Chapitre trente-deux.

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Il se leva après une heure sur le canapé, ne supportant plus l'odeur du sang sur lui. Il se dirigea dans la salle de bain, il allait bien devoir nettoyer tout ce désastre, à son plus grand malheur. En ouvrant la porte de la salle de bain ses yeux s'humidifièrent aussitôt, laissant quelques larmes s'échapper. Il frotta d'une éponge le sang séché au sol, sur la baignoire, sur presque tout les meubles de la salle de bain en réalité. Ensuite il lava tout les recoins de la salle de bain, voyant que son petit-ami avait vomit, sûrement à cause des anti-dépresseur. Après tout ça, il prit une douche malgré qu'il voulait juste partir d'ici en courant, il avait besoin de se laver, retirer les preuves de cette horrible fin de journée.

Il grimaça de douleur en touchant son ventre où un énorme bleu s'était formé, putain d'amis de Charlie se dit-il.

Il n'avait pas vu l'état de son visage, mais il devait être marqué. Et en effet après être sortit de la douche il fit face à cet horrible meuble, le miroir. Il avait complètement oublié qu'il avait visé l'œil, désormais presque noir, et sa joue gauche était toute rouge.

Il se dirigea dans la chambre du blond, cherchant des vêtements qui pourrait lui aller,ayant salit les siens. Mais il fondit en larmes, l'odeur du blond était désormais comme une drogue pour lui, il lui manquait déjà,se demandant s'il survivrait. Il s'allongea sur le lit, fixant le plafond en pensant à tout ce qu'il avait pu voir. La vision du corps inerte de son copain restera encré dans son cerveau toute sa vie, le sang coulant contre ses poignets, bon sang, il n'arrivait pas à se dire que tout ceci fut réel, et puis la vision de toute les cicatrices sur le corps du garçon, il n'était pas bête, il savait que les cicatrices étaient des traces de mutilations, et il réalisa que c'est le sang de Tristan qu'avait vu son ami français dans la salle de bain. Pourquoi faisait-il tout ça, et il se sentit mal,très mal, il ne savait pas quoi faire pour l'aider. Après tout, que pouvait-il faire ? Sa présence n'aidait donc pas Tristan à ne pas vouloir mourir, il était peut-être pas si important qu'il le disait.

Il sentit son téléphone vibrer dans sa main, il se redressa aussitôt et lu le message,Connor.


''- Bradley, quelqu'un a vu les pompiers sortir de l'appartement de Tristan, y a pleins de rumeur maintenant, t'es au courant ?''

Il ferma les yeux un court instant, se forçant à ne pas tout détruire dans la chambre.

''-Tu fais quoi en ce moment ?

-Rien.

-Je suis dans son appartement, viens, si tu veux vraiment savoir.

-J'arrive d'ici dix minutes.''


Il enfila des vêtements avant de s'enrouler dans la grosse couverture imprégné de l'odeur du blond, il ferma les yeux, respirant fortement l'odeur qu'il aimait tant.


« Bradley ! »

Il sursauta et ouvrit les yeux, voyant Connor, inquiet s'approcher de lui. Le bouclé se mit aussitôt à pleurer et le châtain prit son ami dans ses bras.

« Il l'a fait ! » Pleura le bouclé. « Je veux pas qu'il meurt Connor ! »

« Ssh...Calmes toi, racontes moi. »

« Il a tenté de se suicider....I-il a osé faire ça...Sans même penser à moi... » Il dit entre deux sanglots.

« Il a des problèmes dans la vie ? »

« Il est bipolaire Connor...Suicidaire...Il me manque ! » Il pleura fortement, tremblant depuis qu'il avait quitté la grosse couverture.

« Oh Bradley...Il s'en sortira ne t'en fais pas... »

« Si j'aurais écouté le cours de math...Il serait là avec moi...Si Charlie n'était pas venu me parler je serais avec lui....C'est ma faute... »

« Non Brad', ce n'est pas ta faute, si il voulait vraiment mourir, il aurait attendu que tu ne sois pas avec, crois moi. Quand il sortira de l'hôpital, tu lui diras que tu l'aime, et que t'es là pour lui,il ne faut pas que tu lui en veuilles, connaissance de cause. »

Angel acquiesça lentement. « Comment va ta tante ? »

« Elle va mieux. Pour le moment, elle aimerait bien te revoir d'ailleurs. »

« J'aimerais aussi...Quand t'ira la voir je viendrai...Pour le moment je ne peux pas. »

« Je sais, je sais... » Il dit avant d'embrasser le front brûlant de son ami.

« Comment tu fais, pour rendre ta tante heureuse ?.. » Demanda le brun, se laissant bercer par les caresses dans ses cheveux.

« Et bien, je prends tout les jours des nouvelles d'elle, m'intéresse à ce qu'elle fait, lui montre que je tiens à elle, des choses basique mais vraiment indispensable dans la vie. »

« Je sais qu'il me cache des choses, tu sais, il change toujours de sujet quand je lui demande des choses sur ce qu'il faisait avant d'arriver ici... »

« Les gens ont des secrets, comme toi tu en as, laisses lui le temps, ayez confiance en vous. C'est comme ça qu'un couple dure. »

« Mmh... »

« Reposes toi, t'as vraiment passé une journée de merde toi. »

Le bouclé sourit un peu, ça c'est sûr.

« Tu peux envoyer à mes parents que je dors chez toi avec mon téléphone,j'ai pas envie de rentrer. En plus ils vont me demander ce que j'ai eu au visage.

« Ouais,j'osais pas te demander ce que t'as eu. » Il dit en prenant le téléphone d'Angel.

« Charlie et ses amis...Il voulait savoir si j'étais en couple avec Tristan. »

« Charlie ?! Il a fait ça ! »

« Ouais...Mais ça va, j'ai pas mal, faut pas que j'y touche.

« Je le pensais pas homophobe, pas tant que ça. »

« Moi non plus... »

« Allé,reposes toi, je vais voir si y a quelque chose à manger, et demain on ira voir ton amoureux ! »

« J'espère qu'il est en vie.... »

« Si il serait mort, ils auraient appelés, ne t'en fais pas, Tristan c'est un combattant. »

Angel.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant