partie 28

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Mouna venait de donner naissance à une jolie petite fille. Elle était certes fatiguée et avait envie de dormir, mais elle ne voulait pas le faire tant qu’elle n’aura pas tenue son dans ses bras une fois de plus.


Mais c’était plus fort qu’elle, elle était tellement épuisée et avait envie de dormir. C’est pourquoi elle n’était même pas consciente que le médecin s’affairait encore sur son intimité. Oui elle était tellement dans les vaps qu’elle n’avait pas senti qu’on lui mettait des agrafes ; ce qu’elle craignait le plus…
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elle s’était donc réveillé vers 3h du matin et avait senti une petite douleur dans son entre jambe . Elle avait des difficultés pour se lever mais elle devait aller au toilette. Ne voyant personne dans la chambre pour l’aider, elle se lèva difficilement et au moment d’entrer dans les toilettes son mari entra doucement dans sa chambre.


Cheikh : tu es réveillée ? Je me suis inquiété. Je t’aide ?


Mouna, un peu en rogne contre lui : non merci !


Elle entra donc et après avoir difficilement fait ses besoins,  retourna dans sa chambre, une douleur profonde l’envahissant. Elle savait qu’elle venait de mettre au monde un être mais elle ne s’était jamais douté que le post accouchement était si difficile.


Mouna : j’ai dormi combien de temps ?


Cheikh : 4h de temps environ. Tu vas bien ?


Mouna : oui. Tu as appelé ma mère ?


Cheikh : oui chérie. Elle était la et t’a même fait une soupe. Il y avait aussi ton père. Ils ont vu la petite…


Cheikh était tellement heureux qu’il ne pouvait pas cacher sa joie. Il était le seul autorisé à rester avec sa femme. Mais de toutes les façons, elle allait quitter l’hôpital le lendemain matin.
Mouna en voulait toujours à son mari ; elle lui en voulait d’écouter les stupides paroles de sa mère. Elle lui en voulait d’avoir été absent quand le travail avait commencé ; elle lui en voulait pour tout et n’avait pas envie de le voir même en image.
Elle se recoucha alors avec l’espoir que cette haine qui naissait dans son cœur allait disparaitre le lendemain matin.

A 6h du matin, elle fut réveillée par des pleurs. Oui l’infirmière venait de lui emmener sa fille. La veille encore, elle avait tenté de lui donner le sein mais rien. A présent elle devait réessayer…


Mouna prit la petite dans ses bras, et le bonheur qu’elle avait ressenti à cet instant était sans pareil. Le bébé ressemblait énormément à son père. Elle sortit maladroitement son sein, aidé par l’infirmière, puis lui donna.
Instinctivement, la petite se mit à sucer mais mouna n’avait toujours rien sentit jusqu’au moment où un liquide chaud sorti.
L’infirmière la félicita tout en la rassurant. Après quelques conseils sur l’allaitement au sein, elle les laissa seules.


Pendant que cheikh dormait, ellz contemplait encore sa fille. Elle savait que le bonheur d’’être mère était immense mais personne ne pouvait l’imaginer. Il faut le vivre pour le savoir.


« Tu es tellement belle mon amour. »


A cet instant précis, rien n’avait plus d’importance pour elle que cet être qu’elle tenait dans ses bras. Sa fille, leur fille. Elle se promit de l’aimer plus qu’elle ne s’aimait elle-même. Elle jura intérieurement qu’elle fera tout et n’importe quoi pour la rendre heureuse. A partir de ce moment, elle venait d’avoir une autre raison de vivre : sa petite princesse.
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elle rentra donc le lendemain. Elle avait trouvé presque toute la famille l’attendant, mais surtout attendant la nouvelle arrivée.
Sa mère avait pris le soin de lui faire une bonne soupe et avait minutieusement préparé le berceau du bébé. Mouna se demandait d’ailleurs comment maman sadya avait  fait pour s’occuper de tout cela sans s’attirer les foudres de sa belle-mère et badiene.
Elle fut donc accueillit de la plus belle façon qu’il soit. Même badiene ouly était contente de la voir mais aussi de voir sa petite fille qui d’ailleurs ressemblait énormément à son père disait-elle en taquinant.


C’était donc ainsi que mouna et cheikh eurent une magnifique et adorable petite fille. Le début de toute une vie, mais aussi le début d’un vrai mariage.
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6mois plus tard
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« La vie est trop courte pour se faire du soucis à propos de choses sans importance. Amusez-vous, ne regrettez rien et surtout ne laissez pas les gens vous saper le moral. »
Pendant qu’elle allaitait sa fille, mouna pensait encore et encore à cette phrase que son père lui répétait sans cesse.
Six mois en arrière, cheikh avait baptisé sa fille et lui avait donné le prénom de sa défunte mère aicha rassoul fall. Mouna ne s’attendait pas à mieux car elle savait l’attention et l’amour que son mari avait envers sa maman.
Mais depuis son accouchement, cheikh avait changé de comportement. Mouna lui en avait plusieurs fois fait la remarque, mais rien. Son mari lui répondait  toujours  qu’elle s’imaginait des choses et qu’il n’avait pas changé.
Les seuls moments où il était à la maison c’était quand il devait dormir. Il passait toutes ses journées au bureau, ne s’occupant même plus de sa fille.

Ce changement avait commencé quelques jours après la naissance d’aicha. En effet, mouna lui en avait voulu d’avoir  écouté  sa mère pendant qu’elle devait accoucher. Ils avaient eu une violente dispute et depuis ce jour, cheikh était distant, froid avec elle.
Bien sûr, quelques jours plus tard, elle avait voulu enterrer la hache de guerre. Mais cheikh lui avait carrément dit qu’il n’était pas fâché contre elle et qu’il le comprenait parfaitement. Seulement, mouna avait remarqué un grand changement depuis ce jour la.
Elle avait abordé de nouveau ce sujet avec lui il y a 3 mois, mais il l’avait rassuré, lui disant qu’il avait juste beaucoup de travail et que la pression était en train de le submerger.
Seulement, cela faisait maintenant 6 mois que cela durait se disait elle, et elle n’avait personne à qui parler de cela. Malia était retournée aux USA et ses deux amies Fatima et Sokhna, elle n’avait plus de nouvelles d’elle depuis bien longtemps.

Elle avait pensé à oumy, puisque cette dernière vivait maintenant chez eux, et était devenue une vraie amie pour elle, l’aidant à s’occuper de sa fille ; mais elle se ravisa aussitôt. Son mari n’aimait pas qu’elle parle trop à cette femme.
Après avoir couché son bébé , elle se dirigea au salon pour regarder la télé et se changer un peu les idées. Il y avait déjà oumy d’ailleurs.


Mouna : salut oumy…


Oumy : hey mouna comment tu vas ?


Mouna : ça va ! Je viens de coucher aicha comme ça. Elle me fait des misères ces derniers jours.


Oumy : ah c’est sa diahrée qui continue ? Tu l’as emmené chez le pédiatre ?


Mouna : j’ai pris rendez-vous pour après demain, lundi.


Oumy : d’accord



Voyant que mouna n’était pas trop dans son assiette, oumy essaya de lui demander.


Oumy : ça va ?


Mouna : …


Oumy, un peu inquiète : qu’est ce qui se passe ? Tu t’es disputée avec ton mari ?


Mouna : non pas du tout. Mais… il est distant ces temps ci.


Oumy : distant ?


Mouna : il est souvent absent et ce depuis la naissance de bébé aicha.


Oumy : ah bon ! Tu sais ton mari ne m’aime pas et moi non plus. Donc je ne veux pas donner mon avis et….


Mouna : non vas-y oumy stp…


Oumy : bon est ce que vous avez parlé ?


Mouna : j’ai essayé mais il ne veut pas communiquer ;


Oumy :  je vais te donner un conseil, en général quand un homme est comme ça, c’est qu’il voit quelqu’un d’autre. Donc ce que je voudrais que tu fasses c’est de te calmer et d’être intelligente. Il faut en avoir le cœur net d’abord.


Mouna : en faisant quoi ? Il est tellement mystérieux.


Oumy : tu es sa femme, utilise une ruse pour savoir s’il te trompe ou pas.

Mouna : s'il me trompe il peut m'oublier


Oumy voulait continuer, mais zenab venait d’entrer et elle ne voulait pas trop qu’on rapporte ses propos à cheikh. Oui bien vrai qu’elle avait décidé de ne plus se venger ni de lui faire du mal, il fallait qu’elle apprenne à mouna de savoir contrôler son homme. Elle l’avait fait sans rancune mais tout ce qu’elle voulait c’était lui ouvrir les yeux.




Il était presque 23h et cheikh n’était toujours pas rentré. Mouna commençait à s’inquiéter et prit son téléphone pour l’appeler. Quelques secondes plus tard il décrocha


Cheikh : allo !


Mouna : tu vas bien ? Il se fait tard !


Cheikh : j’ai encore du travail. Je risque de rentrer tard. Ne m’attend pas !


Mouna : ok.


