21. A mes yeux, vous êtes parfait.

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Je passais toute la nuit à réfléchir. Je voulais épouser Côme. Je le voulais ardemment, mais... Je voulais aussi rester en vie ! Le lendemain, j'attendais le brun, le cœur serré. Je devais tout lui dire. Il était forcément au courant ! Alors pourquoi ne m'avait-il rien dit ? Il m'avait caché cela pour que je l'épouse quand même ? Mais... Il me mentait sciemment !

J'entendis des bruits de pas, alors serrai mes bras autour de moi en me retournant. Côme s'avançait vers moi, si beau que mon cœur se serra. Mais je reculai d'un pas :

« - Répondez-moi sincèrement. »

Aussitôt, il s'arrêta, les sourcils froncés. Je déglutis lentement, avant de lui demander :

« - Etiez-vous au courant de... Des risques que j'encours en vous épousant ? »

En voyant sa mine déconfite, j'eus la confirmation de ce que je pensais. Bien sûr qu'il le savait ! La mâchoire serrée, je sentis plusieurs larmes rouler sur mes joues. Comment avait-il pu me mentir sur cela ?! Il eut un mouvement pour se rapprocher, mais je fis plusieurs pas en arrière :

« - Non, restez où vous êtes ! Comment avez-vous pu me... Me cacher cela ?! Je voulais plus que tout vous épouser, mais... Vous m'avez menti ! Comment pourrais-je accepter de me marier avec vous en sachant que je risque de mourir ? »

Il soupira, se passant une main lasse sur le visage, puis s'approcha de moi pour me prendre dans ses bras et me forcer à le regarder :

« - Titania... Calmez-vous. »

Malgré tous mes efforts pour rester calme, je sentais les pleurs dévaler mes joues, et ma respiration se faisait de plus en plus chaotique. Il caressa doucement mon visage, embrassant mon front, mes joues et mes paupières à un rythme régulier. J'avais tellement envie de me blottir dans ses bras, de me sentir en sécurité ! Il finit par embrasser mes lèvres avec douceur. Jamais je ne pourrais renoncer à cela, à lui !

Je rouvris les yeux pour le fixer, déchirée entre tout ce que je ressentais. Il afficha un air penaud, et articula lentement :

« - Je vais... Ecrire. »

J'acquiesçai lentement, n'ayant pas la force de faire quoique ce soit d'autre. Je me laissai glisser le long d'un tronc d'arbre, avant de ramener mes jambes devant moi. Il s'assit à mes côtés, griffonnant bien plus rapidement qu'il ne l'avait jamais fait. Si l'instant n'avait pas été aussi grave, j'aurais sûrement souri, mais... Un soupir triste m'échappa. Il eut un regard en coin pour moi, et me tendit le bout de papier. Je me mordis l'intérieur des joues pour ne pas pleurer en lisant lentement.

Titania, il est vrai que plusieurs membres de ma famille sont... Avides de pouvoir. Mon oncle en particulier, il aimerait régner à ma place, ou du moins être le premier dans l'ordre de succession. Mais j'avais pensé à tout ça ! Si j'ai été absent pendant ces cinq jours, c'était pour faire aménager une partie du château qui est inhabitée, afin que nous puissions vivre à l'écart de ma famille ! Je n'ai parlé de mon projet de mariage à personne, pas même à mes parents ! Tout sera fait dans le plus grand secret, je vous le promets ! Pensiez-vous vraiment que je n'avais pas songé à votre sécurité ?

Je reniflai, avant de le regarder. Il me fixait, implorant. Mais je ne savais que penser ! Je mourrais d'envie de l'épouser, de pouvoir enfin être à ses côtés pour toujours, mais... Si jamais... Son oncle apprenait que Côme m'avait épousée ? C'était comme s'il suivait mon cheminement de pensée, car il agrippa ma mâchoire et assena d'un ton dur :

« - Jamais... Personne ne v-vous... Fera du m-mal. Je le promets. »

J'acquiesçai lentement, les yeux humides. Ses yeux verts me fixaient, emplis d'espoir, et il pressa mon visage, attendant une réponse. La gorge nouée, je lui demandai doucement :

The sound of silence (Tome 1) ✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant