partie 31

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Fatou était tout simplement aux anges. Elle n’en revenait toujours pas de ce que venait lui dire cheikh, son cheikh. Son rêve allait enfin se réaliser et elle allait vivre avec l’homme de sa vie.
Il fallait qu’elle appelle sa maman pour lui prévenir de leur arrivée. Il fallait qu’elle lui dicte ce qu’elle devait dire ou faire. Elle connaissait bien sa mère et savait qu’elle était capable de dire à cheikh de ne rien donner juste le traditionnel cola. Elle ne voulait pas de ça se disait-elle. Elle voulait un mariage digne de ce nom, un grand mariage et inviter tous ses amis. En aucun cas sa mère ne devait lui gâcher ce plaisir pensait elle.
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Mouna avait passé une des plus mauvaises journées de sa vie. Heureusement que zenab était restée avec elle, sinon elle aurait passé le reste de la matinée  à pleurer. Elle savait que sa badiene était au courant de tout, mais cette dernière ne la regardait même pas et ne se souciait guère de son état. Mouna ne le cachait d’ailleurs pas. Elle ne voulait parler à personne ni à sa badiene ni à son mari, personne.
Seule zenab se forçait à lui tenir compagnie lui faisant oublier de temps en temps ses problèmes.
Elle savait qu’elle était impuissante face à cette situation et que sa mère ne voudra jamais l’écouter ; Elle venait de lui interdire de retourner chez elle. Qu’allait-elle faire se demandait elle ; Son mari ne la respectait plus, il ne la considérait plus comme sa femme et ne se souciait meme pas de ses états d’ame. Devait-elle toujours rester dans ce mariage ? Elle se posait ces questions dans sa tête pendant que cheikh se la coulait douce avec sa maitresse.

Les jours passaient donc et leur situation se dégradait encore plus. Il n’y avait plus de communication entre eux et la seule chose qui les liait à présent était leur fille. Ils dormaient sur le même lit mais ne se parlait que pour dire des choses vraiment importantes. Mouna avait finalement demandé quelques jours de congés et après avoir expliqué son problème à tapha, celui-ci l’avait couvert auprès du patron. Et ainsi, après ses quelques jours de vacances, elle pouvait diriger son équipe à partir de chez elle. Bien sûr cheikh n’était pas, et ne devait surtout pas être au courant de cela. Mouna ne voulait pas qu’il aille encore se plaindre auprès de maman sadya.

C’était donc le statut quo entre eux jusqu’à ce fameux soir de samedi. Mouna avait passé comme d’habitude une mauvaise journée à penser à l’indifférence de son mari et à son mariage qui battait de l’aile. Mais ce samedi-là, cheikh était venue lui donner la main et à cet instant la, mouna avait cru entrevoir le cheikh qu’il avait connu depuis toujours.


Cheikh : je voudrais te parler…

Mouna avait vu qu’il était un peu nerveux et semblait avoir quelque chose de très important à lui dire. Etait-il malade ? Avait-il des problèmes ? Mouna se posait intérieurement ces questions priant pour qu’il ne lui arrive rien. Car même s’il lui faisait vivre des misères, il restait quand même son mari. L’homme qu’il aimait plus que tout.


Mouna : je t’écoute !
Cheikh : je sais que ça ne vas pas trop fort entre nous ces derniers jours et je m’en excuse si je te fais souffrir mais ce n’est vraiment pas mon intention. J’espère que tu me pardonneras ce que je vais t’annoncer. Mais avant de te le dire, il faut que tu saches que je ne l’ai pas fait parce que tu n’es pas à la hauteur de mes attentes au contraire, tu es tout ce qu’un homme peut rêver avoir dans sa vie. C’est juste que je préfère faire cela plutôt que d’aller faire du n’importe quoi dans ton dos…


Mouna, paniquée : qu’est ce qui se passe ?


Cheikh ne savait pas comment lui dire une telle chose. Après tout elle était sa femme et avait tout enduré pour lui se disait-il un peu gêné. Mais le coup était déjà partit il fallait qu’elle sache avant qu’elle ne soit au courant d’une autre manière.


Cheikh : je viens d’épouser une seconde femme !



La phrase la plus douloureuse qu’une femme peut entendre au courant de sa vie. Cheikh venait de la prononcer à l’encontre de sa femme à lui. Sa mouna, celle qui avait tout laissé pour lui, celle qui supportait tout à cause de lui, celle qui lui avait donné son premier enfant, celle qui avait cru en lui quand tout le monde l’avait laissé tomber. C'était  cette personne là qu’il venait d’éclater en mille morceaux en lui prononçant cette maudite  phrase.

Mouna n’avait rien dit. Cheikh avait attendu sa réponse pendant des minutes, mais rien ne venait. Il s’attendait à ce qu’elle crie, pleure ou qu’elle lui crache tout ce qu’elle avait dans le cœur, mais comme seule réponse elle lui avait lancé « d’accord, que dieu protège ce mariage »


Cette replique avait abattu cheikh. Elle l’avait effondré. Comment pouvait-elle lui dire ça ? Pourquoi ne montrait elle pas ce qu’elle ressentait ?
Mouna de son côté était comme soulagée. Même si elle sentait une grosse boule au niveau de sa gorge, elle avait fait un ouf de soulagement. Oui elle se disait que l’origine de ses problèmes avec cheikh était maintenant connue et elle pouvait à présent faire ce qu’elle avait à faire depuis fort longtemps.
Que pouvait-elle cependant  faire à part accepter la situation actuelle ? Elle savait qu’elle avait perdu son mari depuis longtemps. Elle savait qu’elle ne retrouverait plus leur complicité d’avant. Oui il venait de le gâcher, il venait de détruire tout ce en quoi elle croyait, il venait de mettre à plat tous les plans qu’elle avait pour eux. A présent tout ce qu’elle était c’était la femme d’un homme infidèle, la femme de cheikh et rien d’autre.
il la tira de ses réflexions : je vais partir quelques jours avec elle. Juste une semaine, à mon retour elle viendra te saluer.


Mouna, un peu ailleurs : qui ?


Cheikh étonné : Fatou…


Ce prénom avait sonné comme faux dans les oreilles de mouna. Elle n’en croyait tout simplement pas ses oreilles. Fatou ?? Mais bon se disait-elle, après tout rien ne pouvait plus l’étonner venant de son mari. Elle devait donc s’attendre à tout.


Mouna : bon voyage…


Cheikh s’était sentit vraiment mal au moment de quitter la maison. Il connaissait sa femme et avait vu une très grande souffrance dans ses yeux. Méritait-elle cela ? Devait-il lui faire subir tout cet affront juste pour satisfaire son besoin physique d’avoir une autre femme. Lui-même ne savait pas ce qui lui passait par la tête. Tout ce qu’il savait c’était l’attirance qu’il y avait entre Fatou et lui.
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Moustapha avait voulu passer sa journée avec sa fille au parc. Il avait senti que la petite devenait de plus en plus nerveuse ces derniers jours et demandait toujours après sa maman. En aucun cas il ne la laisserai vivre avec adja. C’était donc la seule raison pour laquelle il était en train de céder à toutes ses caprices.
Pendant qu’elle jouait sur le manège, le téléphone de tapha se mit à sonner : Mouna.


Tapha : allo jeune femme


Mouna : salut papa poule rire.


Tapha : rire, comment ça va ? J’espère que tu ne m’appelle pas alors que ton mari est chez vous…


Mouna : il est parti en lune de miel avec sa deuxième femme. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je t’appelle.


Tapha, choqué : QUOI ?? TU BLAGUES,


Mouna : non il vient de m’annoncer qu’il a épousé une seconde femme et qu’il part avec elle pour une semaine.


Tapha : tu peux venir au parc tout de suite ? Tu peux emmener aicha si tu veux elle va jouer avec dieyna ça nous donnera le temps de discuter…


Mouna avait accepté sans se faire prier. Tapha avait senti qu’elle n’allait pas bien et qu’elle était en train de forcer pour montrer à tout le monde que cela ne l’affectait pas. Mais au contraire, il la connaissait comme s’il l’avait faite. Il savait donc qu’elle pouvait avoir extrêmement mal et ne rien laisser paraitre.
Mouna était devenue la prunelle de ses yeux et il se sentait vraiment impuissant devant certaine situation que lui faisait vivre son mari. Il imaginait encore s’il était son époux. Il savait que mouna n’allait manquer de rien et vivrai heureuse le restant de ses jours, mais le destin l’avait décidé autrement.
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Cheikh et Fatou était arrivé à Mbour plus tôt que prévue. En effet, il avait préféré passer leur lune de miel dans un endroit où il n’était jamais allé avec mouna, et la maison de son père à Sally était plus adéquate.
Il avait pensé qu’en s’éloignant un peu de la ville, il pourrait oublier la mine de son épouse  au moment de lui annoncer son mariage. Mais un sentiment de culpabilité le rongeait à petit feu. Il n’arrivait pas à se détendre et rien qu’en voyant Fatou s’affairer dans la chambre, toutes ses pensées étaient tournées vers sa femme. Qu’avait il fait se demandait il confus.


Fatou : bébé qu’est-ce que tu as ?


Cheikh, pensif : rien ! Tu viens te coucher ?


Fatou : oui un instant stp.


Il savait qu’après cette nuit, tout serait maintenant différent. Il savait aussi qu’a l’instant où il était en train de passer un bon moment avec Fatou, mouna souffrait discrètement dans son lit vide et froid. Et sachant tout cela Fatou était parvenue à le lui faire oublier…


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Tout le monde était maintenant au courant de ce mariage . Maman sadya avait appelé sa fille pour la réconforter et lui demander de rester forte. Mais mouna lui en voulait de lui avoir crié dessus sans chercher à connaitre sa version. Elle préféra donc ne pas montrer ses sentiments et de répondre par un simple sourire à chacune des questions que lui posait les gens. Certains lui demandait si cela l’affectait d’autre lui disait de rester forte mais tous autant qu’ils sont, personne ne pouvait avoir une idée de ce qu’elle était en train de ressentir.
Sa belle-famille se moquait d’elle derrière son dos. Pendant que son mari filait le parfait amour avec sa nouvelle dulcinée, elle subissait jugement de la société ;


C’est quoi la polygamie ? La religion musulmane l’autorise à celui qui pense être capable d’être juste envers ses femmes. Mais les hommes d’aujourd’hui peuvent-ils vraiment être justes à 100% envers leurs épouses ? NON alors pourquoi cela semble-t-il normal aux yeux de tout le monde. Aucune femme n’accepte et n’acceptera jamais la polygamie. Ça  leur détruit intérieurement , et une sorte de haine mélangée d’une souffrance inconnue s’installe petit à petit dans leur corps. Aucun sentiment, aucune peine, pas de pitié rien.
Les hommes, ont-ils une idée de ce que leur femme peut ressentir pendant ce moment-là ? Cet instant ou on t’annonce que ton mari en une autre, cet instant où tu te couches seule et triste, cet instant où tu imagines ton homme dans les bras d’une autre… peuvent il  une seconde imaginer la souffrance et la douleur de leur femme dans ces situation-là ? NON alors aucun homme n’a le droit de dire que la polygamie est une chose naturelle… car c’est tout sauf naturelle…

Mouna avait ce genre d’idée dans la tête mais préférait ne pas l’extérioriser. Après tout, personne ne la comprendrait.
Naturellement, elle avait repris son travail car elle savait que son mari ne pouvait rien lui dire. Elle se consacrait essentiellement à cela et à sa fille qui était devenue son soleil, son espoir.
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Cheikh était revenu de voyage plus confus que jamais. Il avait pensé que la présence de Fatou pouvait tout lui faire oublier mais il avait remarqué que cela ne durait que le temps d’une nuit, et qu’à son réveil, tout redevenait comme avant. La culpabilité le rongeait. Une voix dans sa tête n’arrêtait pas de lui dire qu’il n’avait rien fait de mal, qu’il était un homme et un musulman de surcroit mais il y avait toujours une petite once de confusion qui venait tout déranger…

Les jours passaient donc, et mouna commençait peu à peu à digérer la trahison de cheikh. Elle ne pouvait bien sûr pas s’y habituer mais tout ce qu’elle pouvait faire c’était de ne plus y penser. De toutes les façons, elle n’arrivait plus à avoir un sentiment pour lui  car il était devenu comme un étranger pour lui.


Cela lui allait très bien qu’il ne passe que 3 jours par semaine avec elle. En effet, elle avait le temps de s’occuper d’elle, de sa fille, mais surtout de sa vie. Elle ne faisait désormais plus aucun effort pour lui, elle n’en avait juste plus envie.
Mouna savait qu’elle allait se séparer de cheikh, elle attendait juste le bon moment pour le faire. Elle ne voulait pas tout abandonner comme ça, ce serait une défaite pour elle se disait-elle.
Elle savait qu’elle avait perdu son mari je jour où celui-ci à commencer à voir d’autres femmes. À partir de ce jour-là, cheikh n’avait plus été son cheikh. Elle pouvait donc tout supporter sauf cela ;
Cependant, son cœur était apaisé. Elle pétait la forme chaque jour encore plus et cela se voyait sur son visage.


Mouna était devenue une femme plus forte, plus sereine et surtout plus indépendante. Tous les jours elle se levait le matin, préparait sa fille pour la crèche et ensuite elle allait travailler. Elle arrivait à économiser de l’argent pour son enfant et tous les mois elle lui faisait plaisir en lui achetant des habits et jouets.
Sa vie se résumait donc à cela. Une vie sans son mari, une vie calme mais surtout une très belle vie et bizarrement cela lui allait à merveille. Seulement, cette vie-là ne pouvait pas durer. Cela faisait  maintenant plus d’un mois que cheikh avait une autre femme, et depuis ce jour, ils ne se parlaient que pour des choses utiles.
Si cette situation ne dérangeait pas mouna, son mari n’était pas du même avis. En effet, cheikh voulait  enterrer la hache de guerre, qu’ils redeviennent comme avant, ou du moins qu’ils essaient. Oui il n’aimait pas la mouna qu’il voyait, il n’aimait pas la distance qui s’était établit entre eux. Et tout cela était de sa faute se disait-il. Il devait lui parler, il devait vraiment lui parler et allait profiter de ces trois jours qu’il devait passer avec elle pour le faire.
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Arrivé chez lui, il l’avait trouvé dans sa chambre entrain de bercer leur fille. Il était resté devant la porte pendant plusieurs secondes à les contempler. Il avait vu de la douceur, de l’amour et du bonheur sur le visage de sa femme. Expressions qu’il n’avait plus vu depuis fort longtemps ; il en profita jusqu’au moment ou mouna l’eu vu. Et là son expression avait tout de suite changé laissant place à l’amertume, la haine mais surtout l’indifférence. Cheikh eu le cœur déchiré.


Cheikh : bonjour !


Mouna : salut


Cheikh avait préféré venir le matin de bonheur pour pouvoir passer plus de temps avec elles. Il avait été obligé de mentir à Fatou pour que cette dernière la laisse partir à 8h du matin un samedi.


Cheikh : je peux te remplacer avec la petite si tu veux… tu vas te reposer.


Mouna : non ne t’inquiète pas. Elle va dormir dans un instant merci quand même.


Cheikh, calme : mouna on dirait que tu parles à un étranger…


Mouna : …


Cheikh : on peut parler ?


Mouna : je dois aller rejoindre ma mère si tu peux garder la petite sa serait bien pour moi.


Cheikh : mouna tu n’as pas entendu ? Est ce qu’on peut parler ?


Mouna : oui on peut parler mais là je dois partir. A mon retour on parlera.

Sans même lui laisser le temps d’en rajouter, elle s’était levée avec la ferme intention de ne pas l’écouter. Elle ne voulait en aucun cas que cheikh gâche sa journée avec ses états d’ame stupides se disait elle intérieurement.
Elle s’habilla tranquillement d’un jean très moulant et d’un haut en flanelle rose. Toujours devant son mari, elle se maquilla de manière extrêmement simple mais différente. Cheikh qui avait trouvé qu’elle était un trop habillée juste pour sortir avec sa mère, lui dit prudemment.


Cheikh : ton jean n’est pas trop serré ?


Mouna qui avait bel et bien entendu la question de son mari préféra ne pas répondre. Elle continua de s’habiller, pris son sac et lui dis de manière ferme « a ce soir ! »



Mouna était donc sorti sans même un dernier regard pour lui. Elle n’était pas d’humeur à l’écouter. Elle était bien dans sa peau et ne laisserai jamais cheikh lui gâcher ce plaisir. Il n’a qu’à vivre sa vie et la laisser vivre la tienne.


Elle avait donc passé toute la journée chez sa mère, juste pour ne pas la passer avec lui. C’est ainsi aux environs de 21h qu’elle débarqua, le trouvant en train de regarder la télé au salon avec tout le monde.


Mouna : salamaleykum*


Tout le monde : maley kum salam*


Elle s’approcha de son mari pour prendre sa fille qui avait levé les bras vers  elle. Et tout de suite après elle se dirigea avec aicha vers sa chambre.


La seconde qui avait suivi, cheikh aussi entra dans la piece.


Cheikh : tu étais ou ?


Mouna : je te l'ai  dit…


Cheikh : mouna on peut au moins parler ?


Mouna allait répondre quand le téléphone de son mari se mit à sonner. Ce dernier le sortit de sa poche et mouna pouvait clairement voir la photo de Fatou affichée. Une fois encore, elle le planta au beau milieu de leur chambre.


Cheikh comprenait ce que mouna était en train de vivre. Lui-même en était conscient car il n’a pas cessé de penser à elle toute la journée. Elle lui manquait, sa chaleur lui manquait son rire, ses caresses, sa douceur, sa bonne humeur, tout lui manquait chez elle. Il se promit qu’il n’allait pas dormir avant de lui avoir parlé.

C’est ainsi qu’il l’avait attendu jusqu’au moment où elle devait aller coucher bb aicha. Et comme mouna pensait que cheikh s’était endormi, elle était entrée dans la chambre sans faire de bruit ni même allumer la lampe. Elle tâtait tout doucement sa robe de chambre pour pouvoir se déshabiller et ne pas le réveiller. Elle ne voulait surtout pas qu’il lui parle se disait-elle.


« Tu peux allumer la lampe tu sais ! » mouna avait aussitôt sursauté en entendant la voix de son mari… elle alluma donc la lampe, résignée.


Après avoir fini de s’habiller, elle se coucha directement, lui tournant ainsi le dos. Cheikh ne savait même pas ce qu’il devait faire.
Il voulait la toucher, la caressait, sentir son souffle… mais il avait peur de se faire rejeter comme d’habitude.


Cheikh : mouna tu peux te retourner ? J’ai besoin de te parler.


Mouna, lui faisant face : je t’écoute ! tu fais vite je suis un peu fatiguée.


Cheikh : bon voilà je voudrais qu’on enterre la hache de guerre. Je voudrais qu’on redevienne comme avant. Je voudrais…
Mouna ne lui avait même pas laissé terminer : STOP !

« On ne peut plus redevenir comme avant donc ne te fatigue pas. Si je suis toujours dans cette maison c’est que ma mère m’a formellement interdit de te quitter. Donc considère qu’il n’y a plus rien entre nous et qu’à un moment donné il va falloir que je parte. »


Cheikh s’attendait à cette réponse…


Cheikh : ok mouna, je vois qu’il est impossible de régler les choses à présent mais même si tu me crois pas je t’aime, je t’aime plus que tout au monde.


Mouna : tu m’aimes mais tu en aimes une autre c’est ce que tu veux me dire ?


Cheikh : …


Mouna : voila c’est clair maintenant…


Cheikh pris son menton pour qu’elle la regarde droit dans les yeux : dis-moi que tu ne m’aimes plus et dès demain je te libère !


Mouna : ….
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A suivre

MOUNA & CHEIKHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant