Sous le masque

Le désespoir : engendreur de violence

Tsunade montre alors la chambre à Gaara mais à peine ai-je le temps de lui insuffler un halo de protection qu'elle s'éclipse dans la sienne avec un :

-Amusez-vous bien mais ne faites pas trop de bruit, je suis à côté.

Nous nous retrouvons alors tous les trois dans le couloir...

Chapitre 8 : Le désespoir : engendreur de violence

Un silence des plus lourds s'installe. Vous vous faites face.

-Bonne nuit à tous les deux ! dis-je alors pour couper court à votre duel haineux de regard. Je te laisse la chambre entière, Tsunade ne le sais pas mais...

-Tu passes toutes les nuits à sa fenêtre, je suis au courant, me coupe Gaara avec un petit sourire en coin.

Puis il entre dans la chambre et juste avant refermer la porte:

-Je viendrai peut-être te voir!

Et voilà, on est plus que tous les deux. Je me retourne vers toi, mes yeux s'accrochent de suite les tiens. Une seule chose traverse mon esprit : te serrer contre moi, tes lèvres sur les miennes, ton corps frémissant sous mes doigts... Je remue légèrement la tête pour ne plus penser à cela.

-Bonne nuit Kitsune! me dis-tu en me saluant d'un mouvement de tête avant de se retourner vers une vitre ouverte.

-Bonne nuit mon ange! répondis-je dans un murmure mais tu es déjà loin.

J'emprunte le même chemin que toi. C'est bizarre, c'est toi qui était jaloux toute la soirée et c'est moi qui souffre de ton départ prématuré.Je ne sais vraiment pas ce que je veux !

** *

Et me voilà à nouveau, devant la fenêtre de la chambre à l'Hokage.Je me concentre pour essayer de percevoir ta présence mais je ne distingue que le néant devant moi. Je soupire.

Ce n'est qu'une heure plus tard que Gaara se joint à moi. Sans prononcer un mot, on entre dans la chambre où repose Tsunade et dans la seconde qui suit, il forme une barrière de sable plongeant la pièce dans le noir. Je sens ses doigts effleurer mes épaules et remonter avant de m'enlever mon masque.

-Pas ici, lui dis-je.

Mais au lieu de cela, il éclate en sanglots dans mes bras. Nous tombons à genou tous les deux. Il vient nicher sa tête dans mon cou sans pour autant que ses larmes ne cessent. Je caresse alors ses cheveux roux avec tendresse. Je me suis retrouvé dans cette position inverse plus d'une fois, lâchant mon désespoir, serré contre son torse, mais cette nuit c'est lui qui pleure.

Deux heures plus tard ses larmes se calment mais nous n'avons toujours pas bougé. Il est Kage, il ne peut pas se permettre ce genre de faiblesse ailleurs qu'avec moi dans ce noir profond, alors il s'est lâché aujourd'hui.

Il finit par s'assoir contre le mur à terre.

-Elle va se marier ! murmure-t-il.

C'est la seule phrase qu'il prononce et sans doute la seule qu'il dira.

Une demi-heure plus tard, après un périple digne des meilleurs parcoursde survie, je me retrouve plaqué contre le mur. Ses lèvres sur les miennes dans la chambre qu'il nous a été octroyé.

Je sens sa rage bouillonner en lui c'est pourquoi je finis par me laisser faire et m'enivre de sa fureur, la laissant imprégner mon esprit. Mes yeux se ferment, je sens sa bouche dévorer toutes les parcelles de mon corps, ses doigts s'aventurent dans les endroits les plus inaccessibles, sa sueur gouttant sur mon visage.

Nos ébats sont la plus part du temps tendre mais certaines fois où l'acte physique est le seul moyen d'évacuer la colère, la haine, le désespoir qui nous envahit, cela devient des plus violents.