Celle que l'on n'attendait plus - Tome 1

Chapitre 61

Bonsoir ou bonjour,

Joyeux noël !! Je vous donne mon petit cadeau en espérant qu'il vous plaise !!

Bonne lecture et merci pour vos lectures, votes et commentaires, ils me font toujours autant plaisir !

Luciole

Nox

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Ils restèrent ainsi enlacés de longues minutes, jusqu'à ce que les jambes de Catherine de finissent par céder.

Severus rattrapa in-extremis sa filleule et la porta à l'intérieur en faisant léviter ses affaires derrière eux. D'un coup de baguette, le lit de la chambre d'ami fut prêt et il déposa la jeune fille dans les draps en ayant bien pris soin de lancer un sortilège de séchage à ses vêtements. Voyant qu'elle ne se réveillait pas, il sécha ses affaires d'un coup de baguette et libéra Gaïa de sa cage avant de conjurer un fauteuil et d'y prendre place.

Lorsque Severus se réveilla, il réalisa avec agacement qu'il s'était endormi. Le soleil était déjà haut dans le ciel et Catherine ne semblait pas avoir bougé depuis qu'il l'avait couchée. Il s'approcha doucement de sa filleule et sentit la panique l'envahir dès qu'il vit la transpiration qui maculait son front.

- Par Merlin ! Severus espèce de crétin ! maugréa-t-il en lançant quelques sortilège de médicomagie qu'il connaissait.

Il se précipita dans son laboratoire pour récupérer toutes les potions pour la fièvre qu'il conservait en vue de les donner à Madame Pomfresh. Il fit en sorte que Catherine en avale un flacon et attendit, anxieux, que le breuvage fasse effet. Il patienta une heure, deux heures, trois heures mais toujours rien. La fièvre ne baissait pas. En combinant plusieurs potions, il réussit à faire baisser la fièvre à 39°C mais il n'arrivait pas à la faire redevenir normale. Et la jeune fille qui ne se réveillait pas. Le lendemain matin, la situation était toujours la même sauf que la peur étreignait Severus. Elle avait fait son apparition au milieu de la nuit lorsqu'il avait encore dû mélanger quatre potions et qu'il était parvenu à faire baisser la température de sa filleule à 38°C. Seulement, quelques heures plus tard, elle était à nouveau remontée et il ne savait plus quoi faire. En désespoir de cause, le potionniste se changea rapidement et se rendit chez sa voisine moldue avec laquelle il était en bons termes. Il alla frapper à sa porte et attendit nerveusement.

- Severus ! Comment allez-vous ? demanda la femme étonnée de voir son voisin.

- Bien, répondit distraitement le professeur. Je suis désolé de vous déranger mais ma filleule est malade, elle a beaucoup de fièvre et ne se réveille pas. Je ne sais plus quoi faire...

A sa grande surprise, la jeune femme le planta devant la porte et gravit les escaliers de chez elle a une vitesse fulgurante en lui lançant un bref : « Je reviens ! ». Elle redescendit quelques minutes plus tard avec un sac à dos qui avait l'air bien rempli. Elle claqua la porte d'entrée derrière elle et la verrouilla avant de réaliser qu'elle avait oublier de mettre des chaussures. Severus ne put s'empêcher se sourire en la voyant hausser les épaules avant de s'exclamer :

- Vous allez rester planté là ?

Peu habitué à être houspillé de la sorte, le professeur de potion fila vers sa maison sans rien oser dire. D'un coup de baguette, il fit disparaître les quelques flacons de potions qui se trouvaient encore dans la chambre de Catherine. Il s'approcha doucement de la jeune fille qui semblait en proie à d'affreux cauchemars. Elle ne cessait de tourner la tête en murmurant des paroles sans queue ni tête. Il ne parvenait qu'à en saisir quelques bribes et ce qu'il entendait l'effrayait. Oui, Severus Rogue, le cauchemar des cachots avait peur. Il savait que Catherine avait vécu des choses qu'aucun enfants, qu'un être vivant ne devrait connaître mais, il ne savait pas exactement ce qu'elle avait subi. Il blanchit considérablement en entendant le nom de Fenrir Greyback. Il avait presque oublié sa voisine lorsqu'elle s'approcha de lui et lui posa une main amicale sur l'épaule.

- On va prendre soin d'elle, murmura celle-ci effrayée de la blancheur de son voisin habituellement si froid et stoïque.

Elle s'approcha doucement de la jeune fille. Elle posa une main sur son front qu'elle retira très vite tant son front était brûlant.

- Commençons par lui faire prendre un bain froid, déclara-t-elle d'une voix résolue.

Elle envoya Severus faire couler de l'eau dans la baignoire pendant qu'elle entreprit de dégotter un pyjama et des sous-sous-vêtements propres dans le sac de la jeune fille. Lorsque le potionniste revint, elle lui ordonna de soulever l'adolescente de la plonger dans l'eau avant de le faire sortir de la salle de bain après lui avoir juré de l'appeler si besoin.

- Je ne pense pas que Catherine aimerait que ce soir vous qui la changiez, argumenta-t-elle.

Severus ne pouvait qu'être d'accord mais il savait aussi que sa filleule aurait préféré de pas être changée du tout. Elle n'avait pas encore fait complètement la paix avec ses cicatrices.

- Hope, murmura le professeur de potion, je ne pense pas que...

- Ce n'est pas la peine de discuter ! rétorqua la jeune femme. Vous la veillez depuis de nombreuses heures, profitez en pour dormir un peu. Je prendrai soin d'elle, je vous le promets.

Etonnamment Severus se laissa convaincre. Il changea les draps du lit de Catherine, s'assit dans le fauteuil et s'assoupit aussitôt.

Pendant ce temps, Hope donnait des médicaments moldus à la jeune malade. Elle resta assise sur le bord de la baignoire pendant plusieurs heures. Essayant de comprendre le lien entre cette jeune fille trop maigre et trop pâle qui avait l'air éprouvée par la vie et son voisin bourru. Elle était plongée dans ses pensées lorsqu'il lui sembla que Catherine avait bougé. Ça avait presque été imperceptible et pourtant c'était bien réel. Hope s'approcha doucement de la jeune fille qui tentait d'ouvrir les yeux.