Souffrir est une notion passagère. Personne ne sait ce qu'est réellement la douleur. La douleur est mot. Un mot qui n'exprime rien car c'est quelque chose d'immatériel. Quelque chose d'immatériel est donc par conséquent l'illustration de ce que peut penser une personne. Une personne s'imagine souffrir car elle ne connait pas réellement la douleur.
Et on peut continuer comme cela longtemps.
Ses coups de reins me faisaient me briser en deux à chaque fois. Jamais je n'aurai imaginé que ma première fois se passerait ainsi. Je ne pensais pas forcément avec Cameron, mais au moins avec une personne que j'aime, dont mes sentiments sont sincères; et surtout réciproques. Or ici il n'y a pas réciprocité car il n'y a absolument rien. De la colère, peut-être? Je ne sais pas vraiment, mais ce que je peux affirmer c'est que chaque respiration me fait souffrir à cause de sa morsure, chaque pénétration me fait comme m'embraser dans l'enfer, chaque baiser qu'il dépose sur ma peau ne sont que eau souillée par la rage de pouvoir. Tout est calculé. Tout. Et dire que je laisse cet homme, cette chose, poser ses mains sur moi me dégoûte du plus profond de mon être - sans parler de son sexe en moi, bien évidement. Mes larmes s'étaient arrêtées depuis trois petites minutes; il ne les méritait pas. Il ne méritait qu'indifférence et lâcheté. Qui pourrait lui vouloir loyauté après tout ce qu'il fait? Seulement les personnes qui lui sont soumises; ou alors obligées comme l'est Louis. Mon cœur se serra légèrement à sa nomination. Non pas que j'éprouve quoi que ce soit à son égard - il est un démon et il en restera un pour moi - mais je lui dois quand même reconnaissance de me traiter comme un humain et non un stupide démon qu'il faut abattre.
Je fus sortie de mes pensées par des souffles saccadés et quelques profonds soupirs. Mon dieu, comment peut-il être satisfait de ce qu'il fait alors que c'est mal? Je ne comprendrais jamais. Je ne le comprendrais jamais. Relevant le regard vers lui, je remarquai que son visage était crispé, que ses mains sur le côté de mon corps étaient formées en un féroce poing, que sa respiration était saccadée, que ses yeux étaient fermement clos, que ses abdominaux étaient durement contractés, et que ses coups de reins devenaient vraiment insupportables. Quand mes pensées m'avaient transporté dans un autre monde, la douleur s'était légèrement atténuée mais maintenant qu'il m'a sorti des rêveries, mes nerfs me le font savoir. Mon aine devint rapidement insensible après cela, me soulageant d'une petite douleur - le reste demeurait en mes seins et mon vagin, bien que mon col se retrouve, à cette heure-ci, au fond de mon estomac. Il n'y allait pas de main morte, voilà le pire. Il savait que c'était ma première fois, mais il s'en fichait complètement. Il voulait son plaisir personnel et psychique. Il voulait me voir souffrir en dessous de lui, me voir pleurer de douleur, me contorsionner pour essayer tant bien que mal de canaliser tout cet afflux de souffrance. Mais il ne l'aura pas.
"Putain. Jura-t-il."
Bien que je me battais avec moi-même pour ne pas exprimer encore plus le mal que j'éprouvais, ce sadique en herbe accéléra la cadence et mon corps commença à remonter sur le lit. Je gémissais à chaque accoue (ndlr: je sais pas si ça s'écrit comme cela, désolée), le faisant frémir un peu plus. Il continua de me briser le corps en deux, jusqu'à ce ma tête heurte le commencement des coussins. Mais quand va-t-il comprendre que c'est une putain de torture et que je vais bientôt arriver à embrasser le mur? Je couinais et son corps se crispa. Il leva la tête vers moi et me scruta comme si il n'avait pas compris que c'était moi qui était en-dessous de lui. Il semblait tellement vulnérable avec cette expression que j'aurai presque pu le prendre en pitié. J'ai dit presque. Il approcha son index de mon visage et en dégagea une mèche trempée. Il le fit glisser le long de ma tempe gauche, de ma joue et de ma mâchoire pour finir par atterrir sur mon cou. Je frissonnai à cette action, mais lorsqu'il ouvrit la bouche pour parler, je fermai les yeux, redoutant ses paroles:
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My Dark Mind Inside ~HES
Fanfiction"My Dark Mind Inside" écrit par @NinaHallas ["-Tu savais que les yeux traduisent comment est réellement une personne? - Ah bon? Demandais-je, curieuse que cet inconnu m'accoste seulement pour me dire cela. - Parfaitement. Les tiens traduisent de to...