Celle que l'on n'attendait plus - Tome 1

Chapitre 44

A bout de forces, elle se recroquevilla au sol, vidée de toutes ses forces.

A peine quelques secondes plus tard, des larmes roulèrent sur ses joues. Remus et Minerva étaient encore assis au sol, secoués par tout ce qu'ils venaient d'apprendre. Soudain, ils reprirent leurs esprits. Remus fut le premier à se traîner au sol jusqu'au corps tremblant de sa fille. Il posa doucement une main sur son épaule. La jeune fille sursauta légèrement et remonta un peu plus ses jambes contre elle alors que son corps était encore plus secoué de sanglot silencieux. En voyant sa fille dans cet état, Remus se sentit profondément démuni. Suivant un instinct qu'il ne savait pas posséder, le loup-garou contourna le corps de Catherine pour se placer face à son visage. Puis, il l'attira à lui. L'adolescente se redressa avant de se blottir contre son père. Ses larmes mouillaient le tee-shirt de Remus mais les deux Lupin s'en moquaient. Minerva s'approcha et s'assit près d'eux. Elle passa délicatement sa main dans les longs cheveux blonds-roux de la jeune Gryffondor. Apaisée par les gestes tendres de sa marraine et la présence de son père, Catherine fit par s'endormir. Juste avant de tomber dans les bras de Morphée, la jeune fille murmura :

- Je vous aime.

Les deux adultes sentirent les larmes leur monter aux yeux. Remus ne réalisa qu'il pleurait que lorsque les gouttes d'eau salée tombèrent dans les cheveux de sa fille. Quand il leva les cheveux vers la marraine de Catherine, il s'aperçut que des larmes dévalaient aussi ses joues. Soudain, il sentit un vague d'apaisement l'envahir. Son regard glissa sur sa fille et il remarqua quelque chose onduler autour d'elle.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-il à Minerva.

- Je ne sais pas, répondit la directrice des Gryffondors, mais ça semble l'apaiser et cela m'atteint aussi.

Les deux adultes restent dans la même position durant de longues minutes puis, ils décidèrent de gagner l'appartement de Remus. Le jeune homme souleva sa fille en plaçant une main dans son dos et une autre sous ses genoux tandis que Minerva vérifia que le couloir était bien vide. Ils eurent à peine le temps que faire quelques pas qu'une voix s'éleva de l'ombre qui les environnait :

- Qu'est-ce qu'elle a ?

La professeure de métamorphose lança un sortilège d'allumage de baguette et se retrouva face à Harry Potter. Le jeune Gryffondor était tout blanc et semblait avoir pleuré. Les deux professeurs ne souhaitant pas s'attarder dans les couloirs, où ils risquaient d'être découverts à tout moment, se dépêchèrent de traverser Poudlard en entraînant Harry avec eux. Tous ne respirèrent plus librement que lorsqu'ils fermèrent le portrait qui marquait l'entrée de l'appartement du professeur de DCFM. Remus déposa sa fille sur son lit avant de reculer sans la quitter des yeux. Il passa une main devant ses yeux. Il se demandait comment ils parviendraient à surmonter cela lorsqu'il sentit une main se poser sur son épaule. Minerva lança un regard vers le salon et ils s'installèrent tous les deux sur le canapé. Harry, lui, s'installa près du lit de son amie. Sans savoir pourquoi, il avait besoin d'être près de la jeune fille. Minerva et Remus ne quittaient pas des yeux les deux adolescents. La directrice adjointe voyait bien que le regard de son ami était rivé au corps de sa fille qui reposait endormie.

- Nous allons y arriver, déclara-t-elle. Ensemble.

Remus savait que sa collègue répondait à l'interrogation qui hantait son esprit, mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir peur. Et en même temps, il se reprochait cette peur. Il ne devait pas avoir peur, il lui fallait être fort pour sa fille. Il devait être son piller, être là pour elle quoiqu'il advienne.

Son regard dériva à nouveau vers celle qui avait débarqué et chamboulé dans sa vie si soudainement. Il l'aimait. Plus qu'il n'avais jamais aimé quelqu'un. Ça l'effrayait. Il n'était pas sûre de la mériter.

Minerva, Remus et Harry veillèrent Catherine toute le nuit. Sans le savoir, elle les apaisait grâce à ses pouvoirs. Le lendemain matin, lorsque la jeune fille reprit conscience, la honte la consuma instantanément. Elle n'ouvrit pas les yeux mais des larmes s'échappèrent tout de même de ses paupières fermées.

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Hey !! J'espère que ce nouveau chapitre vous a plu :)

Je ne sais pas si je pourrais publier la semaine prochaine parce que je passe trois oraux. Merci beaucoup de votre compréhension et à très vite !!

Luciole