62. Wibbly-Wobbly Timey-Whimey Machines

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Écrit par HateWeasel

62. Wibbly-Wobbly Timey-Whimey Machines.

Kristopherson était assis à son bureau comme toujours, son menton reposant dans la paume de sa main, prenant de grands airs. Le garçon à la ridicule cravate rose était un peu plus irrité que d'ordinaire, et ça se voyait. Il avait une mine renfrognée et il fusillait du regard quiconque oserait lui faire remarquer. Mais qu'est-ce qui pouvait bien les lui briser ?

Eh bien, comme nous le savons tous, la soi-disant-brute qui affirmait être « homophobe » était dans le placard, et en pinçait secrètement pour la menace blonde. Il y avait quelque chose dans la personnalité plus-que-top du garçon qui l'attirait. En fait, ce n'était pas juste sa personnalité. Kristopherson avait un truc pour les blonds (comme un certain bleuté), à tel point, qu'il avait teint ses magnifiques cheveux châtains. Il détestait ressentir cela. Il n'avait jamais prévu d'être homosexuel. Mais, était-ce seulement possible ? Ce n'était pas vraiment de son ressort, n'est-ce pas ? Il essayait souvent de cacher ses préférences sexuels en les évitant ouvertement. Rendant le fait qu'il n'était pas gay évident. Il ne savait pas quoi faire d'autre. Ce n'était pas quelque chose de facile à accepter. Il y a tellement de haine envers la communauté homosexuel, vous savez ? Même si la majeur partie des gens s'en fichent, les autres font en sorte que ce soit difficile à vivre.

Mais ce n'était pas nouveau. Pas du tout. Kristopherson gérait cela comme il le faisait toujours, en taquinant le blond et le bleuté. Pour lui, c'était sa manière de flirter avec le blond. Il était juste immature de ce côté-là. Mais si tout semblait normal à la surface, qu'est-ce que ça changeait ?

Il fronça les sourcils et jeta un coup d'œil aux deux garçons. Ils semblaient avoir une discussion assez animée à propos de Dieu sait quoi. Alois disait sans doute encore n'importe quoi. Mais ce n'était pas nouveau. En fait, c'était plutôt normal venant d'eux. Mais il était agacé parce qu'ils semblaient plus proches.

Il ne pouvait pas vraiment dire pourquoi, mais c'était le cas. Ils avaient l'air plus détendus ensemble par rapport à d'habitude, touchant subtilement le bras de l'autre d'une façon plutôt familière lorsqu'ils parlaient, par-dessus tout. Même M. Grognon lui-même, Ciel Phantomhive, semblait plus calme que d'ordinaire. Ça ne faisait qu'énerver le garçon à la ridicule cravate rose.

Il respectait le garçon en bleu, mais il n'aimait pas vraiment le voir aussi proche d'Alois. Il décida de se lever et d'interrompre leur fascinante discussion.

- De quoi vous parlez aussi fort ? demanda-t-il.

- Ce n'est pas tes foutus affaires, Rosie, répliqua simplement le blond.

- J'ai du mal à m'entendre penser à cause de vous, alors si, ce sont mes affaires !

- Eh bien, si tu dois savoir, on parle des complexités profondes de Doctor Who.

- Je n'aurai jamais pensé que tu serais un Whovian, Trancy. Je pensais que tu serais plutôt dans quelque chose comme Bob l'Éponge.

- C'est le cas, dit le bleuté pour ne pas être mis de côté, je suis en train d'essayer d'expliquer Doctor Who à Alois, et c'est beaucoup plus dur que ça en a l'air...

- Si tu vois ce que je veux dire, dit Alois en bougeant de manière suggestive les sourcils.

Les deux autres se frappèrent le front. Le blond allait forcément rebondir dessus.

- Trancy, est-ce que tu pourrais arrêter d'être une fiotte pendant au moins cinq minutes ? demanda Kristopherson.

- De quoi tu parles ? J'aime les filles, mon cher ami sexuellement-confus.

- Oui, celles à trois jambes, ajouta nonchalamment le bleuté.

- Évidemment, dit le blond sans se vexer, puisqu'il ne pouvait plus le nier. Bref, donc, pourquoi est-ce que le TARDIS ressemble à une cabine téléphonique ? Pourquoi parmi tout ce qui existe, une cabine téléphonique ? reprit-il.

- Le TARDIS peut s'adapter à n'importe quelle période, n'importe où grâce à un système d'horloge, d'accord ? dit Ciel en regardant le blond pour s'assurer qu'il suivait.

- Ok.

- Mais il s'est déréglé lorsqu'il était dans les années 60, et il est resté bloqué sous la forme d'une cabine téléphonique, lui expliqua Ciel.

- Le Docteur ne pouvait pas le réparer ?

- Si, et c'est ce qu'il a fait, mais comme il aimait bien l'apparence il l'a laissée comme tel.

- J'aime bien ce gars.

Le faux-blond leva les yeux au ciel. C'était étrange de les voir avoir une discussion ordinaire. Cependant, de temps en temps, Alois faisait une blague salace comme « le Docteur ne laisse jamais personne jouer avec son tournevis... Si tu vois ce que je veux dire ». Toutefois, il en faisait peu, puisqu'il écoutait attentivement le bleuté parler passionnément de la série. Il était rarement aussi enthousiaste, alors le blond n'allait pas en perdre une miette.

Kristopherson était agacé par ce comportement. Pourquoi se comportait-il si bien pour le Phantomhive ? Pourquoi lui ? Le garçon à la ridicule cravate rose était la cinquième roue du carrosse, et ça ne lui plaisait pas. Pas le moins du monde.

- Psh ! Qui en a quelque chose à foutre ? Il n'y a que les geeks pour regarder Doctor Who.

Ce n'était pas vrai, et il en était conscient. La série était populaire, et il la regardait aussi. Mais, si en l'insultant il pouvait les interrompre, alors ça valait le coup. Le faux-blond prit de grands airs, de son snobisme habituel, et attendit leur réponse.

- Rosie, je sais que tu es grognon, mais tu dois t'y faire. Rentre chez toi et va jouer avec Senorita Mano pour te calmer, comme tu as l'habitude de le faire, dit le blond, alors que les deux autres le regardaient avec confusion. Ils n'étaient pas familiers avec ce terme.

- Qui ? demanda Kristopherson.

- Senorita Mano ?

- J'avais compris, mais c'est qui ?

Alois se rapprocha et prit le poignet du faux-blond. D'un mouvement sec, il frappa le visage du garçon avec sa propre main.

- C'est elle.

- TRANCY !

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