Partie 24
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Badiene ouly cogitait encore et encore toute seule dans sa chambre. Elle s’était forcée à accepter mouna dans sa maison sans rechigner et voilà qu’elle quitte le domicile conjugal comme ça, sans avertir cheikh. Elle avait mentit à son mari et à tous les autres membres de la famille. Et cela elle le lui fera payer à coup sûr.
Mais pour l’instant, elle avait un autre problème sous la dent. Oui Bocar, son fils. En effet Bocar était rentré de son long voyage du mali avec sa femme. Oui sa femme. Maman ouly était bien sûr au courant, tout le monde l’était d’ailleurs et la n’était pas son problème. Elle s’inquiétait plutôt pour la santé mentale de son fils. Avait-il arrêté de boire et de fumer ? Avoir une femme l’avait-il changé ne serait-ce qu’un peu ? Elle ne saurait le dire puisque Bocar n’avait fait qu’une semaine seulement dans la maison.
Bien sûr, elle n’avait encore décelé aucun comportement suspect et elle commençait à avoir espoir. Mais elle connaissait bien son enfant et savait qu’il avait besoin de miracle pour changer. A moins que ce miracle soit sa femme zenab. En effet, bien vrai qu’elle ne les voyait que pendant les repas, badiene ouly avait vue en cette jeune femme quelque chose de différent, de la sérénité, mais surtout de l’amour dans ses yeux quand elle regardait son fils. Seulement quelque chose lintriguait par-dessus tout, zenab semblait avoir une influence sur Bocar. La rendait il meilleur, ou pire que ce qu’il n’était ? Elle ne pouvait le savoir. Et c’est à cet instant que la jeune femme choisit d’entrer dans sa chambre un si bon matin.
Zenab : bonjour tanti. J’espère que je ne dérange pas.
Badiene ouly : non ma fille, approche, assied toi.
Elle lui désigna la petite natte juste à côté de celle de sa prière. Et sans se faire prier, zenab s’assoit à côté de sa belle-mère.
Badiene ouly : alors ma fille tu t’adapte à la ville ?
Zenab : ah oui tanti même si nous ne sommes pas encore sorti de la maison. Rire…
Badiene ouly : ah il faut sortir et te faire des connaissances. Ne compte pas sur Bocar le dessus…
Elles eclaterent de rire toutes les deux et badiene ouly la trouvait plutôt sympathique. Même si c’était bizarre de connaitre sa belle-fille bien après le mariage. C’était Bocar tout craché se disait-elle.
Badiene ouly : alors ça va avec ton mari ? Il ne te fait pas trop de misère j’espère ? Je connais mon fils…
Zenab : oh ça peut aller. Vous savez il est différent avec moi bien vrai que je l’ai connu dans des situations plutôt bizarre…
Badiene ouly, un peu sceptique : hum je vois…
« C'est toi qui es bizarre une jeune fille qui ose suivre un homme sans connaitre sa famille » pensa badiene.
Zenab : je voulais vous demander la permission d’accompagner Khady au marché pour voir comment vous préparez ici…
Badiene ouly : ma fille tu n’as pas besoin de me demander la permission, vas-y ou tu voudras…
Zenab, en se levant : merci tanti.
Badiene ouly n’en revenait pas. Elle n’aurait jamais cru que son fils Bocar aurait un jour une femme aussi respectueuse que cette fille. Avait-elle rêvé ou elle venait de lui demander la permission ? Bref, elle s’en réjouissait et allait voir plus tard ce que la petite zenab pouvait lui apporter de positif.
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Cheikh vivait mal sa séparation. Très mal. Il avait certes merdé et il était en train d’en payer les pots cassés. Il arrivait difficilement à se lever pour aller travailler et cela tous ses collègues s’en étaient rendu compte.
Les mois passaient donc et impossible pour lui de rester une minute sans penser à sa femme et a son bb qu’elle portait dans son ventre. Cela fait maintenant plus de 3 mois qu’ils ne vivaient plus sous le même toit et ce silence commençait bien à détruire sa vie sociale. Il s’énervait pour absolument rien du tout.
Alors qu’il cogitait tranquillement dans sa chambre, on frappa à la porte ?
Cheikh : oui entrez !
C’était sa mère qui venait d’entrer. Il savait déjà ce dont elle voulait parler mais lui ne voulait pas entrer dans ce terrain avec elle.
Badiene ouly : mon fils, ça fait plus de 3 jours que je cherche à te parler. Masi tu rentres toujours tard.
Cheikh : je sais maman, tu connais mon boulot. Je suis plus occupé les fins de mois que les autres jours.
Elle : je comprends. Dis-moi une chose , ta femme rentre quand ?
Cheikh : maman !
Elle : c’est juste une question que je me pose, car elle a quitté la maison sans raison valable… qu’est ce qui s’est réellement passé ? Je suis ta mère tu peux tout me dire tu sais…
Cheikh, hésitant : maman, mouna est la fille de ton propre frère, pourquoi tu ne vas pas lui demander toi-même.
Elle : ok je vois que tu n’es pas d’humeur à parler ; Je voulais juste te demander d’aller la chercher. Elle est enceinte, elle doit vivre ces moments avec toi et sa belle-famille.
Cheikh : maman, ce n’est pas aussi simple que ça…
Elle : pourquoi cheikh ? Si tu ne m’expliques pas comment je pourrais t’aider ?
Cheikh : j’ai fait quelque chose que je ne devais pas faire. Et elle m’en veut
Elle : si à chaque fois que vous aurez une dispute elle quitte la maison, alors elle n’est pas une bonne épouse.
Cheikh : maman, je l’ai accusé indirectement, j’ai accusé ma femme de porter un enfant qui n’est pas le mien . Et pourtant elle ne m’a jamais fait douter d’elle. Mais comme ça comme un enfant j’ai cru aux dire de cette folle de kya…
Badiene ouly connaissait déjà la cause de leur problème, mais elle voulait l’entendre de la bouche de son fils avant de pouvoir donner son avis. Avis qui bien sur devrait être favorable à mouna. Mais à la grande surprise de cheikh …
Elle : écoute mon fils, je suis ta mère et j’ai plus d’expérience que tu ne le pense. C’est vrai mouna est une sainte mais s’il y a des accusations contre elle, mieux vaut vérifier d’abord avant de te sentir coupable. S’il s’avère que kya a tort, et bien je t’aiderai à aller chercher ta femme le jour même.
Cheikh n’en revenait pas que sa mère aussi puisse douter de mouna. Il s’avait qu’elle ne l’aimait pas comme elle le prétendait, mais de là à soutenir que kya pouvait avoir raison sur la supposé infidélité de sa femme, non, il ne fera jamais la même bêtise une seconde fois.
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Docteur : Mme fall, ou est votre mari. Il n'est pas venu aujourd’hui ?
Mouna : rire docteur, je suis une grande fille vous savez.
Docteur : d’accord si vous le dites. En tout cas c’est une bonne chose qu’il assiste à vos rendez-vous. Et je vous conseille de le lui permettre. C’est très important.
Mouna avait de plus en plus mal quand le docteur lui parlait de cheikh. Oui les mois passait et elle avait l’impression d’être vraiment seule au monde. Certes sa maman était tout le temps avec elle, la soutenait totalement, mais quelque chose lui manquait : son homme.
La visite n’avait pas duré plus de 15 minutes et tout se passait pour le mieux. Elle vivait très bien sa grossesse et ne ressentait absolument aucune douleur ni malaise. D’ailleurs, tout le monde soutenait qu’elle avait embellit et était de plus en plus belle. Même sa maman s’y mettait.
Pendant tout le trajet du retour, toutes ses pensées étaient tournées vers son futur bb. Elle cogitait sur son avenir, sur la vie qu’ils allaient mener après sa naissance, sur tout et n’importe quoi. Elle imaginait la tenir dans ses bras, l’embrasser, lui chanter des berceuses…
Instinctivement, elle caressa son ventre tout en pensant à tout ce qu’elle n’avait pas eu dans son enfance. Elle se promit une chose : son petit bébé sera la prunelle de ses yeux. Il ne manquera de rien et elle fera tout et n’importe quoi pour son bonheur à lui.
« Je sacrifierai ma vie s’il le faut pour que tu ne souffres jamais » . après ces mots, elle sentit un violent cout qui avait eu dont de la chatouiller. Elle était rassurée et certaine à présent que son bébé savait tout l’amour qu'elle lui portait…
Cependant, elle se sentait bien égoïste. Son enfant venait de bouger légèrement dans son ventre et son propre père ne pouvait même pas en profiter. En même temps, elle avait besoin de lui, de le sentir, elle avait besoin de voir l’expression de son visage quand il touchera son ventre déjà rebondie…
une larme perla sur sa joue.
Sans même réfléchir, elle demanda au conducteur de faire un petit détour.
Devant les locaux des bureaux de son mari, mouna avait le cœur qui battait la chamade. En effet, cela faisait maintenant plus de 3 mois qu’ils ne s’étaient pas vu. maman sadya avait proposé à son beau-fils de laisser du temps à sa fille et à leur couple histoire de réfléchir. Et cheikh avait respecté cela.
A présent, après trois mois sans se voir, mouna était à la réception de son bureau. Elle était habillée d’une robe longue qui ne cachait pas vraiment son tout petit ventre…
elle s’adressa ainsi à la réceptionniste qui n’avait même pas remarqué qu’elle était là. Elle devait être nouvelle se disait-elle. La fille était concentrée sur son téléphone. Elle était très jolie et un peu trop sexy de par son habillement. Elle fut soudainement prise par une petite once de jalousie mais se ressaisit aussitôt…
« Bonjour ! »
Elle : euh, oui bonjour.
Mouna : j’aimerai voir Monsieur fall svp.
Elle : d’accord vous avez un rendez-vous ?
Mouna, amusée : non !
Elle, hésitante : euh bon vous vous appelez comment ?
Mouna : dites-lui seulement que sa femme veut le voir.
La jeune femme avait aussitôt sursauté amusant mouna.
Elle : oh Mme fall excusez-moi. Allez-y, je suis vraiment désolée je suis nouvelle et je ne vous ai jamais vu. Je suis vraiment navrée allez-y.
Elle était vraiment gênée et mouna appréciait l’effet qu’elle faisait en étant la femme d’un homme comme cheikh rire.
elle voulait être polie. Après tout elle avait royalement ignoré son mari pendant plusieurs semaines. Elle toqua donc légèrement à la porte.
Cheikh : ENTREZ !
Elle avait senti de l’énervement dans sa voix. Elle connaissait ce ton et savait qu’il était dans une très grande pression ;
Elle entra donc et se mit debout devant lui. Elle savait qu’il s’attendait à tout sauf à sa visite.
Cheikh : rokhaya, je peux savoir pourquoi je dois attendre 10 min juste pour voir les inscriptions d’un seul client ?
Son ton était calme mais menaçant et il avait toujours la tête dans ses dossiers.
Mouna : tu n’es pas un peu dure avec tes employés ?
En entendant la voix de sa femme, cheikh avait brusquement levé la tête .
Sans même faire attention à son état, brusquement, il ferma la porte puis la prit dans ses bras pour la serrer très fort.
Mouna aussi s’était blottit dans ses bras. Elle en avait besoin et il lui avait terriblement manqué.
Ils restèrent sur cette position pendant des minutes sans parler ni bouger. Cheikh avait le cœur qui battait la chamade. Il ne s’était jamais senti comme ça avant. Cette séparation lui avait fait comprendre qu’il était vraiment amoureux de cette femme. Et plus qu'il ne pensait.
Quelques instants plus tard, il se détacha d’elle à contre cœur…
Viens-la…
Mouna : cheikh je ne vais pas durer. Je voulais juste te voir et…
Pendant que mouna parlait son mari regardait son ventre…
Elle : qu’est ce qui se passe ?
Lui : ton ventre est gros. Tu vas bien ?
Mouna : le docteur dit qu’il prend beaucoup de poids et je j’ai un tout petit bassin c’est la raison de mon gros ventre.
Cheikh : ça te fait pas mal ?
Mouna : rire, bien sûr que non. C'est juste un peu genant .
Remarque je ne peux même pas porter de pantalon. Que des robes.
Cheikh s’approcha d’elle : ça te va à merveille.
Mouna : quoi la robe ?
Cheikh : … non la grossesse. Tu es plus jolie et… tu me manques tu sais… ta mère m'a privé de toi et…
Il était maintenant à quelques centimètres d’elle et s’apprêtait à l’embrasser quand la réceptionniste entra dans le bureau sans frapper.
Cheikh, presque en criant : QU EST-CE QUI VOUS EMPECHE DE FRAPPER AVANT D’ENTRER ????
Mouna lui prit le bras et lui chuchota : Ey pourquoi tu lui crie dessus. Calme-toi.
Rokhaya, paniquée : excusez-moi monsieur mais j’ai frappé je…
Cheikh, agacée : qu’est ce qu’il y a ?
Rokhaya : votre mère veut vous parler. Elle dit qu’elle vous appelle depuis ce matin.
Cheikh : je l’appellerai plus tard merci et fermez la porte avant de sortir…
Elle acquiessa très rapidement en quittant le bureau…
Mouna n’aimait pas le ton que son mari employait avec cette femme.
Elle : tu es un peu brute avec elle. Fait doucement.
Cheikh : je suis à fleur de peau ces derniers jours…
Mouna : cependant, je trouve qu’elle est un peu trop sexy. Pourquoi elle s’habille comme ça ?
Cheikh : si tu veux je la renvoie. De toutes les façons elle ne sert à rien du tout.
Mouna : non ne la renvoie pas… bon je vais partir je voulais juste te voir et t’emmener ton bb rire.
Cheikh mit instinctivement sa main sur son ventre ; mouna s’était donc sentie aimér et ne pensait plus à rien sauf à ce geste tendre que son mari faisait a l'instant precis.
Cheikh : reviens à la maison bébé. J’ai tant besoin de toi…
Mouna : ….
Cheikh : il suffit d’un seul mot oui un seul pour que je vienne te chercher…
Mouna : cheikh, on va en parler ce soir tu m’appel d’accord ?
Cheikh : ok.
Mouna : maintenant, je vais y aller. Je ne veux pas que maman s’inquiète.
Cheikh : laisse-moi t’emmener s’il te plait.
Mouna : non je vais prendre un taxi.
Bizarrement, cheikh avait un brin d’espoir qu’il va bientôt récupérer sa petite femme. Il avait été surpris de sa visite et ne comptait pas abandonner sa reconquête .
Mouna quant à elle se sentait merveilleusement bien après avoir vu l’homme de sa vie. Bien sûr, elle n’allait rien dire à sa mère mais ce qu’elle savait c’était qu’elle était prête à retourner chez elle. Oui elle avait entièrement pardonné à cheikh et voulait commencer une toute nouvelle vie en attendant l’arrivée de ce petit être qui grandissait en elle.
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A suivre
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MOUNA & CHEIKH
RomanceCette histoire décrit la vie difficile d'une jeune fille qui a su graver les echalons pour trouver enfin son bonheur. après plusieurs echecs et obstacles réussira t elle à enfin vivre son amour avec l'homme de sa vie? on le verra tout au long de c...