Après le banquet, où je n'avais pratiquement pas mangé, étant trop occupée à pleurer, Léandre nous escorta jusqu'à la chambre où j'avais dormi la nuit précédente. En me souvenant de ce qu'avait dit Séraphine, je sentis ma peau devenir moite, et baissai la tête, n'osant croiser le regard de Côme. Le précepteur nous accompagna dans la pièce, puis releva mon visage vers lui :
« - Titania ? N'oubliez pas ce que je vous ai dit. Ne vous inquiétez pas.
- Léandre... Merci. Tout cela, c'est grâce à vous. Si vous n'étiez jamais venu à l'Institution, jamais je n'aurais rencontré Côme, et... »
Je m'arrêtai de parler, au bord des larmes. En souriant, il me prit dans ses bras, et me chuchota :
« - C'est à moi de vous remercier. Jamais je n'ai vu Côme aussi heureux qu'à vos côtés. »
Il m'embrassa le front, avant de me lâcher pour aller serrer le brun contre lui. Il lui parla tout bas, les yeux fixés dans les siens, lui murmurant des mots que je n'entendais pas. Puis il s'écarta de lui, et après un dernier regard ému pour nous, il sortit de la chambre, fermant la porte.
Je sentis la gêne et la panique me tordre les entrailles, et sursautai quand Côme m'enlaça doucement la taille pour me serrer contre lui. En inspirant profondément, je levai la tête vers lui, les joues brûlantes. Il me fixait, souriant malgré son air angoissé, et prit mon visage entre ses mains pour m'embrasser avec amour. Lentement, ses mains descendirent pour glisser dans mon dos, et se poser sur les lacets du corsage. Je le sentis les tirer et essayer de les dénouer, et malgré ma gêne extrême, je pouffai de rire contre ses lèvres. Il écarta légèrement son visage pour moi pour me gronder des yeux. Je tentai de m'expliquer en restant sérieuse :
« - Vous... Enfin, tu... Je me retourne ? »
Il acquiesça, l'air penaud, alors je me tournai, exposant mon dos à sa vue. Je pris mon visage entre mes mains, soufflant profondément. Je le sentais délacer doucement les liens qui retenaient mon corsage, et il finit par totalement le dénouer. Lentement, il le fit glisser le long de mes bras. Il fit ensuite subir le même sort à mon corsage. Je sentais son souffle heurté sur ma nuque, et croisai les bras sur ma poitrine, seulement couverte par la chemise, mortellement gênée. Il baissa ensuite délicatement la jupe sur mes hanches. Elle tomba au sol, bientôt suivie de mes jupons. Ma respiration se coupa, et je tentai d'inspirer calmement. Léandre avait dit que ça allait un des plus beaux moments de ma vie, alors... Je devais me détendre.
Je remuai les épaules, et Côme se recula. Lentement, je me retournai vers lui. Il me fixait, le regard brillant de désir et d'embarras. Je baissai la tête, enlevant mes souliers et mes bas. Je n'osai le regarder. Doucement, je le sentis enlever une à une les pinces qui retenaient ma chevelure. Je fermai les yeux de toutes mes forces, mais ne bougeai pas. Après un long moment, je sentis mes cheveux se dérouler dans mon dos, et il prit mes mains entre les siennes. Je soulevai mes paupières, hésitante. Le brun posa mes paumes sur les boutons de sa veste, les joues rouges comme devaient l'être les miennes. Je compris qu'il voulait que je fasse la même chose, que je le déshabille. J'ouvris de grands yeux angoissés, mais il me supplia du regard.
Je soufflai profondément, puis déboutonnai lentement sa veste. C'était extrêmement gênant comme situation, mais... Il m'avait bien enlevé mes habits, alors... Je lui devais bien cela. Je l'ouvris, puis la fit glisser le long de ses bras. Elle tomba au sol, et j'enlevai ensuite son veston, et sa première chemise. En-dessous se trouvait une autre chemise comme la mienne, que je n'eus pas le courage d'enlever. Je me contentai de l'effleurer des doigts, avant de lever le visage vers lui :
« - Je... J'enlève le pantalon ? »
Il secoua la tête, ôtant lui-même ses souliers et son pantalon. Je vis que sa chemise lui arrivait jusqu'aux genoux, et ressentis un brusque soulagement. Je n'allais pas le voir nu, du moins pas tout de suite.
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The sound of silence (Tome 1) ✅
Historical Fiction« - Voici Titania. Elle sera la personne idéale pour votre requête. » Une requête ? Mon cœur se remit à tambouriner dans ma poitrine sous le coup de l'angoisse. Qu'attendait-on de moi ? Le vieil homme s'avança vers moi, avant de m'intimer d'une vo...