partie 13

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Mouna avait passé le reste de la journée à cogiter sur le genre de relation que pouvait avoir kya et cheikh. Elle avait beau chercher mais elle n’arrivait pas à trouver. Elle connaissait cheikh très bien et savait qu’il était incapable d’être infidèle quelques jours seulement après leur mariage. Mais pouvait elle lui faire confiance se demandait elle. elle était
persuadée par contre que sa cousine ne l’aimait pas, ou du moins elle ne la supportait pas mais cela depuis très longtemps, d’ailleurs ; presque aucune de ses cousines ne l’appréciait en réalité, d’abord à cause de sa classe sociale mais dernièrement, à cause de son mariage avec cheikh ; en effet, elle avait entendu quelques-unes de ses tantes insinuer que son mari avait été le meilleur parti de
toute la famille.

C’était la raison pour laquelle elle n’était pas vraiment étonnée que les tantes de son mari l’aient à peine salué…


« mouna ? mouna ? »


Il la tire de ses pensées


Mouna : oui ?


Cheikh : tu es calme depuis quelques minutes ça va ?


Mouna : oui ne t’inquiète pas…


Elle ne pouvait pas croire que cheikh ne s’était pas rendu compte que sa proximité avec kya la génait au plus haut point…


Malia : cheikh qu’est-ce que vous vous chuchotez comme ça ?


Cheikh : ce ne sont pas tes affaires gamines…


Malia était très marrante, plus marrante que sa sœur. mais elle
avait elle aussi remarqué l’air triste qu’affichait sa belle-sœur. elle comptait bien lui demander ce qui n’allait pas mais elle n’allait pas le faire devant ses cousines qui n’attendaient que ça. Raison pour laquelle elle continuait avec ses blagues détendant ainsi l’atmosphère mais aussi détendant mouna…


sokhna et Fatima s’amusaient par contre comme des folle, surtout tima.
Mouna et cheikh avaient tout fait pour les mettre à l’aise et comme elles avaient déjà rencontré la moitié de la famille le jour du mariage, cela avait été très facile pour elle de s’intégrer. L’ambiance allait bon train et tout le monde s’amusait sauf mouna qui n’arrivait toujours pas à comprendre certaines choses…

finalement, la journée s’était très bien
passée et les deniers invités venaient de rentrer. Mouna était particulièrement fatiguée et voulait se reposer mais au moment d’entrer dans sa chambre, Malia l’interpella.


Malia : belle-sœur je peux te parler ?


mouna : oui bien sûr allons dans ma chambre.


Malia : ok !
mouna savait d’avance de quoi elle voulait lui parler et elle lui faisait
confiance, oui Malia avait toujours été gentille avec elle c’est pourquoi elle comptait lui dire toute ses appréhensions.


Malia : tu as été très calme pendant le reste de la journée. Il se passe quelque chose ? j’espère que ce n’est pas kya ?


mouna : si c’est elle !


Malia : moh ! tu t’inquiètes pour ça ? écoute ma chérie, kya ne t’arrive pas
à la cheville tu sais très bien qu’elle fait tout cela pour te mettre en colère. Elle est comme ça ; elle a toujours été comme ça même avec les copines de mon frère elle faisait la meme chose…


Mouna : Malia je ne suis pas la copine de ton frère. L’autre jour je l’ai entendu parler avec elle au téléphone et quand je lui ai demandé il m’a dit que c’était un ami. je ne suis pas le
genre de femme qui se plaint tout le temps mais je trouve qu’a seulement deux semaines de mariage c’est un peu tôt pour ça tu ne trouves pas ?



« vous parlez de quoi ? »


Cheikh venait d’entrer dans la chambre et mouna espérait bien qu’il ait entendu ce qu’elles disaient, mais apparemment ce n’était pas le cas.


Malia : de truk de femme… euh
mouna on en reparle demain d’accord. Et ne t’inquiète pas…


Mouna : rire ok tu as hâte de retrouver celui qu’on connait tous… rire


Cheikh : qui ?


« personne ! »


Elles l’avaient prononcé ensemble riant à tu tête comme des folle devant un cheikh qui ne comprenait rien…
Finalement il se dirigea vers la douche
pour prendre un bon bain et retrouver sa petite femme… mais il ne savait pas encore ce qui l’attendait…


Après avoir fini, il trouva  mouna au lit manipulant son portable…


Cheikh : tu fais quoi ?


Mouna : Facebook


Cheikh : tu parles avec qui la bas ?


Mouna : personne je regarde juste des photos, des modèles…


Cheikh : hum… tu n’es pas fatiguée ?


Mouna : …


Cheikh était embêté par l’humeur de sa femme. il avait pensé que ça allait lui passer mais il ne savait pas qu’elle allait continuer sur cette lancée. Il avait envie d’elle et ne voulait pas forcer les choses mais au stade où il se trouvait il était obligé de lui demander ce qui n’allait pas…


mais mouna, toujours devant son téléphone lui répondit : tout va bien…


Elle le déposa puis se retourna choisissant l’option la plus mauvaise qui est de se terrer dans un silence qui commençait à énerver son mari…
ce dernier se leva brusquement et alluma la lampe…


Cheikh : MOUNA ! je n’aime pas ce comportement. S’il se passe quelque chose ou si je t’ai fait quelque chose, tu n’as qu’à me le dire tout de suite.


Mouna : tu te reproche quelque chose ?


Cheikh : …


Mouna : kya ?


Cheikh, agacé : kya quoi ???


Mouna : c’était la même personne avec qui tu parlais à l’hôtel ou je me trompe ?


Cheikh : …


Mouna : c’est ce que je pensais…


Et sans plus, elle se recoucha avec l’impression d’avoir fait la plus grosse erreur de sa vie en acceptant ce mariage. elle qui riait quand sa mère lui disait que tous les hommes étaient pareils. Elle qui se moquait de ses tantes quand elles lui disaient que le mariage c’était juste 3 mois de bonheur, le reste n’était que souffrance, elle venait d’en faire l’expérience. Oui leur première dispute à seulement 15 jours de mariage. Dispute qui n'en était pas une dailleurs….


Cheikh quant à lui ne savait pas quoi lui dire. Il ne s’était pas attendu à ce que sa femme lui sorte cela. Oui il avait pensé qu’elle n’avait pas entendu le prénom de kya quand il parlait avec elle au téléphone. Il voulait la toucher, la rassurer, lui dire qu’elle sera la seule femme de sa vie, mais il savait que mouna ne le croirait pas, il savait que cela risquait de déclencher une grosse dispute. Il pris donc la décision de se coucher et d’attendre le lendemain…. oui il allait la convaincre se disait-il, quitte à ce qu’il appelle kya devant elle.
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Moustapha ne pouvait pas s’empêcher d’avoir des appréhensions sur la grossesse de sa femme. en
effet, la dernière fois, tout avait été normal le cœur de leur bébé avait juste cessé de battre comme ça, du jour au lendemain. personne n’avait compris ce qui n’allait pas. les parents disaient que c’était la volonté divine, d’autres insinuait des sortilèges et une manque de protection, à chacun sa version. Tout ce qu’il savait c’était qu’il avait enterré son 1e enfant et qu’il n’était pas prêt de le faire pour le second…

il avait ainsi voulu prendre ses jours de congés mais adja l’avait convaincu d’attendre qu’elle soit à terme pour cela. Il avait donc accepté et se rendait toujours au travail priant pour sa santé et celle de leur bb…


Arrivé devant les locaux de son bureau, tapha n’avait pas remarqué la jeune femme qui s’enregistrait devant
le standardiste. il l’avait rapidement salué avant de prolonger vers son bureau la tête toujours avec ses appréhensions…
A peine était il assis que Seydou le réceptionniste l’appella


Seydou : bonjour tapha, ça va ?


Tapha : Wii mec ça va et toi ?


Seydou : tranquille, l’une des filles qu’on avait retenu pour l’entretien est la…


Tapha : ah bon ? on avait rendez-vous à 9h et il n’est que 8h… et l’autre ?


Seydou : rire l’autre, peut-être qu’elle attend 9h pour se pointer… en tout cas celle-là est plus ponctuelle. Et très correcte en plus…


Tapha : bon fait la entrer comme ça dès que je finis avec elle je pourrais tranquillement aller prendre mon petit déjeuner…


Seydou : ok j’avais oublié que tu es enceinte rire…


Il n’avait pas laissé tapha lui lancé ses insanités habituelles qu’il raccrocha. Tapha aimait bien Seydou. Il était comme son meilleur ami, ils parlaient de tout, absolument tout et à chaque fois qu’il avait des problèmes, il s’arrangeait toujours pour le dépanner. Il appréciait la relation qu’il avait avec lui.
Il avait à peine consulté le dossier de la jeune femme. Tout ce qu’il savait c’était qu’il devait lui faire un entretien pour le poste d’assistante administrative. C’était un poste très convoité et par conséquent leur chef leur avait mis en garde de bien choisir les candidats. C’était la raison pour laquelle après analyse de plus de 100 dossiers, seul deux ont été retenue…

Les légers coups frappés à la porte le tira de ses réflexions.


