partie 35

43.7K 4.7K 23
                                    


Au Sénégal, divorcer n’était pas aussi simple que se marier. En effet, il faut d’abord que le mari accorde verbalement le divorce à sa femme et ce devant des témoins, avant d’aller ensuite au tribunal annuler les papiers de divorce. Tout un protocole que cheikh n’avait pas envie de suivre. Il commençait à devenir grincheux, et pouvait crier sur tout le monde à la fois.
Tous les jours, mouna l’appelait pour lui demander ce qu’il attendait vraiment pour commencer la procédure. Mais il répondait toujours qu’il n’avait pas trop de temps, prétextant trop de travail au bureau. Bien sûr, mouna n’avait pas enCevie de parler avec lui au téléphone car à chaque fois qu’elle entendait sa voix, elle ressentait des choses qu’elle n’avait pas envie de ressentir.
Ainsi donc, cheikh retardait du mieux qu’il le pouvait la confrontation entre sa famille et celle de mouna.
Sa femme Fatou était devenue plus douce et très docile bizarrement. Sa mère quant à elle était aussi impatiente que mouna. Elle n’arrêtait pas de presser son fils pour qu’il mette fin à ce mariage, ce qui d’ailleurs commençait vraiment à saouler cheikh.
Il se réfugiait donc de temps en temps dans sa maison, histoire d’oublier un peu les deux mégères qui se trouvaient chez elle, mais aussi, de se rappeler les bons moments qu’il avait passé avec mouna, la seule femme de sa vie.

il ne pouvait pas imaginer qu’il allait définitivement la perdre. Il ne pouvait tout simplement pas l’accepter. Il savait qu’il avait commis la plus grosse bêtise qu’un homme pouvait commettre dans sa vie. Oui la polygamie ne réussissait pas à tout le monde. On veut toujours avoir mieux, jamais satisfait de ce qu’on a et le résultat est toujours négatif pensait-il. Son insatisfaction l’avait conduit à ça. Une vie morne et terne, une vie remplit de haine et de désespoir sans l’amour de sa vie mais aussi sans sa fille, la seule et l’unique d’ailleurs, car il n’arrivait même plus à faire l’amour correctement à fatou. De toutes les façons, il ne voulait pas avoir d’enfant avec elle , se disait-il.

Un instant il se mit à penser à tout ce qui l’avait conduit à cette situation. Et au fond, il n’avait rien vu de positif à cela. Il n’était pas amoureux et ce mariage avait détruit sa vie. Alors pourquoi restait-il toujours avec elle se demandait-il.
Sur le coup, il prit son téléphone avec l’espoir que s’il quittait Fatou, mouna allait revenir…


Cheikh : allo Fatou !



Fatou : oui, toi là je t’appelle depuis plus d’une heure, ou diable est tu ?


Cheikh : tu connais ma maison ? L’autre maison ?


Fatou : oui bien sur.


Cheikh : bon tu peux venir tout de suite ? Je voudrais te parler.


Fatou était aux anges car elle pensait que son mari allait la demander de venir habiter avec lui dans cette maison. Elle avertit donc sa belle-mère et elles jubilèrent ensemble…
.
.
.
.

Contrairement à ses habitudes, Fatou n’avait pas été en retard. Elle trouva cheikh allongé sur le fauteuil regardant la télé. Bien sûr elle trouvait bizarre le fait que son mari restait seul ici mais elle s’en foutait royalement. Du moment ou elle allait venir vivre ici, plus rien n'avait d'importance.


Cheikh : assied toi !


Fatou s’approcha d’abord de lui et l’embrassa : bonjour mon cœur.


Cheikh : tu as été bien rapide .

Fatou : c’est l’homme de ma vie qui a besoin de moi, alors… attend je vais aux toilettes une minute je reviens…


Cheikh : ok.


Fatou avait laissé son téléphone sur le siège du canapé et ne s’en était pas rendue compte. Bien sûr cheikh s’en était emparé mais quelque chose avait tout de suite attiré son attention. Oui l’historique des appels était ouvert et il avait vu des surnoms, des pseudos… «Cheikh » « gros matos » « Sénégal millions » etc.
Cheikh eu soudain un tilt dans la tête. Qu’est-ce que c’est ce genre de pseudos se demandait-il. Il déposa lentement le téléphone en entendant les pas de sa femme.


Fatou : alors mon amour… je suis toute à toi maintenant.


Cheikh : rire… je vois ça.  bon dis-moi j’ai un peu faim . tu peux aller me faire à manger. Il y a tout dans la cuisine. Ça sera plus amusant si on mange d’abord…


Fatou toujours aux anges, avait obéit sans se douter de ce que son mari voulait faire.

Il reprit alors le téléphone et sans hésiter entra dans les messages. Le premier qu’il vit l’avait tellement choqué qu’il avait retourné le portable pour voir si c’était belle et bien celui de sa femme. Sénégal million « ma chérie, il faut qu’on se voit d’urgence, j’ai besoin de la chaleur de ton corps »


Cheikh n’en croyait pas ses yeux. Le bon Dieu était vraiment entrain de l’aider se disait-il. Il va ensuite dans la galerie photo de Fatou et vit que c’était codé, surement des photos obscènes se disait-il… il déposa lentement l’appareil et continua tranquillement de regarder son match.

Quelques minutes plus tard, elle  arriva avec un plateau bien garnit. Cheikh la regardait comme s’il ne l’avait jamais vu. Il avait épousé la pire de la femme, et c’était cette même femme qui venait de lui faire perdre tout ce qu’il avait de plus cher…


Fatou : pourquoi tu me regarde comme ça ?


Cheikh : rire, pour rien. Je me demandais juste quelle autre facette tu as.


Fatou : ah ça mon cher tu le sauras quand j’aurais emménagé ici, on vivra seul, rien que toi et moi, là je te montrerai tous mes petits truck.


Cheikh, en mangeant son sandwich : tu veux emménager ici ? Je pensais que vivre avec maman te plaisait bien ;


Fatou : oui mais j’adore cette maison bébé.


Elle s’était approchée de cheikh, histoire de l’allumer un peu et de le faire perdre la raison. Mais ce dernier n’avait absolument rien ressentie et lui dis brusquement.


Cheikh : ou es ton téléphone ?


Fatou faisant l innocente : quelque part surement dans mon sac… pourquoi ?


Cheikh, soudain sévère : sort le !


Fatou, faisant la sourde oreille : laisse mon téléphone et laisse-moi te faire un…


Cheikh, l’interrompant soudainement : je dis sors ton téléphone !


elle  était soudain inquiète par le ton qu’avait pris son mari. Elle ne voulait surtout pas que cheikh voit ce qu’il y avait dedans se disait-elle.
Elle obéit cependant et prit le portable…


Cheikh : maintenant, montre-moi les photos…


elle était prise de panique : quelles photos ?


Cheikh : tes photos bien sûr !


Fatou : il n’y a pas de photo cheikh. Pourquoi tu es comme ça soudainement ?
Lui demanda Fatou sur le point de pleurer.


Elle était en train de réaliser qu’elle allait perdre cheikh d’une minute à l’autre. Il fallait qu’elle trouve une solution, il fallait qu’elle anticipe sa réaction.
Soudain elle se mit à pleurer, elle savait que son mari ne pouvait pas voir les larmes d’une femme. Mais cheikh était insensible. : pourquoi tu pleures ?


Fatou : bb je te le jure, c’est adja ma collègue qui m’a envoyer les photos qu’elle gardait dans sa carte mémoire. Elle voulait retourner avec son ex-mari et voulait …. Elle ne voulait pas les perdre et j’ai donc codé ma galerie pour ne pas que quelqu’un d’autre les vois.


Cheikh, amusé : maintenant montre les moi, je te crois ne t’inquiète pas. Je veux juste voir les photos. Et ça doit pas te faire pleurer quand-même.


Fatou : bb les photos sont un peu…


Cheikh : un peu quoi ?


Fatou : …


Cheikh : bon d’accord passons. Tu sais Fatou je ne te fais plus confiance.


Fatou, inquiète : mais pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ?


Cheikh, tout aussi calme : j’Ai regardé tes messages et ton répertoire… qui est gros matos ???


Fatou, choquée : euh…


Cheikh : ok appelle-le !


Fatou : non stp ne me fais pas ça cheikh.


elle  pleurait carrément car Elle savait qu’elle venait d’être découverte. Elle n’avait pas été prudente se disait-elle. Qu’est ce qui l’ avait donc pris de laisser son téléphone à la merci de son mari se demandait elle.
Elle composa timidement le numéro et appela.


Cheikh : met le sur haut parleur…


Elle obéit toujours les larmes aux yeux.
Après quelques sonneries, une voix d’homme avait répondu « oui carro »


Fatou : salut… euh… mon mari …


« Attend attend quel mari ??? Tu ne m’a jamais dit que tu es mariée »


Cheikh pris soudainement le téléphone et rraccrocha


« Fatou tu me trompe avec combien d’hommes ? »


Elle ne répondit pas toujours honteuse, pleurant silencieusement, la tete baissée.


Cheikh, continua : je savais que tu ne m’aimais pas mais est-ce que tu avais besoin de faire ça ?


Fatou : bébé laisse-moi t’expliquer. Je ne t’ai jamais trompé c’est…


Cheikh, outré : et tu oses mentir ? Ok tu sais je n’aime pas humilier une femme. Tu vas tranquillement sortir de chez moi et ce soir à mon retour je ne voudrais pas te voir à la maison ok ?


Fatou : non cheikh ne me fais pas ça je t’en supplie.


Cheikh cria : DEHORS !


elle sursauta et se leva toujours en pleurs, et courut à la sortie.



Cheikh n’en revenait toujours pas. Il entendait dans les média que des femmes trompaient facilement leur mari mais il n’avait jamais imaginé que cela pouvait lui arriver. Il se dit que c’était un mal pour un bien car il avait trouvé un excellent mobile pour quitter Fatou pour de bon. Heureusement qu’ils n’avaient pas fait de mariage civil se disait-il soulagé.

Arrivé chez lui, il avait espéré qu'elle  était partie. Il ne voulait même pas aller vérifier mais au moment d’entrer dans son ancienne chambre, badiene ouly l’appela…

« Mon fils je voudrais te parler »

Cheikh : allons dans ta chambre…


Une fois assis, cheikh s’allongea sur le lit de sa mère lasse. il savait ce qu'elle  voulait lui dire.



Badiene ouly : mon fils Fatou est rentrée en pleurs, disant que tu viens de la répudier pour des détails…


Cheikh, surpris : des détails ? Maman elle t’a parlé de ces détails la ?


Badiene ouly : non mais sache juste que tu ne peux pas divorcer deux fois de suite à un intervalle aussi court. Qu’est-ce que les gens vont dire…


Cheikh : maman je m’en fou de ce que peuvent dire les gens. Je vais te dire qui est vraiment la femme que tu protège tant. Fatou avait des amants, je l’ai vu dans son téléphone. Elle couchait avec d’autres hommes. Tu as compris maintenant ?


Badiene ouly : QUOI ????


Cheikh : maman, je suis fatigué, je vais me reposer un peu…


Au moment de se lever, Fatou entra à son tour dans la chambre de badiene ouly et se mit à genou…


Fatou : maman parle lui, dis-lui que je n’aime que lui. Je ne peux pas vivre sans lui…


Badiene ouly, en colere : LEVE TOI PETITE SOTTE. TU OSES VENIR TE METTRE A GENOUX ICI APRES CE QUE TU AS FAIS ??? SORT DE MA CHAMBRE.

Fatou était surprise par la réaction de sa belle mere et alliée. Avait-elle oublié qu’elle connaissait tous ses secrets ? Elle se leva lentement car elle venait de se rendre compte qu’il n’y avait vraiment plus rien a faire . Mais avant de quitter cette maison, elle comptait bien dévoiler les plans de cette megere se disait-elle…


Fatou : cheikh, je vais partir, mais avant il faut que tu sache une chose. Ta mère a tout fait pour te séparer de ta première femme ; Elle m’a fait son allié juste pour que je l’aide dans ses plans. Tous les mois, elle allait voir son marabout qui lui donnait des bouteilles et des gris-gris qu’elle enterrait dans la maison, pour vous séparer. Si tu ne me crois pas, ouvre sa salle de bain tu verras tout son arsenal.



Sur ce, elle sortit de la chambre…


Cheikh : maman c’est vrai ce qu’elle dit ?


Badiene ouly, faisant l’innocente : bien sûr que non cheikh tu me crois capable de ça ?


Cheikh : non mais je préfère vérifier…


Il se lèva du lit et se dirigea vers la salle de bain. Quand il l’ouvrit, badiene ouly fond en larme. Tout ce que Fatou avait dit était vrai. Il referma doucement la porte, et sourd aux supplications de sa mère, sortit de sa chambre pour se diriger vers la sienne.
Il fit rapidement ses bagages et prit tout ce dont il avait besoin avant de quitter la maison devant le regard surpris de zenab, Bocar et. Devant tout le monde.

.
.
.
.
.

Malia était venue en vacance pour quelque mois. Elle avait préféré laisser son fils aux usa avec son père car elle savait que ce qui l’amenait nécessitait une très grande concentration. Bien sûr elle avait demandé à sa grande sœur seynabou de l’accompagner mais cette dernière soutenait qu’elle n’avait rien à faire de ce qui pouvait arriver à cheikh.
Elle prit donc la décision de venir seule et d’aider son frère.
Quand elle arriva, la seule personne qui l’avait accueilli était zenab, sa belle-sœur. Elle l’adorait et ne la remerciait jamais assez de l’assistance qu’elle apportait à son frère Bocar. En effet, ce dernier avait complètement changé et ne vivait que pour sa femme.

Malia demanda alors à zenab de lui faire un bref résumé de ce qui se passait dans la maison, et elles avaient passé plus d’une demi-journée à discuter de cela. Heureusement que badiene ouly était allée passer quelques jours à Thiès chez sa sœur, se disait zenab, car sinon, elle n’allait pas faciliter la tâche à Malia.


Malia : tu sais zenab, je suis venue spécialement pour aider mon frère je sais qu’il doit se sentir très seul. Et je sais aussi qu’il a besoin de quelqu’un.


Zenab : oui j’ai eu tellement de peine pour lui quand il à découvert tout ce que sa mère et Fatou avaient fait pour le séparer de mouna…


Malia : bon, je pense que je vais aller passer quelques jours la bas.


Zenab : bonne idée. J’aurai aimé t’accompagner mais avec ce petit ventre, Bocar ne me laissera même pas sortir de la maison.


Malia, reconnaissante : merci de t’occuper de mon frère, et merci de lui donner tant d’amour. Je t’appellerai tous les jours, ces temps-ci tu es la maitresse de maison rire…


Les deux femmes éclatèrent ensemble puis Malia fit ses bagages et partit rejoindre son frère ;




La maison était fermée de partout, elle allait sonner quand elle vit la femme de ménage arriver de l’autre côté.


Malia : bonjour, je suis la sœur de cheikh, il est dedans ?


« Oui il y est… mais monsieur n’est pas sortit depuis deux semaines et je m’inquiète pour lui »


Malia : il mange ?


« Très peu madame »


Malia : il va plus au travail ?


« Il m’a dit qu’il est en congé »


Malia : d’accord, tu rentres chez toi, je vais lui faire à manger. Je passe quelques jours avec lui…


La femme de ménage était tellement soulagée que cela se voyait sur son visage.
Malia entra donc et ouvrit toutes les portes. Elle n’avait pas été surprise quand elle avait entendu son frère crier depuis la chambre… « SALY JE T’AVAIS DIS DE NE PAS OUVRIR CES PUTAINS DE FENETRE ! »


Malia, sur le même ton : FREROT C’EST MOI, SORT AVANT QUE JE NE VIENNE TE TIRER DU LIT, IL EST 15H PASSE.


Cheikh, toujours dans sa chambre : MALIA ???


Malia : OUI C’EST MOI !



Il se leva donc toujours en pyjama et rejoint sa sœur a la cuisine. Il s’était jeté dans ses bras comme un enfant qui venait de voir sa mère. Ils restèrent sur cette position pendant une bonne minute avant de se détacher…


Cheikh : tu m’as tellement manqué … Et ou es mon neveux ? Pourquoi tu ne m’a rien dit ? Je serai venu te chercher ? Tu es la depuis quand ???


Malia, amusée : depuis hier soir, c’est trop de question à la fois rire… je te fais à manger et en attendant va te doucher, te raser aussi. Tu as l'air d'un ours .


Cheikh : je ne compte pas me raser. Je vais prendre un bain ne t’inquiète pas…


Malia : ok vas-y je t’attends. Et cheikh, je suis au courant de tout. Alors t’a intérêt à faire vite on a des choses à se dire…


Cheikh, amusé : ok maman ! Rire…



il se rendit sous la douche, toujours le sourire aux lèvres. Il avait passé presque un mois à se morfondre tout seul, dans cette grande maison. Il souffrait intérieurement du manque de sa femme mais surtout de la trahison de la femme qui l’avait élevé et éduqué. Pendant ces quelques jours qu’il avait passé seul, sa maman, sa propre mère lui avait terriblement manqué. Si elle avait été là, il n’aurait jamais eu  à vivre de telles choses.
Mais la présence de sa sœur Malia était comme une délivrance pour lui. Se disait-il en finissant de se laver.  Au moins il n'allait pas se morfondre en sa presence.


Malia n’avait pas aimé l’état dans lequel elle avait vu son frère. Elle eut tellement mal au cœur qu’elle se disait qu’il fallait qu’elle trouve rapidement une solution. Sans hésiter, elle prit son téléphone et composa le numéro de mouna.
Après seulement deux sonneries, elle décrocha…


Mouna : allo !


Malia : ma chérie….


Mouna avait sur le coup reconnu le son de la voix de Malia. Elle avait aussitôt crié et Malia l’imita… pendant quelques secondes aucune des deux n’entendait ce que l’autre disait tellement elles criaient…


Mouna : tu es la depuis quand ?


Malia : depuis hier seulement. Ma chérie je suis au courant de votre séparation. Mais avant que le divorce ne soit prononcé je voudrais te parler…


Mouna : bien sur… actuellement je suis en congé et je suis à Mbour avec maman chez tonton élimane. On rentre ce soir. Et demain on pourra se voir…


Malia : qu’est-ce que tu dirais de passer la nuit avec moi dans la maison de cheikh. Je verrais aicha et on en profitera pour discuter. Ne t’inquiète pas on passera la nuit toute les deux. Je sais que cela ne sera pas évident pour vous deux mais je voudrais seulement te voir. Et il se peut même que cheikh ne passe pas la nuit dans la maison aujourd’hui…



Mouna eu un pincement au cœur car elle devinait ou cheikh allait passer la nuit…


Mouna : Malia…


Malia : stp, je veux voir ma nièce. Pour te rassurer j’appelle même zenab pour qu’elle se joigne à nous…


Mouna : rire, si c’est ça, et bien je suis d’accord ; mais tu sais concrètement je ne suis plus mariée il faut que je demande la permission à ma mère. Rire


Malia, déterminée : passe la moi !


Mouna était amusée par la détermination de Malia…


Maman sadya : ma sirène !


Malia, éclatant de rire : maman…


Maman sadya était la seule qui appelait Malia comme ça. Elle était toujours très touchée par l’affection que cette femme lui portait…


Maman sadya : comment tu vas ?


Malia : je vais très bien maman, tu me manque tellement. Je viendrais te rendre visite dans les jours a venir.


Maman sadya : si tu ne viens pas j’envoie la police te chercher pour moi rire.


Malia : haha haha d’accord maman. Bon je voulais te demander une chose. Je voulais que mouna et aicha vienne passer la nuit à la maison. Je sais que ce n’est pas commode mais je voudrais au moins tenter une réconciliation avec ta permission bien sur… elle ne doit rien savoir cependant.


Maman sadya, qui n’attendait que cela : bien sur ma fille, je suis tout à fait d’accord.
Malia : merciiiiii maman… gros bisou…



Le plan de Malia avait très bien débuté. Elle allait au moins essayer une chose et si cela ne marchait pas, elle aussi se rendrait à l’évidence. Mais tout ce qu’elle savait c’était qu’elle n’allait pas laisser son frère sombrer pour des broutilles…

Mouna de son côté avait été surprise quand sa mère l’a avait laissé y aller. Bien sûr, elle redoutait de voir cheikh, car depuis leur séparation, elle avait tout fait pour ne pas le croiser. Elle savait que ce n’était pas une bonne idée d’y aller mais une voix dans sa tête lui disait le contraire.
De toutes les façons, elle était décidée. Pour rien au monde elle n’allait retourner avec son mari, et vivre le calvaire qu’elle avait vecu. Elle pensait donc accepter la proposition de tapha, une fois le divorce prononcé.
.
.
.
A suivre.

MOUNA & CHEIKHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant