partie 16

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Docteur sy : après analyse de votre éjaculat, monsieur fall, nous avons remarqué très peu de spermatozoïdes dans votre sperme

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Docteur sy : après analyse de votre éjaculat, monsieur fall, nous avons remarqué très peu de spermatozoïdes dans votre sperme. Pour ne pas insister sur les termes médicaux, je vais un peu vous expliquer. Il y a une maladie qui s’appelle azoospermie : c’est l’absence totale de spermatozoïdes dans votre sperme. Vous êtes loin d’être impuissant rassurez-vous mais d’ici quelques années vous risquez cette azoospermie qui est une infertilité totale chez l’homme. Pour le moment vous pouvez enfanter mais il faut un suivi particulier et surtout un traitement à suivre pour cela. Il faut vous y mettre des maintenant pour que votre femme tombe enceinte avant la disparition totale de vos spermatozoïdes…


Cheikh ne disait rien, écoutant attentivement le docteur. Il remerciait intérieurement sa femme d’avoir pensé aller chez le médecin. Cependant, il était vraiment découragé d’entendre une telle chose. il risquait ainsi de ne jamais avoir d’enfant avec mouna.
Cette dernière quant à elle cogitait doucement sur son siège. Elle écoutait d’une oreille distraite le traitement que le docteur prescrivait à son mari. elle voulait vraiment avoir des enfants et d’un autre côté, elle avait de la peine pour son cheikh. Et s’il n’arrivait jamais à être fertile ? et s’ils n’auraient jamais d’enfants ? pouvait elle vivre comme ça toute sa vie ? pourraient-ils être heureux sans progénitures ? elle y pensait encore et encore jusqu’au moment où il vit  son mari se lever attendant visiblement qu’elle fasse de même. Elle était à moitié rassurée car elle savait qu’il y avait des espoirs, aussi minimes soient elles, ils pouvaient s’y accrocher.


En sortant de l’hôpital, elle prit rapidement une décision. Cheikh avait sauvé la vie de son père, elle fera tout son possible pour l’aider a surmonter ce probleme. Oui elle ne devait pas être égoïste se disait-elle. son devoir était de le soutenir, il ne devait pas être triste ou pire, il ne devait pas penser qu’il était inutile.


Pendant le trajet, cheikh voulait se muer dans son silence mais mouna ne voulait pas le laisser faire. Elle alluma ainsi la musique augmentant le volume inquiétant ainsi son mari.


Cheikh : ça va ?


Mouna : très bien !


Cheikh : hum…


Pendant tout le chemin, ils discutaient de tout et de rien, mais mouna sentait que son mari n’était pas trop dedans et elle le comprenait parfaitement.
Arrivée chez eux, il se dirigea vers la douche s’enfermant dedans. Mouna avait le cœur meurtrit face à cette réaction. Elle se sentait impuissante. Que pouvait-elle faire pour le rassurer ? que pouvait-elle faire pour lui faire comprendre qu’il n’était pas stérile et qu’il devait avoir de l’espoir ? se demandait elle.


« tu parles toute seule ? »


Cheikh était sorti de la douche, tout dégoulinant. Mouna avait sursauté quand elle avait entendu sa voix. elle ne s'était pas rendue compte qu’elle avait réfléchit à haute voix mais maintenant, tout son esprit était avec cet homme qui réveillait tous ses sens.
Elle s’approcha lentement de lui caressant son torse « je voulais qu’on prenne la douche ensemble ! »


Cheikh : mouna stp arrête ce n’est pas le moment…


Mouna :…


Il l’avait rejeté comme jamais il ne l’avait fait. Sa femme le comprenait même si cela lui faisait mal…

Cheikh : excuse-moi ! je suis un peu perturbé


Mouna : tu ne dois pas.


Cheikh : on vient de m’annoncer qu’il est probable que je sois définitivement infertile et tu me dis que je ne dois pas m’inquiéter ?


Mouna : ne t’énerve pas stp. il est probable que tu sois infertile mais tu ne l’est pas. on peut toujours avoir des enfants jusqu’à preuve du contraire. Si tu veux mettre ce problème dans ta tête et stresser tout le temps on aura rien tu es prévenu.


Cheikh : … tu as raison


Mouna : alors je veux que tu oublies tout ça. Prend ton traitement et s’il te plait faisons des enfants. Ne pense à rien d’ autre.


Cheikh : tu veux qu’on s’ y mette maintenant ?


Mouna, rire : laisse-moi d’abord me doucher.


Cheikh : hum non. Tu veux des enfants n’est-ce pas ? je vais te faire l’amour tout le temps n’importe où et n’importe quand. On en aura des millions…

Mouna éclata de rire et avant même d’avoir le temps de s’échapper, son mari la plaqua sur le lit. Ils passèrent ainsi toute la journée dans leur chambre oubliant même qu’ils étaient allé chez le médecin quelques heures plutôt.
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Les jours passaient ainsi et le couple faisait tout son possible pour suivre à la lettre les instructions du médecin. Mouna soutenait son mari du mieux qu’elle pouvait et faisait tout pour qu’il ne se sente pas inutile. De temps en temps, ils passaient leur week end hors de la ville pour se reposer mais surtout pour être loin de leur maison. Oui tous les week end, badiene ouly invitait toute sorte de personne, plus pour gaspiller de l’argent qu’autre chose .


En parlant de badiene ouly, mouna s’était trompée sur elle. en effet, plus le temps passait et plus elle se rendait compte que sa badiene avait vraiment changé. Elle n’aurait jamais pensé une seule seconde qu’un tel changement pouvait s’opérer sur une femme aussi mesquine qu’elle. au moins, elle en bénéficiait, oui car elle prenait toujours sa défense quand elle se faisait attaquer par une cousine dépitée ou une tante jalouse. Elle la remerciait intérieurement.

Cheikh quant à lui avait l’impression de vivre un roman à un centime près. Oui quelque chose leur manquait : un enfant. Bien vrai qu’ils n’avaient pas encore fait un an de mariage, il sentait que sa femme désirait ardemment tomber enceinte même si elle ne le disait pas. seulement les questions commençaient à se poser. Tout le monde leur demandait ce qu’ils attendaient pour faire des enfants, et d’autres insinuant même que  sa femme devait  se soigner. Mais mouna répondait toujours par un sourire, déstabilisant ainsi son mari.



Malia la sœur de cheikh devait rentrer au canada ce soir. elle avait prévue d’organiser une petite fête ou elle avait invité la moitié des jeunes de la famille. bien sur toutes les cousines de son mari allaient être de la partie ce qui n’enchantait guère mouna. Elle savait d’avance qu’elle allait passer un sale quart d’heure avec ces jeunes effrontés qui en avaient après son mari. bref, elle arrivait à esquiver les coups de tante Sally donc pourquoi fuir ces petites pestes se disait-elle en finissant de prendre sa douche…


Cheikh : tu as bien durée ! et maintenant tu fermes a clé ? rire


Mouna : je ne veux pas qu’on passe toute la journée sous la douche…


Elle avait dit cela avec une pointe d’ironie et sur le coup une idée lui vient à la tête. Elle n’était jamais aussi expressif quand il y avait des gens chez eux. mais quand cheikh se penchait pour l’embrasser, elle était tellement gênée qu’elle baissait la tête après.
Mais aujourd’hui elle allait leur montrer qu’elle était bien la femme de son mari. et qu’elle ne devait laisser personne s’approcher de lui encore moins cette dévergondée de kya.

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Tous les invités étaient là. Malia courait de droite à gauche, voulant discuter avec tout le monde en même temps. Mouna la regardait avec admiration. Oui elle était vraiment différente de sa sœur, qui d’ailleurs était rentrée depuis bien longtemps. Elle pensait au départ de sa belle-sœur, qui allait sans doute la manquer. Mouna s’était habituée à elle, elle pouvaient parler pendant des heures d’affilé sans se fatiguer. Mais ce qui la touchait encore plus c’était comment la jeune fille la présentait à tout le monde avec tant de fierté. Oui elle adorait  cette fille même si elle était parfois très éparpillée…


Malia avait ainsi réussit à organiser une grande fête. Tout le monde était la sauf les grandes personnes rire. oui elle s’était assurée que sa mère et ses tantes ne soient pas de la partie pour cette journée et elle avait bien réussit.
Mouna qui s’était lié d’amitié avec quelques membres de la famille discutait par ci par là, se faisant complimenter sur sa tenue et en même temps, regardait en direction de son mari qui discutait avec ses cousins. elle devenait parano se taquinait elle intérieurement…



Cheikh : bb viens je te présente le plus grand don juan de toute la famille Souleymane…


Cheikh avait conduit souleye jusqu’à sa femme. cette dernière ne l’avait pas reconnu mais son visage lui disait quelque chose…


Souleye : ha haha mon pote si ta femme savait qu’on était tous les deux les deux don juan de la famille… madame fall comment tu vas ? Tu ne me reconnais surement pas… rire je le sais je ne fréquente pas cette famille ils sont problématique et…. Bizarre !

Mouna : rire. problématique ?


Souleye : oui chérie et tu le sais car tu en fais partie . je me présente, Souleymane le plus beau des mec de cette famille.


Mouna : ah non le plus beau c’est mon mari donc…


Souleymane avait éclaté de rire. « on m’avait chuchoté que ta femme était timide mec mais ce n’est pas le cas »


Cheikh : tu vois maintenant, bb souleye est le frère de kya.


Mouna avait eu comme de l’eau froide sur le visage. Elle n’aimait pas ce prénom ni la personne. voilà pourquoi elle avait cru connaitre souleye. En fait il ressemblait énormément à sa sœur. cependant, Souleymane était beaucoup plus gentil, plus ouvert et surtout plus drôle se disait mouna.


« ah oui ? et vous vous ressemblez comme deux gouttes d’eau »


Souleye : oui c’est ce qu’on dit mais bon…


Mouna : elle ne vient pas ?


Cette question était venue sans qu’elle ne s’en rende compte. Elle sentait le regard de son mari sur elle mais faisait tout pour ne pas se tourner vers lui.


Souleye : elle ne vas rater ça pour rien au monde. Tu ne la connais pas, elle préfère attendre que tout le monde soit là pour faire son entrée magistrale. Et en parlant du loup….


Tout le monde se retournai vers le groupe de fille qui venait d’arriver dont kya bien sûr. Elle était habillé d’une petite jupe qui ne cachait rien et d’un haut flanelle qui montrait tout jusqu’à la couleur de son soutien-gorge. Mouna était choquée et ne pouvait détacher ses yeux de cette fille. elle faisait ses salutations faisant des bises à tout le monde…


Mouna à cheikh : si tu la laisse te faire ses bises déplacés je te le jure que tu vas le payer cheikh.


Cheikh : arrêtes tes enfantillages maimouna. c’est juste une cousine et rien d’autre. Ce n'est  pas parce qu’elle me fait la bise qu’on va faire l’amour ce soir…


Mouna choquée : comment tu peux dire ça ? bon je maintiens n’empêche t’es prévenu.


Pensant qu’elle était en train de jouer, cheikh la regarda puis hocha la tête. Il savait que sa femme n’était jamais excessive mais elle était d’une jalousie maladive.


Kya : bonjour chéri comment tu vas ?


Elle allait s’approcher pour l’embrasser quand cheikh lui tendit naturellement la main. L’air de rien, il sourit comme si c’était normal. Mouna jubilait intérieurement…


Kya, lui prit  donc la main, d’un air résigné avant de se tourner vers mouna pour lui faire la bise. Cette dernière voulait la gifler ébouriffer ses cheveux lui régler son compte sur l’instant mais elle se retint. Elle n’était pas ce genre de personne se disait-elle en lui adressant son plus grand sourire

Mouna : tu es très belle ma chérie…


Kyat, surprise : euh merci… toi aussi madame fall, le mariage te vas très bien…


Elle se retourna et continua ses salutations laissant mouna qui souriait toujours. Cette petite échange avait étonné cheikh qui n’arrivait même plus à dire mot…

Mouna : quoi ?

Cheikh : non rien ! j’espère que tu ne lui prépare rien. tu es prévenue toi aussi, je ne veux pas de scandale ok ? elle ne t’a rien fait…


Mouna : si tu restes tranquille je ne ferai pas de scandale…


Cheikh était stupéfait. Il ne connaissait pas ce visage de sa femme. mais il aimait ça, il aimait savoir qu’il lui appartenait.

La journée se passait à merveille et tout le monde s’amusait comme des fous. A l’heure du repas, mouna se mit à aider sa belle-sœur à servir. Elle était très bien habilléE de sa tunique en soie fleurette qui lui donnait des airs de grande dames.
Elles déposèrent tout sur la table pour que chacun puisse se servir à sa guise.
Après avoir fini d’apporter tous les mets, les deux maitresses de maison décidèrent de s’assoir enfin, afin de profiter de l’ambiance avec les autres. Mais au moment de retourner à table, mouna eu le choc de sa vie : kya était assise à sa place à elle, à côté de son mari.


Malia, tout bas : mais je rêve ou quoi ?


Mouna n’en revenait pas. non elle ne pouvait pas croire que kya avait eu l’audace de s’assoir à sa place. Qu’espérait elle avoir en faisant cela ? que pensait elle faire comme ça ? la ridiculiser, lui montrer qu’elle était pas aussi importante qu’elle le faisait paraitre ? mouna se posait ses questions dans sa tête. Et soudain une colère noire le submerge.


Mouna : Malia va t’assoir stp et laisse-moi régler ça…


Cette dernière n’avait pas le choix, déjà tout le monde regardait simultanément kya et mouna, et sans doute ils attendaient tous une réaction pacifique de maimouna.


Cheikh à kya : lève-toi kya, tu es en train de jouer avec le feu. Je n’aime pas ce que tu fais


Kya, ironisant : ta femme va me faire quoi ? me frapper ? me gifler ? laisse-moi rire mon pote elle n’a qu’à faire ce qu’elle veut. Moi je m’assied ou je veux…


Mouna s’approcha calmement d’elle, toujours la colère dans les yeux, elle se baissa à la hauteur de la jeune fille entre son mari et elle, puis se tourne vers cheikh.


Elle lui dit tout bas « tu me connais je n’aime pas les enfantillages mais on m’y aura obligé. Stp laisse-moi faire ok ? »


Cheikh, déboussolé : attend Vien t’assoir la et laisse la stp… je ne veux pas de scandale.


Mouna ne l’avait même pas écouté. Elle se redressa puis se tourna vers kya qui discutait tranquillement avec les autres.


Mouna : lèves toi kya.


Kya, amusée : pourquoi ? parce que madame à l’habitude de s’assoir la ?

Mouna : oui parce que madame à l’habitude de s’assoir là à côté de son mari. parce que madame a besoin d’être à côté de son mari pour s’occuper de lui et surtout parce que monsieur n’aime pas s’assoir à côté d’une dévergondée ! n’est-ce pas cheikh ?


Cheikh qui se retenait pour rire « absolument ! »


Kya : CHEIKH !


Cheikh : quoi ? c’est ma femme  toi aussi lève-toi. en tout cas je te le conseille…


Malia : lève-toi kya, je ne veux pas que tu gâche ma fête stp


Kya : faut dire ça  à ta belle-sœur qu’est ce qui l’empêche de s’assoir la bas à ….


Elle ne termina même pas sa phrase que souleye se lèva brusquement.


« ROKYATOU !!! LEVE TOI ! »


Faisant celle qui n’avait rien entendu, kya continuait de fixer mouna qui était en train de perdre patience. Mais cette dernière n’eut pas le temps de faire une quelconque réaction car souleye s’était levé eg avait attrapé sa sœur de force puis ils  sortirent laissant un grand bruit derrière eux.
Décidément, mouna avait du pain sur la place avec cette kya.
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A suivre

MOUNA & CHEIKHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant