Chapitre 4

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-Bien, commençais-je en entortillant mes doigts. Ecoute, ce que je vais te dire, c'est pas toujours très... joyeux. Et je... Ce que je m'apprête à te dire, je ne l'ai jamais dit à personne. Ou du moins pas totalement. Donc, essaie de ne pas me juger s'il te plait.

-Ne t'inquiète pas, dit elle en posant une main réconfortante sur mon épaule. Je ne le dirai à personne, et qu'importe ce que tu vas me dire, on restera toujours amie.

Je lui fit un sourire franc qu'elle me renvoya.

-Donc, hum.... Ce n'est vraiment pas facile à dire... Je ne sais pas comment l'expliquer.

-Essaie avec tes mots.

-Oui, je pris une grande inspiration. Donc, tout d'abord. Je... Tu vois, mon patronus ? Tu vois à quoi il ressemble ?

-Oui, dit elle en fronçant les sourcils.

-Et bien, je suis une Animagus. Et... mon Animagus ressemble à ça, un montagne des Pyrénées.

-Tu veux dire que... Tu peux te transformer en chien, comme ça ? Un moment t'es humaine et la seconde d'après tu es un chien ?

-Oui, c'est ça, répondis-je en souriant sous son enthousiasme.

-Et comment ? Enfin,... Tu es née comme ça où tu as choisi de le devenir ?

-Ni l'un ni l'autre, riais-je. En fait, quand j'étais à Beauxbâtons, j'avais une amie du nom de Jeanne. Jeanne avait du mal en cours, alors je lui avait proposé de l'aider pour quelques sortilèges. Donc une nuit, elle m'a entraîné dans une salle de classe. Elle voulait réussir un sortilège compliqué pour se redonner confiance en elle, j'imagine. Le problème, c'est que le livre dans lequel elle avait trouvé la dite formule était en latin. Elle n'avait donc pas tout compris, juste le fait que ça transformait en animal. Et elle en avait donc conclu que je me transformerais et que une fois que je serais redevenue humaine, ce serait comme si rien ne c'était passé.  Elle commença alors à jeter le sort, et là, une vive douleur me prit, je m'en rappelle comme si c'était hier. Puis la douleur était partie pour donner quelque chose de si bien, c'était comme si tout mon corps était dans une boule de chaleur. C'était si agréable. Puis ensuite, je me retrouvais sur quatre pattes.

-Oh...C'est ouah. 

-Ouais... Mais, ce n'est pas la seule chose que je voulais te dire, et ça c'est.... moins drôle.

-Je t'écoute, fit elle en posant une main sur mon épaule.

-En fait,... Tu sais, quand vous receviez tous des lettres de vos parents, elle hocha la tête. Tu m'avais demandé pourquoi moi je ne recevais rien, je t'avais alors bredouillé un petit, mes parents ont pas le temps. Et bien, en fait, c'est parce que j'ai grandi dans un orphelinat, soufflais-je en baissant la tête.

-Oh mon dieu... Ca doit être horrible de ne pas connaître ses parents.

Je relevais doucement la tête, contemplant le paysage où l'on pouvait voir le soleil commencé à décliner.

-En fait, je les connais.

-Tu les connais ?! 

-Enfin... Connaître, c'est un grand mot. Je sais qui ils sont. 

-Mais pourquoi t'ont ils mit dans un orphelinat ? Ils n'avaient pas assez d'argent pour avoir des enfants ?

J'eus un rire amer.

-Pas assez d'argent tu dis ? De l'argent, ils en ont. Et des enfants aussi d'ailleurs.

-Tu as donc des frères et sœurs ?

La sœur d'un Maraudeur [HISTOIRE TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant