Celle que l'on n'attendait plus - Tome 1

Chapitre 60

Bonjour ou Bonsoir,

Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas posté ici et j'en suis bien désolée... Cependant, je n'ai pas abandonné cette fiction, ni Catherine. Merci beaucoup à ceux qui ont patiemment attendu et qui n'ont pas laissé tombé cette fiction !! Merci pour vos lectures, vos votes et vos commentaires ! J'espère que ce chapitre va vous plaire !

Bonne journée, soirée ou nuit,

Luciole

Nox

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Il fallait qu'elle sorte. Il fallait qu'elle parte.

Elle récupéra un sac de voyage qu'elle remplit de quelques affaires, sachant qu'elle reviendrait avant la rentrée. Elle enfila un pantalon, un tee-shirt et un pull, tenue qu'elle jugeait plus adéquat pour voler que sa jolie robe. Elle mit Gaïa dans sa cage, avant d'attraper sa baguette et son balai qu'elle gardait rangé dans un placard. Elle ouvrit la fenêtre en grand et s'élança. Dehors, il pleuvait à verse comme si le temps s'était mis au diapason avec l'humeur de la jeune fille. En y réfléchissant bien, c'était peut-être le cas finalement, la magie de Catherine pouvait être totalement imprévisible. La jeune fille, après s'être élevée dans le ciel, sortit la carte qu'Hermione lui avait offerte à Noël et prit le chemin de la maison des Weasley. Pendant le trajet, elle remercia, plusieurs fois et de tout coeur, ceux qui avaient pensé à ensorceler la carte pour qu'elle soit imperméable. Lorsqu'elle arriva enfin, après plusieurs heures de vol, le soleil était couché depuis longtemps. Ce fut dans le noir qu'elle atterrit dans le jardin de la famille Weasley. Sur son visage se mêlaient les larmes et la pluie et ses vêtements était imbibés d'eau. Elle n'osait pas frapper de peur que monsieur ou madame Weasley ne lui fassent des reproches ou que les Weasley, Harry et Hermione se moquent d'elle, qu'ils la trouvent lâche. Finalement, peut-être que le Choixpeau s'était trompé et qu'elle aurait dû aller à Serpentard. Elle pouvait la voir par la fenêtre, ils avaient tous l'air joyeux et elle ne voulait pas les déranger avec ses problèmes. Elle resta là de longues minutes à les observer alors que la pluie la trempait toujours plus. Elle ne savait que faire, elle ne se voyait pas retourner chez son père, elle avait besoin de temps et en même temps, mis à part les Weasley, elle n'avait nulle part où aller. Elle jetait un nouveau regard à cette famille aimante à travers la fenêtre qui donnait sur le salon lorsque soudain, son regard croisa deux prunelles bleues qui restèrent rivées aux siennes. La jeune fille paniqua et enfourcha son balais avant de décoller au moment où la porte de la maison biscornue s'ouvrait brusquement.

- Catherine ! entendit-elle Fred crier. Reviens ! Catherine !

A nouveau dans les airs, flirtant avec les étoiles, l'adolescente volait aussi vite qu'elle pouvait de peur que les Weasley essayent de la rattraper. Lorsqu'elle survola une forêt, elle décida de se poser quelques minutes sur l'arbre le plus haut pour consulter sa carte. Son père était chez eux et Minerva semblait s'y trouver encore, Hermione et Harry était chez Ron ainsi que tous les autres Weasley. Soudain, Catherine vit un autre point rouge qu'elle n'avait pas remarqué plus tôt. Alors, elle sut exactement où elle devait aller.

Son coeur et son esprit s'étaient quelque peu apaisés et la pluie s'était elle aussi calmée. Désormais, il ne tombait plus qu'une fine bruine sournoise qui s'infiltrait tout doucement dans les vêtements et vous glaçait jusqu'aux os. Elle vola ainsi pendant plusieurs, soumise aux éléments et à leurs caprices. Lorsqu'elle se posa enfin, elle s'émerveilla de tenir sur ses pieds tellement la fatigue sa saisissait. Avec appréhension, elle toqua doucement à la porte de la petite maison. Elle attendit quelques instants qui lui semblèrent des heures jusqu'à ce qu'enfin la porte s'ouvre.

Severus s'était demandé qui pouvait bien le déranger à une heure pareille. Il aurait bien aimé pouvoir dormir en paix et était bien décidé à faire un enfer de la vie de la personne qui venait de le tirer de son lit. Furieux, il ouvrit brusquement la porte de sa maison et toute sa colère s'évapora lorsqu'il se retrouva face à Catherine. La jeune fille était trempée jusqu'aux os et grelottait tellement qu'il pouvait entendre ses dents claquer. Il remarqua immédiatement ses yeux rouges et gonflés d'avoir trop pleurés ainsi que son teint pâle et le fait que son balais, bien qu'appuyé sur le sol, semblait plus supporter le poids de son corps que ses propres jambes. Elle avait laissé tomber son sac sur le sol mouillé et la cage de son chat était posé à ses pieds. Ce qui lui fit le plus de peine, c'était de voir qu'elle avait baissé son visage juste après qu'ils aient échangé un regard, comme si elle avait honte. Délicatement, le potionniste d'ordinaire froid prit la jeune fille dans ses bras. Il passa un bras dans son dos et le lui frotta doucement alors qu'il sentait les larmes de l'adolescente mouiller son pyjama. Ils restèrent ainsi enlacés de longues minutes, jusqu'à ce que les jambes de Catherine de finissent par céder.