𝐒𝐄𝐎𝐔𝐋 | ʲʲᵏ⁺ᵏᵗʰ

TRENTE-SIX

Aucun bruit ne résonnait dans l'hôpital, aucun à part l'assourdissant silence. Ce silence pesait dans la pièce alors que Tae n'avait toujours pas trouvé quoi répondre à part de nombreux bégaiements incompréhensible que je trouvais vraiment irrésistibles.

J'étais toujours assis sur le rebord du lit, admirant l'être paniqué en face de moi alors que je pouvais sentir le sang pulsé dans ma blessure.

Il doit être environ 3 heures du matin et je sens ma fatigue montait de plus en plus alors que celle de Tae ne fait que s'amplifier. Je lui ai fait ma déclaration au beau milieu de la nuit, dans un hôpital alors que ce n'était pas du tout prévu. Ça a sûrement du le surprendre, il ne s'y attendait absolument pas et la fatigue n'arrange rien du tout.

Je lui reparlerai de tout ça demain.

Je me rallonge doucement, faisant attention à mes gestes et me tourne ensuite vers Tae, lui faisant signe d'approcher.

Taehyung : Je, hum, je vais plutôt rentrer.

Jungkook : Tu m'avais promis que tu resterais avec moi, non ? Puis je sais que t'arrive pas à dormir seul. T'es crevé alors viens, je te ferais rien, promis.

Il déglutit à ma réponse mais s'abandonne finalement à cette vérité : il me l'a promis. N'ayant pas d'autres choix, il finit alors malgré tout par avancer.

Lorsqu'il arrive devant le matelas, je le vois se baisser pour enlever ses chaussures qu'il fait tomber au sol. Puis ses chaussettes. Il se redresse ensuite et viens poser son premier genou sur le matelas, puis le deuxième, provocant un léger grincement dans la chambre. Il est maintenant agenouillé sur le lit, hésitant à me regarder alors que moi je le bouffe du regard. Rien qu'à penser que je vais dormir avec lui j'ai l'impression de suffoquer, mon coeur n'arrive pas à suivre le rythme.

Je ramène doucement le drap sur moi et le soulève, indiquant à Tae de me rejoindre par un mouvement de tête. Il reste immobile quelques secondes mais finit par poser doucement ses mains sur le matelas et s'allonge enfin. Il est face à moi, une main sous sa tête et son regard perdu dans le mien. Ses lèvres encore rougies m'attirent encore plus qu'avant.

Remarquant que mon regard s'égare sur le bas de son visage il clôt subitement ses yeux, les fermant de toutes ses forces comme s'il essayait de se réveiller d'un mauvais rêve ou de se protéger d'un quelconque monstre sous son lit.

Aka moi.

Je le vois remuer les paupière, hésitant à les rouvrir sûrement par peur que je retente quelque chose, que je l'embrasse à nouveau.

Et c'est vrai que j'en meurs d'envie.

Mais sa langue qu'il passe inconsciemment sur ses lèvres ne me calme absolument pas.

Je ramène finalement le draps qui se repose délicatement sur lui, redessinant chacune de ses courbes alors que je n'arrive toujours pas à le lâcher du regard. Il est tellement beau. Aussi beau que la première fois que je l'ai vu. Et quand je pense qu'il est là, en face de moi, rien que pour moi. Je n'arrive toujours pas à y croire.

Après quelques minutes il finit enfin par rouvrir doucement les yeux, espérant sûrement que les miens soient fermés. Mais ils ne le sont pas.

Lorsque son regard croisa le mien je ne pus m'empêchait de sourire alors qu'il baissa rapidement les yeux, essayant une nouvelle fois de m'ignorer. Mais son regard à présent baissé croisa alors mon torse nu qui se dessinait sous le drap. Ses joues virèrent au cramoisi alors qu'il se retourna subitement, se mettant dos à moi et faisant mine de rien. Ignorant sa propre réaction.

Je pouvais entendre sa respiration accélérait alors que sans même s'en rendre compte il avait collé ses fesses à mon bassin. Des centaines d'idées malsaines se succédaient dans ma tête alors que je m'empêchais durement de les réaliser jusqu'à ce qu'une petite voix me sortit de ma guerre intérieure.

« Bonne nuit... »

Je souris à ses mots qui calmèrent instantanément mes pulsions et me rapprocha un peu plus de lui, juste assez pour sentir l'odeur de ses cheveux. Mon souffle s'échouaient sur ses mèches qui se soulevaient une à une dans un rythme calme qui me berçait. Je fermai alors doucement les yeux, nos deux corps toujours aussi près.

« Bonne nuit mon ange. »