« ENTREZ ! … asseyez-vous »


Toujours la tête sur les dossiers, c’est seulement après deux minutes qu’il relèva la tête…


Moustapha : bonjour Mlle ??
« maimouna, maimouna diagne »


Tapha avait tout de suite reconnu ce
visage. Oui il l’avait fixé et essayait de se souvenir…


Tapha : on ne se connait pas ?


« euh… je … »


Tapha : oui je me souviens on s’est rencontré à la clinique. MOUNA ! c’est ça


Mouna : oui c’est vrai vous étiez avec votre femme


Tapha : rire et vous avec votre cousin…

Ils éclatent ensemble de rire…
comme le monde est petit disait Moustapha intérieurement. seulement il ne savait pas que la jeune fille aux airs tristes et fatiguée pouvait être si belle. En effet mouna était vêtu d’un tailleur que son mari lui avait acheté la veille de son entretien. C’était très jolie et très classe. Elle avait tiré ses cheveux naturellement en un chignon puis avait toqué un maquillage des plus discret mais qui
révélaient plus qu’elle ne le pensait….


Tapha : vous êtes différente aujourd’hui.


Mouna, gênée par le regard que lui avait lancé son interlocuteur repondit : rire, je suis juste venu en entretien professionnel c’est pourquoi je parais différente…
Pour changer de sujet, elle lui demanda des nouvelles de sa femme. et il l’avait répondu de la manière la
plus joviale possible, lui révélant qu’elle était enceinte et qu’il était très heureux. Cette nouvelle avait rassuré mouna, oui elle s’était trompée sur la manière dont il l’avait regardé car en réalité, monsieur Moustapha fall était un homme très heureux et très amoureux de sa femme…
Après quelques minutes d’échange et salamalec, Moustapha l’informa qu’ils vont commencer l’entretien…


Tapha : je peux te tutoyer ?


Mouna : oui bien sur.


Tapha : ok comme tu fais maintenant parti du groupe on peut se tutoyer tu peux m’appeler tapha comme le font les autres ou Moustapha ou taf ou tout ce que tu veux…


Mouna éclata de rire. elle ne s’était jamais sentit aussi bien en entretien d’embauche. Si on pouvait appeler
cela entretien. Mais elle n’avait pas bien compris. Car en s’enregistrant, le réceptionniste l’avait prévenu qu’elles seraient deux et qu’ils ne prendront qu’une seule. Elle voulait lui demander ce qu’il voulait dire par « tu fais partie du groupe » quand son téléphone se mit à sonner…


Tapha : oui Seydou ?... elle est venue ? ok il faut lui dire que le poste n’est plus disponible maintenant… la
cause ?... (il regarde sa montre) dis-lui qu’elle a 23minutes de retard… merci Seydou…


Tapha à mouna : le poste est à toi. avec ton expérience et ton diplôme, je pense que tu es plus adéquate que l’autre bref, tu commences demain et on fera toutes les formalités avant que tu ne commences ça te vas ?


Mouna, aux anges : oui bien sûr à demain… passez le bonjour à votre
femme de ma part.


Tapha : je n’y manquerai pas. vous passerez aussi le bonjour à votre cousin de ma part.


Mouna : mon mari… nous sommes mariés depuis 2 mois maintenant…


Tapha , dubitatif : ah bon. eh bien toute mes félicitation. C’est Madame comment ?


Mouna : Madame fall…


Tapha : alors à demain madame fall



Mouna avait ri de la mimique qu’avait fait Moustapha, elle ne savait pas qu’il pouvait être si drôle. A l’hôpital, elle avait vu un homme triste et très calme. Aujourd’hui c'était  une autre personne qu’elle avait en face d’elle. un professionnel, un homme gentil, respectueux et surtout un homme très marrant…
Elle sentait qu’elle allait bien s’
amuser dans cette boite.
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A suivre

MOUNA & CHEIKHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant