Chapitre deux.

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Silhouette (Live) ∞ Aquilo [ Ecoutez là, cette chanson m'a déjà fait pleurer 😅 ]

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                     Pour la plupart des étudiants, le lundi signifiait un jour horrible. Évidemment, c'était le premier jour de la semaine, celui où ils regrettaient déjà le week-end ainsi que le fait d'être allé dormir plus tard et de devoir se lever tôt.

                      Pourtant, pour Vecka, c'était une toute autre signification que possédait ce premier jour de travail ; une journée remplie de stresse. En effet, elle avait reçu le message de Jayden deux jours auparavant et cela la mettait dans un état de panique énorme. Ils ne s'étaient plus parlé depuis leur première conversation - qui était également leur dernière-, ce qui n'avait fait qu'augmenter son stresse.

                        La jeune fille avait hésité à venir ce matin mais elle ne pouvait guère manquer un jour de cours pour si peu. De plus, elle aurait dû expliquer la situation à ses parents, qui lui auraient, probablement, répondu "fonce, il a l'air d'un type bien". Alors non, elle avait décidé d'affronter ces peurs bien qu'elle le regrettait de plus en plus à chaque seconde qui passait.

                        Elle faisait tout pour ralentir le moment où elle serait obligée de faire face à ce qui préoccupait son esprit. Pourtant, le moment ne pouvait plus être repoussé. Elle se trouvait juste devant le mur et la grille délimitant son école. Elle prit une grande inspiration, replaça son sac correctement sur son épaule et fit un pas en avant arrêtant son cœur par la même occasion.

*     *

*

                       Le stresse était omniprésent. Elle ne pouvait s'empêcher de regarder à droite et à gauche pendant les pauses ou les inter-cours si le jeune garçon n'apparaissait pas.

*    *

*

                         La dernière sonnerie venait de retentir et Vecka ne pouvait que se sentir soulagée que ce fût déjà la fin de la journée. Elle se hâta de saluer ses amis et de se diriger vers la sortie. Elle avait réussi à ne pas le croiser de toute la journée, ce n'était pas maintenant que cela allait changer.

                          Cependant, le destin ne semblait pas d'accord avec ses souhaits puisque dès qu'elle eut passé les limites de l'enceinte de l'école et qu'elle tourna à droite afin de se diriger vers l'arrêt de bus, elle l'aperçu. Debout, à son arrêt de bus. Elle fut tentée de faire demi-tour et de retourner à pieds, malgré la distance qui séparait l'école et sa demeure. Mais elle se rappela qu'elle devait se dépêcher dû à un rendez-vous chez le dentiste quelques temps après seulement. Elle se dirigea donc, à contre cœur, vers l'arrêt de bus.

                           Jayden qui ne l'avait pas vu alors qu'elle se tenait à moins de deux mètre, l'aperçu grâce à son ami, Sten qui lui donna un coup de coude et la désigna d'un coup de menton. Le jeune garçon se sentit rougir, il était extrêmement gêné d'avoir envoyé ce message mais ses amis l'avaient convaincu que ce serait une excellente idée. Fausse bonne idée. Il se sentait mal d'être en face d'elle, à cet instant précis. Mais, évidement, il se sentait déjà mieux que si elle ne lui avait pas répondu ou s'était moquée.

                             Il ne pouvait enlever son regard d'elle. Pourtant, lorsqu'elle fit glisser son regard vers lui, il détourna le sien gêné d'avoir été pris sur le fait et elle fit de même, embarrassée de le savoir en train de la fixer. Elle n'était pas habituée à cela. C'était peut-être déjà le cas avant mais elle ne le savait pas et c'était, peut-être, mieux à ce moment.


                             Quelques instants après, le bus arriva. La blonde se trouvait assez loin de l'entrée dû au fait qu'elle ne voulait pas trop s'approcher du garçon. Pourtant, elle dû affronter ses peurs afin de s'en approcher. Heureusement, le groupe d'ami n'était plus dans son champ de vue vu qu'ils étaient à l'intérieur du véhicule.

                              Elle souffla et grimpa, à son tour, dans le bus. Elle scana son abonnement et avança afin de trouver une place. Malheureusement, il n'y en avait aucune. Enfin, techniquement, il en restait deux dans un espace créé pour quatre. En général cela ne l'aurait gêné. Seulement, elle ne voulait pas s'y assoir car les deux personnes assises dans celui-ci n'étaient que l'auteur de son stresse et son acolyte.

                              Elle se dirigea donc vers le milieu du transport en commun et s'agrippa à une barre. Elle garda son regard diriger vers le fond de l'autobus. De cette façon, ils étaient dos à dos avec un peu plus de deux mètres entre eux.


                             Alors que son arrêt approchait, elle sentit des présences à ses côtés. Elle tourna la tête et fut prise d'un sursaut. Ils étaient à côté d'elle. Les deux amis allaient probablement descendre au même arrêt qu'elle. Sinon, pour quelle raison se tiendraient-ils à cette place?

                             Ses mains devenaient moites, son coeur battait la chamade et elle ressentait une sorte de poids en elle - probablement dû au stresse-.

                             Le véhicule commença à freiner. Perturbée par les personnes à ses côtés, elle en oublia de se tenir deux fois plus que quelques minutes auparavant et finit par glisser vers la droite cognant un des garçons s'y trouvant par la même occasion. Celui-ci la rattrapa un geste adroit, l'aidant par la même occasion à rester debout.

                             Elle releva la tête afin de remercier cette personne mais quand elle releva la tête et découvrit que son sauveur était, en fait, le brun qui l'appréciait un peu plus que la normale. Elle se recula d'un geste brute, surprise et se cogna la tête dans la barre en métal à laquelle elle se tenait auparavant.

                             Elle se frotta l'arrière de la tête se sentant bête. Elle aurait dû le savoir, s'y attendre et ne pas agir stupidement. Ce qui l'embêtait le plus n'était pas de s'être ridiculisée deux fois devant plusieurs élèves de son école -bien que si, un peu- mais plutôt, le fait qu'elle eut l'air de le repousser et cela pouvait le blesser, elle ne voulait pas cela.

-Merci de m'avoir aider. Finit-elle par dire à ledit garçon avant de s'échapper rapidement de ce bus devenu beaucoup trop étroit tout d'un coup.


eli-2001dm, le 19 juillet 2017.

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