Chapitre 59

1.9K 122 14
                                    

Chapitre révélation !! J'espère qu'il va vous plaire !!

N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé en commentaire !

Bonne lecture,

Luciole

Nox

***************************************************************************************

Alors que la Gryffondor s'asseyait, Remus fit un signe, plus ou moins discret à Minerva. Catherine observa leur jeu de regards pendant quelques minutes avant de décider de mettre les pieds dans le plat.

- Bon c'est quoi le problème ? demanda-t-elle d'une voix décidée.

Les deux adultes la regardèrent effarés.

- J'ai bien remarqué que vous vous regardiez étrangement. Y'a baleine sous coquillage. Expliquez moi. J'ai le droit de savoir.

Minerva soupira, vaincue.

- Ecoute Cathy, il faut que je te raconte quelque chose. Quelque chose qui risque de ne pas te faire plaisir. J'espère seulement que tu ne me détesteras pas après cela.

- Jamais je ne pourrais te détester, déclara Catherine d'une voix sûre arrachant un soupire à l'animagus.

- Quand j'étais petite, je suis allée à Poudlard. J'y suis entrée en première année et j'ai été répartie à Gryffondor après que le Choixpeau ait hésité avec Serdaigle. Je venais d'une famille de sorciers et ils ont tous été très fiers quand j'ai reçu ma lettre. J'ai passé sept des plus belles années de ma vie dans ce château. Lorsque j'ai eu terminé ma septième année, j'ai été embauchée au ministère de la magie pour travailler au département de la justice. J'y ai rencontré mon futur mari qui avait fait ses études à Durmstrang.

- Tu as été mariée ? s'exclama Catherine alors que son père lui faisait les gros yeux pour qu'elle se taise. Pardon.

Minerva lui fit un timide sourire avant de poursuivre son histoire.

- Nous nous sommes mariés trois ans après nous être rencontrés. Après cela, nous avons vécu tous les deux pendant près de quatre ans avant que je ne découvre que j'étais enceinte. Mon mari et moi étions très heureux lorsque nous avons accueilli notre petite fille, notre Aglaé. Mais, lorsqu'elle a eu deux ans, mon mari a disparu. Du jour au lendemain, il n'est plus rentré à la maison et n'a plus jamais donné ne nouvelles.

La voix de la professeure de métamorphose tremblait et se brisa sur la dernière phrase alors qu'elle revivait certains des souvenirs qui hantaient toujours sa mémoire. Cependant, après avoir glissé une mèche de cheveux derrière son oreille, elle poursuivit tout de même son récit :

- J'ai élevé Aglaé toute seule, en jonglant entre le travail et son éducation. Ces années n'ont pas été les plus simples de ma vie, mais je ne les échangerais pour rien au monde. J'ai inscrit ma fille dans une école moldue en attendant qu'elle soit en âge de rentrer à Poudlard. Lorsqu'elle y a fait sa rentrée, elle a été répartie à Gryffondor, pour ma plus grande fierté. Lorsqu'elle atteignit sa quatrième année, le professeur Dumbledore m'a proposé un poste de professeur de métamorphose, que j'ai accepté. Aglaé était heureuse comme tout que nous puissions nous voir plus souvent et moi aussi. Elle réussit toutes ses années et obtient ses ASPIC avec des résultats plus que satisfaisants. Seulement, à la fin de l'année, après la remise des diplômes, alors que je l'attendais pour transplaner chez nous, elle n'est jamais venue. Hagrid, en revenant du quai où il avait conduit tous les élèves pour qu'ils prennent le Poudlard Express, m'a dit qu'il avait vu Aglaé monter dans le train. Je me suis rendue au quai 9 3/4 à l'heure à laquelle le train était censé arriver. Mais, je n'ai jamais revu ma fille. J'ai scruté chaque personne qui descendait du train, chaque visage, j'ai attendu des heures sur le quai. J'étais toujours là, bien après que tous les gens eurent quitté du quai.

Catherine se leva et serra sa marraine dans ses bras pour la soutenir. Minerva se laissa faire quelques secondes, elle en avait vraiment besoin. Néanmoins, la partie la plus importante de ses révélations allait venir et il lui fallait continuer pour ne pas être tentée d'abandonner. Elle se détacha délicatement de sa filleule qui se rassit en face d'elle.

- Il a plusieurs semaines, reprit-elle, Albus m'a appelé dans son bureau. C'est un de mes bons amis, il n'a beaucoup aidé avec Aglaé lorsqu'elle a commencé à manifester ses pouvoirs et que je devais jongler entre toutes mes obligations. Il m'a avoué avoir envoyé un autre échantillon de ton ADN au laboratoire sorcier qui nous a appris que ton père était Remus, en demandant à savoir qui était ta mère biologique.

A ces mots, Catherine pâlit considérablement, mais elle n'interrompit pas sa marraine. Elle voyait que celle-ci avait besoin de lui dire ce qu'elle s'apprêtait à lui révéler et elle n'était pas assez égoïste pour l'en empêcher.

- Il m'a... Il m'a montré les résultats. Ta mère... Ta mère est Aglaé. C'est ma fille qui t'a mise au monde.

Les larmes roulèrent sur les joues de la professeure de métamorphose alors qu'elle ajoutait :

- Je suis désolée. Je suis tellement désolée.

 Catherine était livide. Elle tremblait de tout ses membres, alors que son esprit tentait de faire le tri entre les informations que venait de lui donner sa marraine. Doucement, elle se leva et s'approcha de Minerva qu'elle serra contre elle. L'animagus lui rendit délicatement son étreinte de peur de la briser. Les deux Gryffondors pleuraient et la voix de Catherine trembla lorsqu'elle murmura :

- Je ne t'en veux pas. Je te le jure, mais je vais avoir besoin d'un peu de temps. Pour comprendre et pour accepter. Mais je reviendrai je te le jure.

- Je comprends, chuchota Minerva alors que les larmes dévalaient toujours ses joues, prends tout le temps qu'il te faut. Je serai toujours là.

Catherine serra une dernière fois sa marraine contre elle avant de gravir l'escalier à toute allure, laissant une trainée de flocons de neige derrière elle. Lorsqu'elle atteignit enfin sa chambre, elle se laissa glisser contre la porte fermée, démunie. Elle avait le coeur et l'esprit en vrac et ne savait que penser. Elle aimait Minerva de tout son coeur, mais ce qu'elle venait de lui apprendre était trop gros pour elle. Trop gros pour Catherine qui se revoyait à l'orphelinat un an plutôt dans sa future marraine était venue la sauver pour lui faire découvrir un nouveau monde. Elle avait l'impression que sa tête allait exploser. Il fallait qu'elle sorte. Il fallait qu'elle parte.

Celle que l'on n'attendait plus - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant