23. Dieu seul sait à quel point Côme vous aime...

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Lorsque la calèche s'arrêta, je sentis mon cœur se mettre à battre de façon de façon désordonnée. J'agrippai le bras de Côme :

« - Vous êtes sûr que c'est sûr ? Je veux dire... Personne n'est au courant ? Enfin, personne à part Léandre, les domestiques et... »

Il me coupa en posant sa main sur ma bouche en souriant. Il acquiesça doucement, et la portière s'ouvrit. Il sortit de l'habitacle, puis me tendit la main pour m'aider à sortir. Je constatai que nous étions devant un grand mur de pierre, qui montait bien plus haut que ce que j'avais cru possible. Je levai la tête pour tenter d'en apercevoir la fin, mais eus mal au cou. Côme prit ma main entre la sienne pour entrelacer nos doigts, et me tira doucement pour que j'avance. Aussitôt, je marmonnai :

« - Navrée, je... »

Il secoua la tête, me grondant des yeux. J'eus un sourire amusé, et il sourit à son tour. Puis il me guida jusqu'à une lourde porte en bois, qui s'ouvrit comme par magie. J'ouvris de grands yeux éblouis tandis qu'il me faisait avancer dans le château. L'angoisse disparut, remplacée par de la stupeur et de l'émerveillement. C'était magnifique, réellement. Nous étions dans une grande salle aux murs de pierres recouverts de monumentales tapisseries. Alors que je détaillais la pièce, mon regard tomba sur les deux grands trônes au centre de la pièce. Je sentis ma peau devenir moite. Qu'allait-il se passer si jamais un des parents de Côme nous découvrait ici ?

Le brun sentit ma panique, car il s'arrêta pour m'agripper les épaules :

« - Ils... La m-messe. Là-bas. »

Je compris qu'il était ému, car il ne parvenait pas à faire la moindre phrase. Je sentis mon cœur se gonfler d'amour, et tournai brusquement le visage pour qu'il ne voit pas mes larmes. Il me caressa tendrement la joue, avant de me prendre doucement par la taille pour me faire sortir de la pièce.

Nous passâmes dans de longs couloirs, dans lesquels des personnes armées semblaient monter la garde. Elles nous considéraient avec des regards indéchiffrables, et j'eus soudain peur. Si jamais ils rapportaient ma présence au roi ? Je sursautai quand Côme me caressa les cheveux, et posai un regard angoissé sur lui. Il pinça les lèvres, avant de balbutier :

« - Pas... Pas d-danger. »

Je sentais combien c'était dur pour lui de ne pas pouvoir s'exprimer librement, et m'en voulus de le forcer ainsi à parler alors qu'il ne le pouvait pas. J'enfermai ma peur panique dans un coin de mon cœur, et lui souris doucement :

« - Je sais. Je suis désolée. Je sais que vous avez tout prévu. »

Il m'adressa un sourire reconnaissant, et s'arrêta devant un mur. Je fronçai aussitôt les sourcils. Que faisait-il ? Avant que je ne puisse l'interroger, il poussa le... La partie du mur, qui coulissa, comme une porte. Je sentis ma mâchoire se décrocher sous le coup de la surprise, et l'entendis pouffer de rire. Je plissai le nez à son adresse :

« - Ce n'est pas drôle ! »

Il mima une attitude désolée, s'inclinant devant moi avec de grands gestes. Malgré mes efforts pour rester sérieuse, j'éclatai de rire, et aussitôt, il m'entraîna dans ce passage secret et referma la porte. Nous étions dans l'obscurité. Devant moi, j'apercevais une sorte de long couloir, qui me paraissait sans fin. L'angoisse tordit mon ventre, et je m'agrippai à la main de Côme, inquiète. Immédiatement, il me prit dans ses bras et me serra contre lui :

« - R-rien... Pas gr-grave.

- D'accord. Tout ira bien. Je vous fais confiance. »

The sound of silence (Tome 1) ✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant