31 décembre 2016 - Florian Dalmans

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Media : Florian Dalmans

Putain, je suis écœuré et dégoûté pour mon petit frère

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Putain, je suis écœuré et dégoûté pour mon petit frère. Comment fait-il depuis cinq ans pour supporter cela, en nous voyant Greg et moi avec nos enfants ?

Merde mais quel con je fais. Je n'ai pas arrêté de l'emmerder à ce sujet. Ah bah oui maintenant je comprends pourquoi il était aussi agressif.

Merde, merde et merde. Fait chier. Pourquoi lui ? Pourquoi est-ce que le sort s'acharne contre lui ?

Je ne me suis jamais senti aussi mal.

Lorsque nous sommes entrés dans sa chambre, ses traits tirés, ses yeux gonflés et son visage d'une pâleur extrême ont été comme autant de gifles que je me suis pris dans la tronche.

Mon frère n'a jamais montré ses sentiments. Du moins, jusqu'à ce qu'il rencontre Éline, il était impossible pour nous de savoir ce qu'il pensait, pour n'importe quoi.

Je me rappelle de sa transformation lorsqu'il était entré à l'armée.

Quand il était gamin il en faisait voir de toutes les couleurs à maman. Le piano l'avait calmé un peu mais il enchaînait connerie sur connerie. Pour provoquer papa je suppose.

Et puis, il avait cédé, il avait accepté de se tourner vers l'armée. Peut-être pensait-il que notre paternel le laisserait tranquille. Je me rappelle du lendemain de ses dix-sept ans lorsqu'il était venu nous trouver avec un air grave et qu'il nous avait supplié de faire de lui un vrai soldat.

Nous l'avions entraîné à sa demande pendant des heures et des heures. Perfectionniste, mon frangin avait souhaité combattre ses peurs envers et contre tout et il était devenu un redoutable militaire.

Du jour au lendemain, il était devenu calme et posé. Puis au fur et à mesure que les années passaient, il était devenu un para-commando reconnu. Ses hommes le craignaient pour sa dureté mais ils l'appréciaient pour sa franchise et sa loyauté.

Manu disait toujours que Romain restait imperturbable en toutes circonstances et que si une bombe devait exploser à côté de lui, il ne perdrait pas son sang-froid.

Il avait adopté un caractère réservé, très britannique, comme mamanfinalement , jusqu'à complètement péter une durite en Afghanistan au grand étonnement de tout le monde.

Depuis son retour, j'ai discuté à de nombreuses reprises avec Manu et j'avoue qu'à travers ses récits je n'ai pas reconnu mon frère.

Au fond de moi j'avais toujours été convaincu que ses deux dernières relations ce n'était que du pipeau, qu'il ne restait qu'avec ces filles que pour ne pas se retrouver le seul célibataire du groupe. Et lorsque Greg avait parlé des mails qu'il échangeait avec Éline, j'avais vite compris qu'il était profondément amoureux.

Je n'ose imaginer sa douleur lorsqu'il a dû lui avouer qu'il était stérile et je commence à comprendre finalement ses réactions hargneuses, sa jalousie et sa possessivité envers Éline.

Revivre...après l'enfer (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant