Chapitre XLV

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<< Les choses existent pour tout le monde de la même façon. L'homme de la rue et le peintre les voient semblablement. Mais le peintre, lui, les regarde d'une certaine façon. C'est à partir de ce moment- là qu'il commence à mentir pour dire sa vérité. >>

C. Midy

Le regard que nous pouvons avoir sur cette pseudo réalité nous pousse à se demander si le monde est aussi beau que nous le percevons. Je me souviens encore de mes premiers dessins à la maternelle, c'était abstrait mais j'y transmettais déjà ma peine et ma tristesse. Ce petit garçon dur qui ne de laissé pas faire, qui ne voulait pas être le suiveur mais le meneur à bien grandit mais cette peur est toujours présente dans mon âme... Est ce que je suis capable d'être celui que je veux être ? Pur la première fois de ma vie est ce que je suis prêt à affronter cet homme qui me sert de père ? Bien évidement. Toute ma vie il a voulu me mettre dans les règles, me manipuler. Devrais-je dire : merci Papa pour m'avoir inculqué cette force de se battre ou alors tout simplement lui cracher au visage cette colère qui sommeil en moi depuis des années. Cette colère qui me consume à petit feu, j'aurai préféré me réveiller et me dire que le sang de ce monsieur n'est pas égale à le mien mais il est impossible. Je me souviens encore de cette claque reçu pour un simple dessin d'enfant qui malheureusement transmet une réalité. La violence à la maison été en permanence, les larmes d'une mère incapable de tenir tête à son mari. Incapable de pouvoir nous défendre si elle même ne trouvé pas ce courage en elle pour se lever et dire Stop ! Cette journée est encore dans ma tête, la maîtresse nous a demandé de dessiner la maison ainsi que notre famille. Les crayons de couleurs, les feuilles blanches qui se colorés de ces magnifique couleurs envahi celle de mes camarades... Est ce que c'est normal ? À l'époque j'étais très timide, le fait d'être avec beaucoup de personne été déjà une grande étape pour moi. Ma mère me l'a nombreuses fois dit que je n'étais pas forcément un enfant sociale, bien au contraire et elle n'a jamais compris pourquoi... Peut être que je tiens cela de mon père. Apres un long moment à observer les autres, je me décide enfin à prendre ce crayon et de dessiner. Les formes se crée alors que certaines images dans ma tête me traverse. Plus le temps passe et plus je donne plus de forme et de caractère à ce dessin qui me paraît si jolie. Du noir, du gris et rouge pour apporter cette couleur qui manque dans mon dessin.

Au bout de une bonne heure de dessin, la maîtresse nous demande de nous rapprocher devant le tableau avec chacun nos dessins. Nous nous asseyons sur les bancs, min cœur bat un peu vite quand même mais je suis fière de ce que j'ai réalisé. De mes dix petits doigts je ne rendais pas encore compte de ce que le dessin aurait comme place dans ma vie. Un par un nous passons devant tous le monde pour présenter notre dessin. Il y'en a de très beaux, des familles en couleurs et pour certains des familles nombreuses. Je me souviens encore de ce petit noir dans ma classe, c'était le seul d'ailleurs petit garçon de couleur dans la classe. Je ne me souviens pas de son prénom mais il a été extraordinaire et il nous a présenté sa famille qui est bien remplit. Mais mon tour arrive rapidement, mon cœur bat vite et j'ai les mains tremblantes. Je prend une petite respiration puis je m'approche du tableau avant de me mettre face à mes camarades. Une grande bouffée de chaleur m'a envahi alors que je commençais à présenter mon dessin. Chaque membres été présent, ma Maman et ses longs cheveux bruns, mon père au visage en colère et plutôt grand. À la différence de mon autre camarade noir, je n'ai pas une famille nombreuses. À cette époque, David n'était pas encore né. J'étais le seul petit garçon dans ce grand appartement dont l'odeur remplit encore mes narines. Les élèves m'ont applaudît mais je sentais bien que quelque chose n'était pas normal, la maîtresse a insisté pour garder mon dessin... C'est plutôt étrange mais je n'ai rien dis, elle a surement aimé ce que j'ai fais c'est pour ça qu'elle a voulu le garder. Mais malheureusement j'ai compris plus tard que ce dessin d'enfant allé vite m'attirer des problèmes. Un jeudi après-midi, je vis ma mère ainsi que mon père devant la porte de la classe. Je me souviens m'être demander pourquoi ce n'était pas Gloria qui venait me chercher mais bon quand on est enfant, le fait de savoir que ce sont ses parents qui viennent nous chercher c'est un bonheur. Je pars récupérer mes affaires et salut mes amis puis je rejoins mes parents. Ma mère me fit un bisous. Mon père a toujours instauré aucune forme d'affection entre nous. Selon lui ma mère me materné trop et qu'il fallait qu'elle soit beaucoup cordiale avec moi. Je salut d'une poignée de main mon père... Mais il y avait quelques chose en moi qui me disait rien de bon le fait qu'il soit tous les deux présents. Et j'ai vu juste puisque la maîtresse nous emmène avec dans le bureau du directeur. Le blabla des adultes était compliqué pour moi mais lorsque la maîtresse présenta mon dessin, le visage de ma mère se ferma alors que je sentis le regard noir de mon père se poser sur moi... Mais qu'est ce que j'ai bien pu faire ? Après un long moment dans ce bureau, nous sortons dans un silence de mort, ma main dans celle de ma mère qui me dit quelques sourire. Est ce que j'ai fais quelque chose de mal Maman ? Nous entrons dans la voiture puis le chauffeur conduit rapidement sous les ordres de mon père. Arrivé à la maison, je n'ai pas eu le temps de comprendre la situation que j'ai reçu une gifle énorme. Ahlala c'était plutôt une vrai terreur mon père ! Ce jour là je me suis fais gronder fortement, c'était tellement effrayant de voir mon père dans cette état. Ma mère a essayé de calmer mon père mais que peut-elle dire face à lui ? Nous avions peur de lui, il ne fallait surtout pas lui tenir tête. Résultat des comptes, j'ai été privé de jouet et de télévision. Il m'a enfermé dans ma chambre jusqu'à nouvelle ordre. Cette punition a finalement durée plus longtemps que prévu puisque je ne suis plus repartie à l'école et que j'ai eu un prof particulier qui venait à la maison. Pour un enfant s'est la prison à vie, la seule chose qui me resté c'était mes feuilles et mes crayons. Durant mes années qui devait être dans une école élémentaire, je les ai passé dans une pièce entre quatre murs et un professeur moustachu. Je vous avoues que malgré cette dur punition, j'ai été très éveillé dans les études. Mais une trace est restée imprégner en moi comme un stylo à encre et aujourd'hui elle y est présente.

Rien Ne Sera Pareil  [Tome II ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant