Un peu plus d'une demi-heure avant le déjeuner, Ron et Hermione furent autorisés à quitter l'infirmerie.
- J'ai faim, grogna la premier.
En entendant cette phrase, les deux adolescentes explosèrent de rire : le monde pouvait bien partir en sucette, ils pouvaient bien passer, tous les quatre, près de la mort, l'estomac de Ronald Weasley saurait toujours se manifester. Les deux jeunes gens prirent alors le chemin de la Grande Salle tandis que Catherine restait au chevet d'Harry qui dormait toujours.
Lorsque le jeune homme ouvrit enfin les yeux une heure plus tard, il lui fallut quelques minutes pour restituer les évènements de la veille. Il réalisa qu'il se trouvait à l'infirmerie, comme à la fin de chacune des années qu'il avait passées ici. A croire que cela devenait une habitude. Il se pensait seul lorsqu'il sentit une présence près de son lit.
- Alors la marmotte comment ça va ? demanda Catherine dès que le Gryffondor la regarda.
- Cathy, tu vas bien, soupira Harry alors que le soulagement qu'il ressentait transparaissait dans sa voix. Je me suis inquiété hier soir.
- Désolé, répondit la jeune fille. J'ai appris que vous aviez sauvé Sirius. Il le méritait amplement.
- Comment ?
- J'ai discuté avec Hermione. Ils sont partis manger, ajouta l'adolescente en voyant son ami chercher Ron et Hermione des yeux, notre Weasley avait faim.
Le jeune homme eut un léger rire en entendant la dernière partie de la phrase de son amie. Certaines choses ne changeaient pas et cela faisait du bien.
Harry dut, lui aussi, subir un dernier examen avant de pouvoir quitter l'infirmerie. Accompagné de son amie, il se rendit dans la Grande Salle. Lorsqu'il y pénétra, la première chose qu'il remarqua fut l'air soulagé d'Hermione, Ron et du professeure McGonagall. Puis, il vit le sourire et le regard pétillant du directeur. Ce qu'il ne vit pas en revanche, ce fut le professeur Lupin dont la chaise était vide. Remarquant que Catherine s'était tendue en constatant l'absence de son père et les nombreux regards rivés sur eux, Harry saisit discrètement la main de la jeune fille. Ensemble, ils s'assirent en face de Ron et Hermione.
A la fin du repas, l'idée de se rendre à Pré-au-Lard fut lancée. Il ne restait que huit jours avant la fin de leur troisième année et les quatre Gryffondor avaient décidé d'en profiter. Au retour de leur sortie, Catherine décida d'aller voir son père qu'elle n'avait pas vu depuis hier soir. Elle voulait savoir s'il allait bien, mais elle avait aussi besoin d'explications sur les évènements de la veille. Harry décida de l'accompagner tandis qu'Hermione regagnait la salle commune accompagnée de Ron. Cathy poussa la porte de la salle de classe de son père et gravit les quelques marches qui menaient à son appartement d'un pas décidé mais ce qu'elle vit la laissa sans voix. La pièce était quasiment vide et les affaires de son père étaient rassemblées dans des valises ou des paquets. Son coeur se mit à battre plus fort. Ses mains et sa voix tremblaient légèrement lorsqu'elle appela son père d'une petite voix.
- Je suis là ! répondit une voix masculine venant du fond d'un pièce.
Les deux Gryffondors se dirigèrent en direction du son.
- Catherine, souffla Remus avec soulagement lorsqu'il vit sa fille. Je suis vraiment désolé pour hier soir, avec tout ce qu'il s'est passé, j'avais oublié de prendre ma potion. Je crois même avoir oublié que c'était la pleine lune pour tout te dire.
- Vous partez ? demanda Harry inquiet pour son amie.
- Oui. D'ici quelques heures, le professeur Dumbledore devrait commencer à recevoir des hiboux de parents d'élèves. Ils ne veulent pas d'un loup-garou comme professeur pour leurs enfants. Je suis navré ma Cathy, mais je n'enseignerai plus ici.
En entendant ces mots, la jeune fille sembla sortir d'une longue apnée. Elle prit une profonde inspiration pour se forcer à calmer son coeur qui s'était emballé. Il fallait qu'elle cesse d'avoir sans arrêt peur que son père l'abandonne. Il fallait qu'elle lui fasse confiance, il ne la laisserait pas.
Harry, sentant que Catherine et son père avaient besoin de parler, s'excusa avant de filer rejoindre Ron et Hermione. Dès qu'Harry eut quitté la pièce, la jeune Lupin se blottit dans les bras de son père.
- Tu seras sur le quai quand le Poudlard Express arrivera à King's Cross ? murmura-t-elle.
- Bien sûr, répondit Remus. Tu viendras chez moi après comme ça tu verras ta maison, notre maison et on s'occupera de décorer ta chambre. Ce sera ton chez-toi.
A ces mots, la jeune Gryffondor sentit son coeur se réchauffer. Pour la première fois de sa vie, elle allait avoir un véritable chez-elle. Un chez-elle autre que Poudlard.
- Merci, souffla-t-elle émue. Merci beaucoup Papa.
Remus serra un peu plus fort sa fille contre lui avant de reprendre la parole :
- Il faut que je t'explique quelque chose. A propos d'hier soir.
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Je crois que c'est la première fois que je poste un chapitre si tôt dans le week-end. En tout cas, j'espère qu'il vous a plu !!
A samedi prochain pour le prochain chapitre
Luciole
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Celle que l'on n'attendait plus - Tome 1
Fiksi PenggemarCatherine était une fillette de onze sans histoire qui vivait dans son orphelinat, attendant avec impatience le jour où quelqu'un viendrait la libérer. Sa vie changea lorsqu'une femme à l'allure sévère poussa la porte de sa chambre et l'emmena avec...