Elle commençait vraiment à s’inquiéter devant le comportement de son mari. Qu’avait elle fait ? se demandait-elle.
Elle s’était donc couchée la tête pleine de question et jusqu’à 2h du matin elle n’arrivait pas à dormir. Elle réfléchissait à comment et pourquoi son homme  était comme ça. Elle pensait à la possibilité qu’il puisse la tromper mais ne voulait pas y croire, elle ne voulait pas l’accepter tout simplement. Disait-il la vérité sur son travail ? S'était il lassé d elle  ? L’aimait-il toujours ? Toutes ces questions traversait son esprit quand vers 3h du matin cheikh entra discrètement dans la chambre pensant qu’elle dormait.
Dans le noir mouna pouvait sentir ses gestes. Il s’était rapidement déshabillé et avait jeté ses habits sur la chaise à côté. Il se dirigea sous la douche et se fit couler un bain froid. Mouna en profita pour se lever discrètement et renifler la veste qu’il venait d’enlever mais rien !
Elle retourna se coucher et quelques minutes plus tard, cheikh venait la rejoindre pensant qu’elle dormait profondément…

Tout à coup, mouna avait senti le téléphone de son mari vibrer sur la table. Ce dernier se dépêcha de décrocher et parlait d’une voix à peine audible.


« Allo ! Oui je suis arrivé. Non elle dort ! Oui …. Bonne nuit, je t’aime »


sa dernière phrase paraissait comme un coup de marteau dans la tête de mouna. Elle ne s’était vraiment pas attendue à un tel choc. Sur le coup elle eut les larmes aux yeux. Elle avait mal, tout venait de se confirmer maintenant. Cheikh voyait quelqu’un d’autre et apparemment ce n’était pas le coup d’un soir : son mari en aimait une autre.

Le reste de la nuit s’était déroulé de la manière la plus difficile qui soit. Elle n’avait pas fermé l’œil contrairement à cheikh  qui dormait jusqu’à présent.
Elle s’’était levé à 8h à cause des pleurs de sa fille et l’avait porté jusqu’à leur lit pour lui donner à manger…
Pendant que bébé  aicha tétait, mouna regardait son mari dormir profondément. Elle n’aurait jamais pensé qu’un jour il lui aurai fait cela. Elle avait mal au plus profond de son être et ne savait même pas ce qu’elle devait faire. Elle ne pouvait en parler avec personne mais en même temps elle avait tellement besoin de conseils.

Cheikh se réveilla ainsi quelques minutes plus tard et voyant sa fille jouer avec le sein de sa femme, il sourit sincèrement.


Cheikh : bonjour vous deux ?


Mouna : salut…


elle  essayait de garder son sang-froid pour ne pas faire paraitre son envie de le tuer à coup de pelle. Elle voulait plutôt   réfléchir à ce qu’elle devait faire.

il lui demanda le plus naturellement possible  : tu es rentré à quelle heure hier ?


Cheikh : bof on a terminé vers 2h et je pense que j’étais la vers 3h. Tu ne m’as pas senti ? J’avais même l’impression un moment que tu étais réveillée.


Mouna : non hier aicha ma trop fatiguée. Elle n'a  pas arrêter  de pleurer c’est pourquoi quand elle s’est endormie, j’en ai profité pour faire de même.


Cheikh : hun…


Mouna savait que son mari mentait, mais ce qui la choquait le plus c’est qu’il le faisait de manière tellement facile, qu’elle en avait le cœur brisé. Ah les hommes ! se disait-elle.
Quand cheikh voulu prendre sa fille dans ses bras, cette dernière avait littéralement refusé laissant à mouna un sentiment de fierté. « Bravo bébé »


Mouna : elle te voit rarement, normal qu’elle ne s’habitue pas à ta présence

Cheikh se promit d’être plus présent pour sa fille mais rien ne pouvait gâcher sa bonne humeur du dimanche. Il avait passé un excellent moment la veille et venait de concrétiser la plus belle chose qu’il espérait depuis des mois.
Au moment de se lever et d’aller se doucher, mouna lui dit.


Mouna : j'ai entendu qu'à   Hong Kong, la loi autorise une femme à tuer son mari s’il la trompe ?


Cheikh s’arretta net devant la porte.  Il avait comme un électrochoc et ne comprenait vraiment pas pourquoi mouna lui disait cela. Il s’inquiétait mais quand il avait regardé sa femme il s’était juste rendu compte qu’elle avait vu cela sur son Facebook et elle lui avait tendu son téléphone pour qu’il regarde. Cela n’avait biensur aucun rapport avec lui essaya t il de se convaincre.


Cheikh : ah bon ! Je n’aimerai pas être à la place de ces hommes la moi.


Ils avaient tous les deux éclaté de rire mais mouna savait intérieurement que son mari n’était pas dupe.
Elle venait de le mettre en garde. Elle venait de lui faire savoir indirectement qu’elle était au courant de ses agissements. Elle ne savait pas encore quoi faire mais une chose était sûr, elle ne laissera jamais cheikh  à une autre femme. Pour rien au monde, elle ne partagera son homme et cela elle allait le lui faire comprendre  par a ou par b.



« chaque femme a dans la tête un connard qu’elle rêve  tuer à coup de marteau » cette phrase n’était pas gratuite et elle venait de la comprendre se disait-elle.

« a nous deux cheikh » murmura t elle.
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A suivre

MOUNA & CHEIKHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant