Devils Like to Dance

136. Ne T'arrêtes-tu Jamais De Parler ?

Écrit par HateWeasel

136. Ne T'arrêtes-tu Jamais De Parler ?

Warwick Academy est l'une des meilleures écoles d'Angleterre, et là où l'élite envoie ses descendants étudier, et se préparer à un futur radieux et prometteur. Malheureusement, Warwick était au beau milieu d'une crise, voyez-vous, plusieurs élèves avaient disparu l'année passée, tel que Maxwell Goddard, Cassandra Bates, ainsi que August Remy qui avaient tous disparu sans laisser de traces. Sans parler du récent incident au match de Rugby, qui avait fait de nombreuses victimes du côté des visiteurs. Tous les médias en parlaient, et cela faisait tache à la réputation de l'établissement. L'affaire faisait les gros titres, et était présente dans tous les kiosques de Londres et bien d'autres endroits. C'était un gros problème.

Les élèves étaient eux aussi effrayés. Ils avaient peurs d'être assis juste à côté du responsable de la bombe à chaque cours. Cela pouvait être n'importe qui. Leur binôme de chimie, l'un de leurs amis, ou même leurs camarades de classes. Ne pas savoir était pire que de savoir, et les élèves commençaient à devenir paranoïaques. Mais ne craignez rien, car il y a un garçon qui a un plan pour faire disparaître la mauvaise attention que l'école recevait. Ce plan calmerait leur peur et paranoïa, et permettrait de retrouver rires et sourires. Qui était ce garçon, et quel était son plan ?

- Un... « Club d'Hôtes » ? répéta le bleuté, essayant de comprendre ce que le jeune acteur venait de proposer.

- Oui, un Club d'Hôtes ! dit un certain Lawrence Rose.

Quel étrange garçon. Il semblait presque chatoyer. Une rumeur courait, selon laquelle il serait capable de faire éclore des roses autour de lui- enfin, seulement dans le cœur des jeunes filles.

- J'en ai eu l'idée après avoir jeté un œil à ce « Maid Café » auquel Trancy a participé au Festival de Halloween. Apparemment, les Clubs d'Hôtes sont aussi très populaires au Japon, où il y a un groupe de beaux garçons, et ils parlent tout en batifolant avec les clientes, tout en proposant beaucoup de services.

- « Services » ? demanda le blond.

- Tu sais ! Ce qui fera battre à cent à l'heure leurs cœurs ! Pour se rincer l'œil ! expliqua le garçon aux cheveux verdâtres. Alors, êtes-vous partants ?

- Absolument pas, refusa le Phantomhive, au détriment de l'acteur. Je ne serai pas un gigolo.

Lawrence eut l'air énervé pendant un bref instant avant de se reprendre en mains.

- Allons, je ne peux pas faire de Club d'Hôtes sans l'un de vous ! dit-il en écartant des mèches hors de son visages. Tu es du type distant, et Trancy est du type farceur ! Cela ne marche pas sans ces deux types !

- Travis est distant, va lui parler. Daniel est lui aussi farceur. Nous sommes faciles à remplacer, répliqua Ciel.

Il ne participerait pas. Il ne souhaitait pas prendre part à une idée aussi ridicule, même si c'était temporaire. Cela durerait jusqu'à ce que les élèves de Warwick se calment, ce qui pourrait prendre Dieu sait combien de temps.

- Impossible. Travis est du type silencieux et fort, et bien que Daniel soit farceur, il n'est pas au même niveau que Alois, insista le Rose. Allons, ce sera amusant.

- Je ne fais rien « d'amusant »... répondit le Phantomhive.

- Est-ce qu'il y aura du gâteau ? demanda Alois avec une expression curieusement sérieuse pour une telle question.

Les deux autres se regardèrent un moment.

- Oui... et du thé, des biscuits... dit l'acteur. Pourquoi ?

- Hmmm... Du gâteau, du thé et des biscuits, et en plus on s'amuse ? énuméra le blond. Ça m'a l'air pas mal. Et je pourrais embarrasser Ciel en le draguant en public ! Je suis partant !

- Non ! dit le bleuté en croisant les bras.

Chaque fois qu'on lui demandait de participer à quelque chose de stupide et qu'il refusait, le blond trouvait miraculeusement une manière de le convaincre. Ciel était cependant déterminé à rester sur sa position cette fois-ci. Il allait s'imposer et ne pas être impliqué dans cette mascarade.

- ... Alors on se retrouve à la bibliothèque après les cours... dit Lawrence, alors qu'il parlait avec Alois, ignorant complètement le Phantomhive.

- D'accord~ ! dit Alois en chantonnant.

Il se retourna pour regarder par-dessus son épaule lorsqu'il sentit une main s'y poser.

- Eh... commença le bleuté. Qu'est-ce que je viens de dire ?

- Toi, alors ! répondit le blond. Je suis un grand garçon, je peux prendre de grandes décisions. Sérieusement, est-ce que je dois tout le temps m'occuper de toi ?

Alois leva les mains en l'air en disant la dernière phrase, son comportement ridicule ne faisant qu'agacer davantage le borgne.

- Je ferais attention si j'étais toi, Alois. Si tu dois demander la permission pour faire quelque chose, c'est un signe d'abus, dit Lawrence. Lorsqu'on parle de romance, je suis un expert !

- Est-ce que tu viens de te traiter de pute ? demanda Alois.

- Quoi ? Tu veux une médaille ? demanda Ciel.

L'acteur se frotta le front un moment et soupira.

- Peut-être serait-il mieux que tu le gardes en laisse, en fait... murmura-t-il. J'ai quand même besoin de vous deux ! s'exclama-t-il. Cela ne marchera pas, sinon ! Des gens qui se complètent aussi bien, on n'en voit pas tous les jours ! C'est exactement ce dont mon club a besoin !

Le duo regarda le garçon avec étonnement. Il leur rappelait une certaine personne de leur passé, un certain Aleister Chambers, ou plus connu comme « Le Vicomte Druitt ». Oui, si l'homme avait été réincarné, cela pourrait très bien être lui. Le garçon reprit.

- Vous avez tous des traits uniques qui vous caractérisent ! Vous et les Sept ! J'ai besoin de vous tous dans mon club ! C'est pour la bonne cause, peu importe à quel point ça à l'air bancale. Nous devons débarrasser l'école de la terreur en faisant oublier la menace qui plane sur les élèves !

Et il continua ainsi, expliquant en quoi il rendait un grand service à l'académie, et quelle noble cause c'était. Finalement, les deux autres se mirent à faire des messes-basses entre eux.

- Il est complètement fou, dit le bleuté. Tu es certain de vouloir le faire ?

- Il est peut-être un peu loufoque, mais il est drôle, répondit le blond. Je pense que je vais essayer un moment, et si je n'aime pas, j'arrêterai. Ne te gêne pas pour profiter de mes services.

- Quoi ? Alors maintenant je dois acheter ton temps ? demanda le Phantomhive pour plaisanter.

- Tu sais quoi, je te ferai une réduction, répondit Alois avec un grand sourire, plaisantant lui aussi. Je te donnerai même un « traitement spécial », dit-il en faisant un clin d'œil au bleuté.

- Je suis impatient, alors.

- ... En plus, il est de notre devoir d'apaiser la détresse des élèves ! Nous sommes tous essentiels ! Nous sommes les huit essentiels ! radota le Rose.

- Lawrence... Boucle-là...