Celle que l'on n'attendait plus - Tome 1

Chapitre 45

Et voilà, je suis de retour !!! Bonne lecture :)

Bonne soirée ou journée

Nox

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Elle n'ouvrit pas les yeux mais des larmes s'échappèrent tout de même de ses paupières fermées.

Remus venait de se réveiller et s'apprêtait à quitter sa chambre pour se rendre dans la salle de bain lorsqu'il remarqua les sillons d'eau salée sur les joues de sa fille. Il s'approcha doucement de Catherine et s'agenouilla pour se mettre à sa hauteur. Il posa une main sur son bras avant d'essuyer ses larmes de l'autre. La jeune Gryffondor sursauta légèrement avant d'ouvrir les yeux. Son regard était empli de crainte, de tristesse et de honte. Remus sentit son coeur se briser devant toute la détresse qui émanait de l'adolescente. Alors, il fit ce que tout père aurait fait. Il poussa sa fille vers le centre du lit avant de s'allonger à côté d'elle et de l'envelopper de ses bras. Catherine se réfugia contre son père et se blottit contre lui. L'ancien Gryffondor sentit les larmes de son enfant imprégner à nouveau son tee-shirt et la serra plus fort contre lui.

Catherine mit longtemps avant de se calmer mais lorsque ses larmes se tarirent, elle prit une profonde respiration. L'air était imprégné de l'odeur de son père qui la serrait toujours contre lui.

- Je t'aime Papa, murmura-t-elle avant de s'endormir épuisée par les larmes qu'elle avait versées.

Lorsqu'elle s'éveilla à nouveau, elle était seule dans un grand lit qu'elle ne connaissait pas. Elle avait conscience de tout ce qui s'était passé plus tôt même si elle n'arrivait pas à estimer le nombre d'heures qui s'étaient écoulées. Comme le soleil commençait à disparaître de l'autre côté du château, l'adolescente se dit qu'il devait être l'heure du dîner. Elle se leva avant de se rattraper au montant du lit alors qu'un violent vertige faisait tourner la pièce autour d'elle. Elle patienta jusqu'à ce qu'elle ait retrouvé son équilibre avant de reprendre sa progression avec prudence. Sur le dossier d'un fauteuil à l'entrée de la chambre, elle trouva quelques vêtements propres et un mot :

Cathy,

Nous sommes allés dîner dans la Grande Salle. Si tu es réveillée, Minerva et moi souhaiterions te parler lorsque nous reviendrons.

Nous t'aimons de tout coeur,

Remus et Minerva.

PS : je t'aime plus fort que tu ne peux l'imaginer.

Catherine se laissa retomber sur le lit, le petit mot de son père serré dans sa main. Elle ne savait pas quoi faire. D'une part, elle aurait aimé savoir ce que pensaient sa marraine et son père de ce qu'elle leur avait montré. D'autre part, elle aurait préféré fuir. Loin, le plus loin possible de ces deux êtres qu'elle aimait beaucoup plus qu'elle n'aurait dû. Elle ne voulait pas être blessée. Elle voulait garder cette image idéalisée de ces deux personnes qu'elle aimait.

La jeune fille décida d'aller s'habiller pour ne pas avoir à trancher tout de suite. Elle remercia silencieusement la personne qui avait choisi ses vêtements parce que celle-ci avait choisi ses préférés. Une fois qu'elle fut vêtue, elle déambula dans l'appartement de son père qu'elle n'avait que très peu eu l'occasion de visiter. Elle était entrain d'observer les livres qui se trouvaient dans la bibliothèque de son père lorsqu'un miaulement se fit entendre derrière elle. Un sourire apparut instantanément sur son visage. Cela faisait un moment qu'elle n'avait pas vu Gaïa, son chaton noir. Elle l'attrapa et le serra contre elle. Elle avait plus besoin d'elle que jamais.

Lorsque Remus et Minerva revinrent du banquet, ils trouvèrent la jeune fille pelotonnée dans un des fauteuils du salon, enveloppé dans une couverture, un livre dans la main et son chat blottit contre elle. Le père de Catherine s'arrêta quelques secondes sur le pas de la porte, impressionné par la sérénité qui émanait de sa fille. A cet instant précis, il se dit qu'il avait devant lui une véritable Gryffondor.

En entendant le tableau se fermer, l'adolescente leva les yeux vers deux des membres de sa nouvelle famille. Son regard incertain se riva sur les adultes. Minerva laissa Remus s'approcher en premier. Il lui fallait s'effacer l'espace d'un instant, pour permettre à la relation entre son ancien élève et sa fille d'évoluer.