de son esprit, les choses qu'il avait dû faire pour survivre, oubliées.

Du moins jusqu'à ce moment-. Tout lui revint de plein fouet. Les souvenirs de cet homme, celui dont il avait autrefois dû prétendre être le fils. Cet homme, qui l'avait acheté et fait de lui un esclave. Cet homme, celui qui avait utilisé son corps comme son jouet personnel. Cet homme était mort depuis longtemps, pourtant cet homme était maintenant devant lui, et il était censé le suivre.

Ciel ne fit pas que le sentir, mais il le vit aussi dans les yeux terrifiés du garçon. Il ne savait pas quoi faire. Il n'était pas habitué à réconforter les gens, il en était conscient. Mais le garçon à ses côtés avait désespérément besoin de lui, il le savait bien.

Tout ce qu'il pensa pouvoir faire, fut de prendre ses mains et de lui dire de sa voix la plus douce :

- Tout va bien. Tu es en sécurité.

Ses mots résonnèrent dans les oreilles du blond, les réchauffant. Le garçon cligna finalement des yeux, se réveillant de sa transe.

- Merci, fut tout ce qu'il dit.

Son ton était étouffé, mais aussi sincère. Alois lâcha les mains de Ciel pour envelopper ses bras autour de son sauveur démoniaque, et l'autre garçon le laissa juste faire.

Ils se remirent en marche. Cette fois vers la voiture pour rentrer. Ils finiraient par attraper le Tueur du Sudoku, mais ce serait pour un autre jour.

Devils Like to DanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant