Chapitre 15

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En le voyant, Catherine eut un mouvement de recul et leva sa baguette, prête à lancer le sortilège demandé mais lorsqu'il ouvrit la bouche elle se figea.

            - Bien... déclara le double de Greyback d'une voix doucereuse alors qu'une de ses mains commençait à défaire sa ceinture, je vais pouvoir reprendre là où nous en étions restés.

Le visage de la jeune fille devint dur. Tellement dur que les élèves et le professeur retinrent leurs respirations et firent un pas en arrière. Si le regard de l'adolescente avait reflété la peur pendant quelques secondes, désormais, il ne renvoyait rien d'autre que le vide complet. Catherine était vide de toute émotion. Elle prononça la formule d'une voix froide et détachée. Aussitôt, l'épouvantard se désintégra. Sans prononcer un mot, elle remua sa baguette, fit exploser l'armoire qui permettait d'enfermer l'épouvantard, attrapa son sac et sortit de la salle de classe. Les Gryffondors ne revirent Catherine qu'au dîner. Elle prit place près d'eux et fit comme si le cours de DCFM n'avait jamais eu lieu néanmoins, ses yeux ne semblaient pas avoir repris vie. Mais, vers le milieu du repas, une ombre se dressa derrière elle et une voix venimeuse lui lança :

            - Alors, Campbell, on fuit devant un vulgaire épouvantard ? Pas très courageux pour une Gryffondor.

La main tout entière de Catherine s'enflamma et le silence tomba sur la table des lions, alors qu'elle serrait son poing enflammé que Malefoy n'avait pas vu. Le brusque silence qui régnait sur la table des courageux ne passa pas inaperçu chez les professeurs qui en cherchèrent la cause. Leurs regards se posèrent sur les trois Serpentards qui se trouvaient debout à côté de la table des Gryffondors. Soudain, ils virent Hermione Granger se lever :

            - Laisse la tranquille ! s'exclama-t-elle. Fiche nous la paix.

            - Même pas capable de se défendre elle-même, ricana le blond. Toi, la sang-de-bourbe, on ne t'a rien demandé.

Pour Catherine, ces paroles furent la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Elle se leva brusquement et les professeurs eurent juste le temps d'apercevoir sa main enflammée que tout son corps s'embrasa. Des flammes semblaient sortir directement de la peau de la jeune fille. Ses cheveux flottaient autour de sa tête, eux aussi en flamme et ses yeux étaient devenus flamboyants. Face à la Griffondor en feu et visiblement furieuse, Malefoy avala difficilement sa salive. Et, avant qu'il n'ait eu le temps de faire le moindre geste, le poing de son adversaire entra en collision brutale avec son nez. Il se retrouva projeté sur les élèves de la table d'à côté qui s'écartèrent brusquement de lui.

            - De quel droit oses-tu insulter mes amis ? De quel droit te crois-tu permis de me juger ? Tu n'es qu'un crétin sans cervelle. Tu rabaisses les autres pour te sentir supérieur à eux, pour te convaincre que tu vaux mieux qu'eux. Tu n'as rien à part ta richesse et tu penses que ça fait tout dans la vie. Je suis sûre qu'au fond tu sais que tu fais seulement ça pour pendre confiance en toi. Je suis certaine qu'au fond tu es jaloux de tous ceux dont tu te moques. Tu te moques d'Hermione parce qu'elle est la plus intelligente de tous les élèves ici, mais au fond de toi, tu l'envies. Vas-y moque-toi de moi parce que j'ai quitté la salle de DCFM après avoir affronté l'épouvantard, mais au moins, moi, j'ai une amie qui n'hésite pas une seule seconde à m'aider. Alors maintenant, je vais te dévoiler un secret, tu n'as strictement rien à envier à ma vie. D'accord ? Alors laisse moi tranquille !

Catherine avait prononcé ces paroles sur un ton froid et détaché qui effraya ses amis et ses professeurs qui ne la reconnaissaient plus. Après cela, elle quitta la pièce laissant une traînée de feu et des centaines de personnes éberluées derrière elle.

Celle que l'on n'attendait plus - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant