Chapitre 35

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Je me redressais dans mon lit allaitante. Je passais une main sur mes joues humidifiées par mes larmes. Tout semblais si réelle. Je reprenais mon souffle, la main sur le cœur. Je me retournais pour voir si j'avais réveillé Namjoon à cause de ce cauchemar. Mais rien ne semblais troubler son sommeil. Qu'est-ce qu'il m'arrive? Pourquoi tout à coup je commence à rêver à des trucs de se genre? Et pourquoi V? Je suis si obsédé à se point? C'est pas comme si il m'intéressait non plus. Je le déteste. Il m'insupporte.  Mais j'ai un vilain défaut qui s'appelle "La curiosité" et je vois très bien que V cache quelque chose. Il faut que je découvre ce secret. Peut-être qu'une fois ma curiosité assouvit mon esprit sera tranquille?

Je soupirais. Il faisait noir, j'avais froid et j'avais peur.

Étrangement mon pouls s'accéléra.

J'avais envie d'aller m'étendre dans l'autre lit avec mon frère, mais j'avais trop peur de lui faire du mal à cause de sa blessure.

En plus, il faisait noir, très noir et j'avais une étrange impression d'être observée. Qui ne se sens pas fixé dans la noirceur? Je me couche à nouveau dans mon lit en essayant de retrouver mon rythme cardiaque naturel. Pourquoi il fallait que ça ai l'air si vrai?

Malheureusement, je n'arrivais pas à me rendormir. Un verre d'eau me ferais surement du bien. Tout en gardant les yeux fermés, je me levais de mon lit et mis mes mains devant moi pour trouver le mur en face de mon lit. C'est la seul méthode que j'ai trouvé qui me permet de me promener dans le noir sans avoir peur, c'est stupide je sais, mais je suis comme ça. Une fille peureuse qui ne sert à rien.

Je longe le mur avec mes mains et je finis par arriver à la porte. Je tourne la poignée et sort tout doucement.  J'avance lentement, un pied à la fois pour trouver les marches du bout des orteils. Mon pieds heurta quelque chose de dur et de mou à la fois ce qui me fit perdre l'équilibre. Cependant, je sentis des mains m'agripper juste avant ma malencontreuse chute dans les escaliers. Une main étouffa mon cri de surprise avant de me retrouver par terre avec cette personne qui me maintenait prisonnière. Au début, cette personne ne semblait pas vouloir me lâcher mais à force de gigoter elle fini par me libérer. Je me dégageais un peu plus vers la droite pour me mettre face à face avec mon sauveur, qui était, non le moindre, la même personne que d'habitude.

- Mais qu'est-ce que tu fou devant ma porte!? chuchotais-je sur un ton agacé.

- Je me suis endormi. dit-il.

-Devant ma porte? Trouve une meilleure excuse V. continuais-je.

- Tu savais pas que les gens peuvent être somnambule? dit-il sur un ton arrogant.

- Ouais, si tu le dis. finis-je en me levant pour continuer mon chemin.

- D'ailleurs, qui décide de marcher les yeux fermés? C'est complètement stupide. rajouta-t-il en levant lui aussi.

- Laisse-moi tranquille et retourne te coucher.

Je recommençais à descendre les marches, mais V m'attrapa le bras m'obligeant à arrêter.

- Tu vas finir par te péter la gueule comme ça.

- En quoi ça t'intéresse? dis-je irritée en enlevant mon bras de son emprise.

Il soupira et commença à descendre les marches à son tour.

- Viens, je vais te guider et te protéger du noir. dit-il calmement.

Je stoppais net. Avais-je bien entendu? Non je dois encore rêver? Il est bipolaire ou quoi?

- Merci, mais je suis capable de me débrouiller seule.

Il attrapa ma main.

- Profite-en pendant que je suis gentil.

Son attitude me troublais tellement que je n'arrivais pas à trouver les mots pour le contredire.

Nous continuons notre chemin vers la cuisine le plus discrètement possible. Tout ça en se tenant la main. Non, en fait c'est V qui la tenait, moi je n'avais pas le choix.

Arriver dans la cuisine, V alla allumer la lumière au dessus du four, ce qui éclaira un peu la pièce sans plus.

- Qu'est-ce que tu veux boire? me demanda-t-il.

- Écoute, je peux le faire seule Tae... commençais-je avant de m'arrêter aussitôt en me rendant compte de mon erreur.

Il se retourna vers moi, plein d'incompréhension dans le visage.

- Qu'est-ce que tu disais?

- Euh...T'es pas obligé, mais... puisque tu insiste se sera juste un verre d'eau, s'il te plait. tentais-je.

Il haussa un sourcil, mais n'insista pas et se dirigea vers le frigidaire.

- Je te fais un verre de lait alors.

Mais sur quelle planète il vit? Il avança vers le frigidaire en me tirant avec lui. Pourquoi il ne lâchait pas ma main?

-Tu peux me lâcher maintenant. lui dis-je doucement pour ne pas le frustrer.

Il se retourna vers moi encore une fois. Ses yeux s'encra dans les miens. J'avais l'impression qu'il essayait de me transmettre un message à travers son regard si intense. Ses yeux d'un brun si profond ne me quittais pas. Sa main se serra plus fort autour de la mienne. À l'instant même, je n'avais pas envie de bouger. Une vague de chaleur vint alimenter mon cœur. Je ne voulais pas couper se moment qui était si beau et si perturbant à la fois. En se moment, je n'avais plus peur. Je me sentais bien, je me sentais sereine. V serra encore une fois son emprise autour de mes doigts. Sa main était si douce, il me tenait fort, mais je n'avais pas mal. Pourquoi ce soudain changement d'attitude? Pourquoi, tout à coup, cette situation me plaisait autant? V était une personne avec qui j'étais en danger... alors pourquoi je me sentais en sécurité?

- Si je te lâche... tu vas tomber. me répondit-il tout aussi doucement. 

Je sentis une force me tirer, m'aspirer ailleurs. V disparu pour laisser place au noir. J'ouvris les yeux tranquillement et remarqua que j'étais dans ma chambre. Namjoon, toujours dans son lit, le soleil se levait lentement, laissant suffisamment de lumière pour ne pas que j'ai peur. Encore un rêve stupide.

Je me levais doucement de mon lit pour ne pas réveiller mon frère avant de me diriger vers la salle de bain. Mes pas étaient légers et la maison était silencieuse. J'étais la première debout. Je passais devant la chambre de V et Jimin. Je reculais de quelques pas pour rester prostré devant leur porte. Pourquoi je restais là? Je n'avais pas la réponse. Mon bras s'avança vers la poignée. J'étais folle! Je retirais mon bras aussitôt. À quoi j'ai pensé? 

Je vis la poignée de porte bouger et je me retrouvais nez à nez devant V. Il ne semblait pas surpris de me voir là, à cette heure. Il me scruta de haut en bas avant de soupirer d'agacement.

- Ton prince dors encore, mais si tu insistes vas-y je vous laisse la chambre. ajouta-t-il d'un ton dédaigneux avant de s'éclipser.

Je le regardais partir. Cela ne pouvait pas être un rêve... j'en étais convaincu. Cette chaleur... Son regard l'avais trahi.

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