partie 18

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Le lendemain était un autre jour. Cheikh était beaucoup plus calme mais en voulait toujours à sa sœur. Badiene ouly quant à elle disait en avoir fini avec sa fille. Elle persistait sur le fait qu’elle ne voulait plus la voir dans sa maison. Mais cheikh savait qu’elle ne le pensait pas vraiment. Elle avait donc convenu avec sa femme d’aller ensemble chercher Malia chez maman sadiya.
Mais ce qu’ils ne savaient pas c’était que badiene ouly campait sur sa décision. Pendant la journée, elle avait appelé son fils pour le mettre en garde.


« Si tu fais entrer cette fille dans ma maison, c’est moi qui vais sortir. Et tu pourras choisir entre ta mère et ta sœur. »


Cheikh était donc tiraillé entre sa mère et la grossesse de Malia. Même s’il en voulait toujours à cette dernière, elle restait quand même sa sœur, il ne devait pas l’abandonner. Il ne savait plus quoi faire et avait l’impression que le ciel allait lui tomber sur la tête.
Pour couronner le tout, kya n’arrêtait pas de l’appeler, à la limite de la harceler. Elle ne se fatiguait pas et insistait jusqu’à ce que cheikh réponde.


« QUOI ? »


il avait presque crié faisant ainsi peur à son interlocutrice.


Kya : pourquoi tu cries ? Et pourquoi tu ne réponds pas à mes appels ?


Cheikh : kya je n’ai vraiment pas ton temps. Qu’est-ce que tu veux ?


Kya : rien du tout je veux qu’on se voie.


Cheikh : pourquoi ?


Kya : je veux te parler, je n’arrive pas à oublier ce…


Cheikh : attend stop kya je t’arrête tout de suite. Je n’ai vraiment pas la tête à t’écouter. J’ai des problèmes dont tu n’arriveras jamais à deviner l’ampleur. Alors stp soit gentille et raccroche. Je ne veux pas être désagréable avec toi.


Kya : mais parle moi je pourrai te remonter le morale. Ou si tu veux je peux venir à ton bureau te consoler un peu. Tu sais que suis douée pour ça.


Cheikh : au revoir !


Il avait raccroché sans lui laisser le temps de dire un  mot. Il devait éviter tout contact avec elle , il n’aimait pas sa manière de se comporter avec sa femme. Si seulement il pouvait en parler avec mouna, si seulement il pouvait complètement se débarrasser d’elle.
La sonnerie de son téléphone le tira de nouveau de sa rêverie. Sans même bien regarder le numéro qui s’affichait il cria « QUOI ENCORE ??? »


Mouna : Ey doucement qu’est ce qui se passe c’est moi !


Cheikh : oh bb excuse-moi. Je n’ai pas bien regardé.


Mouna : ça va ?


Cheikh : non ! Pas tellement


Mouna avait de la peine pour son mari. Elle aurait aimé être avec lui dans son bureau pour le prendre dans ses bras.


« On va déjeuner ensemble ? »


Cheikh : si tu veux. Mais b je pense que le mieux c’est d’aller chercher Malia aujourd’hui meme. Tu pourras demander la permission ?


Mouna : oui bien sûr.


Cheikh : ça marche, je viens te prendre dans 15 minutes. Je t’aime
Mouna : je t’aime aussi soit prudent.



Quelques heures plus tard, le couple était en route chez maman sadiya. Mouna voulait d’abord parler avec son mari pour qu’il laisse sa sœur la bas encore quelques jours mais elle s’était ravisée. Elle avait déjà appelé sa mère pour qu’elle persuade cheikh que sa sœur devrait rester avec elle. Ainsi, arrivés, Malia était assise avec papa Sidy. Elle avait les yeux bouffis et rouges. Mouna avait l’impression qu’elle avait pleurée toute la nuit. Mais elle faisait confiance à son père et savait qu’il était en train de lui remonter le morale avec ses veilles anecdotes.


Mouna : bonjour papa ! Tu la gave de tes histoire bidons je le sens !


Papa Sidy : elle au moins elle m’écoute contrairement à d’autres. Rire. Bonjour ma fille, bonjour mon fils


Mouna : ou est maman ?


Papa Sidy : elle est dedans. Mais avant j’aimerai un peu vous parler.


Ils se dirigerent dans la grande cour et Malia fuyait presque son frère. C’était justifié puisque ce dernier ne lui avait même pas adressé un regard.


Papa Sidy : mes enfants, sadiya m’a tout expliqué. Et cheikh je veux te parler à toi surtout. On verra tout dans cette vie, tout. Et tu sais mieux que moi que l’erreur est humaine. Cette fille, Malia n’est pas mauvaise, elle a juste été trompée par un homme qui n’en vaut vraiment pas la peine. Donc je te prie mon fils met ta colère de côté et soutient ta sœur. Elle a besoin de toi.


Pendant que papa Sidy parlait, maman sadiya avait fait irruption dans la cour saluant tout le monde en même temps. Cheikh était moins énervé qu’hier pensait mouna le sourire aux lèvres.


Maman sadiya : mon fils je connais ta mère et elle ne va pas digérer la nouvelle de sitôt. J’aimerai donc que tu laisses Malia avec moi pendant quelque temps. Le temps que Sidy aille parler à sa sœur. Je ne veux pas qu’elle lui fasse du mal. Nous connaissons tous ta mère n’est-ce pas.


Cheikh : oui tata, tu as parfaitement raison. J’aimerai juste vous remercier de l’avoir accueilli. Je ferai tout pour qu’elle ne manque de rien. Merci encore tata, tonton !


Mouna : maman il faudra qu’elle se fasse suivre par un médecin. Tu pourras l’emmener demain ?


Maman sadiya : oui ma fille, bien sûr. Sarata est comme ma fille et ce depuis qu’elle était toute petite.


Maman sadiya lui adressa un sourire qui avait rassuré mouna. Elle faisait confiance à sa mère et savait qu’elle fera tout son possible pour aider la jeune femme.

Pendant qu’ils parlaient, Malia s’était muée dans un silence qui en disait long sur ses remords ; elle priait de toutes ses forces qu’on ne lui demande pas les coordonnées de Momo. En effet, hier au moment de sa fugue, elle l’avait appelé en premier, pleurant toutes les larmes de son corps. Elle lui avait annoncé sa grossesse et ce dernier comme le connard que cheikh le taxait, avait refusé la paternité, intimant à malia d’aller chercher ailleurs le père de son enfant.
La jeune femme s’était sentie tellement mal que la seule personne pure, maternelle qu’elle avait pensée était sa tante sadiya. Et elle ne s’était pas trompée car cette dernière l’avait accueilli et compris comme si elle était sa propre fille.
La question qu’elle redoutait la tira de ses pensées…


Cheikh : vous comprendrez sans doute qu’il faut que je parle avec l’auteur de cette grossesse. Il doit assumer ses responsabilités.


Papa Sidy : bien sur mon fils. Sarata donne lui son numéro.


Voyant cette dernière hésiter, cheikh commençait à s’énerver « quand je te mettais en garde contre lui tu n’as pas voulu m’écouter alors tu vas me donner son numéro avant que je ne fasse une bêtise. »


Mouna : Malia donne-moi ton téléphone ne t’inquiète pas. Tout va bien se passer.


Cette dernière obéit et tend le portable à sa belle-sœur, qui d’ailleurs ne comprenait pas pourquoi elle avait recommencé à pleurer. Momo avait-il des problèmes ? Elle ne l’espérait pas ou du moins ne le souhaitait vraiment pas.
Cheikh prit tranquillement le numéro et le composa avant de tendre le téléphone à maman sadiya. Il savait que s’il parlait avec lui, il risquait de lui dire ce que ses beaux-parents ne devaient pas entendre de sa bouche, il laissa donc sa belle-mère s'en charger   et le convoquer le même jour. Il en profitera pour lui régler son compte se disait il intérieurement.


Maman sadiya: allo salaam oualeykoum! Mohamed samb ?


“Oui c’est moi. Qui est ce?”


Maman sadiya : je suis la tante de Malia fall. J’espère que tu es au courant de la nouvelle. J’espère aussi que tu es conscient de ce qui se passe ?!


« De quelle nouvelle vous parlez ? Écoutez madame la tata, je n’ai rien à voir avec cette grossesse et je le lui ai bien fait comprendre. J’ai des choses à faire moi. Merci bien »


Et tac il raccrocha, laissant maman sadiya dans la plus grande des surprises.
« MAIS QUEL IMPOLI CE GARCON »


Cheikh : qu’est ce qu’il a dit ?


Maman : il dit ne pas être l’auteur. Et qu’il n’a pas notre temps.


Cheikh, énervé : Malia donne-moi son adresse !


Malia : …


Cheikh : DONNE MOI SON ADRESSE JE DIS.


Il avait crié tellement fort que mouna même avait eu peur. Malia s’exécuta toujours en pleurant.


Maman sadiya : cheikh ne fait rien que tu puisses regretter plus tard c’est compris ?


Cheikh : maman je compte juste l’emmener jusqu’à vous. Je ne ferai rien d’autre. Merci vraiment pour votre aide. Tonton Sidy merci encore.



Avant de partir, mouna avait essayé de prendre sa belle-sœur à part. Elle voulait la consoler, la rassurer et lui dire qu’elle sera toujours là pour elle quoi qu’il se passe. Malia appréciait son aide et l’en remerciait franchement.

Sur le chemin du retour, cheikh était silencieux ; mouna commençait à détester ce silence.


« Tu penses à quoi ? »


Cheikh : à la manière dont je compte tuer Momo. J’avais pensé à l’empoisonnement. Mais il ne ressentirait pas de douleur dans ce cas je décide donc de lui couper les deux testicules et de le laisser dans la nature. Qu’est-ce que tu en penses ?


Mouna n’aimait pas l’humeur meurtrière de son mari. en temps normal, elle aurait éclaté de rire. mais la, la situation devenait plus grave qu’hier. elle ne l’avait jamais vu réagir comme ça. Jamais ! C'était  la raison pour laquelle elle prit la décision de mettre son grain de sel dans toute cette histoire.


Arrivés chez eux, elle decida de ne pas aller saluer sa badiene. Elle savait qu’elle était énervée contre tout le monde et qu’elle pourrait en faire les frais.
Pendant que son mari se douchait donc, elle décida de rappeler Momo. Après trois sonneries, il décrocha.


Momo : allo ! Quoi encore ?


Mouna : bonjour Momo samb. Je suis la belle-sœur de Malia. Écoute-moi bien. J’ai l’impression que tu n’as pas bien compris ce qui se passe. Malia est enceinte, et étant son amie, je sais que le seul homme qu’il fréquentait c’était toi. Donc tu as deux choix : soit tu assume tes responsabilité et prévienne ta famille, soit je laisse mon mari te rendre la vie impossible et je te préviens, je ne te conseille pas cette dernière option il est sadique, et n’hésitera pas à te confisquer tes testicules sans état d’âme. Il me l'a lui-même dit avant de sortir
A ta place j’aurai fait mon devoir, personne ne dira que je ne t’ai pas prévenu. Et je ne le fait pas pour toi, je le fais pour ma sœur malia. Je n’ai pas envie qu’elle accouche d’un enfant sans père. A bon entendeur…


Momo : attendez svp ! … mon père va me tuer s’il apprend tout ça.


Mouna : et bien c’est le prix à payer. Quand j’aurai raccroché, tu rappelles sur ce numéro et tu demanderas à parler au frère de Malia est ce que c’est clair ?


Momo : oui merci madame.


Elle n’aurai jamais pensé que cela marchera, mais quelques minutes après, le téléphone de cheikh se mit à sonner. Mouna était fière d’elle et espérait que son coup de fil règlera au moins une partie du problème.



Cheikh : allo !


Momo : excusez-moi c’est euh… Momo samb


Cheikh : qu’est-ce que tu veux ? N’est-ce pas tu n’es pas l’auteur de cette grossesse ? ALORS POURQUOI TU M APPELLES MERDE !


Mouna : Ey cheikh calme toi stp !


Momo : excusez-moi si je me suis mal comporté. J’aimerai vous voir pour essayer d’en parler avec vous.


Cheikh, un peu plus calme : tu viens à la maison demain soir. Débrouille-toi pour venir avant 18h.


Momo : ok merci encore.


Cheikh était visiblement énervé contre lui mais sa femme avait réussi à le tempérer. Momo avait de la chance se disait il intérieurement. Il allait lui régler son compte s’il avait continué dans son refus.
Mouna pouvait dormir tranquille enfin. Il y avait une petite issue quant à l’histoire de sa belle soeur préférée. Pendant ces deux jours, elle avait découvert un autre visage de son mari. Oui cheikh pouvait vraiment entrer dans une colère noire quand il le voulait.
Mais elle était arrivée à trouver quelque chose de positive dans toute cette histoire. En effet, elle avait intervenu sans que personne ne soit au courant. Qui sait ce que cheikh était capable de faire à ce Momo s’il continuait de refuser les responsabilités de cette grossesse ?

Cependant, un autre problème était à régler : badiene ouly. En effet, elle en voulait désormais à tout le monde, notamment tous ceux qui avaient porté leur aide à Malia. Et apparemment c’était mouna qui devait en payer les frais. C’est ainsi la raison pour laquelle cette dernière l’évitait du mieux qu’elle pouvait.
Cette histoire allait elle se terminer la ? et Malia avait elle dit la vérité sur le vrai père de l’enfant qu’elle porte ? toutes ces questions taraudaient l’esprit de mouna. Oui meme si momo faisait partie des pire hommes sur cette terre, il y avait bien une chose qui ne trompait jamais : le doute. Et oui, même si personne ne l’avait remarqué, mouna elle était persuadée que momo avait juste peur et qu’il n’était pas vraiment persuadé de la grossesse de malia. Une histoire compliquée !
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A suivre

MOUNA & CHEIKHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant