Celle que l'on n'attendait plus - Tome 1

Chapitre 7

        
Elle la dévisagea et, à la surprise de tous les autres professeurs, elle se jeta dans ses bras.

Minerva referma ses bras autour de sa protégée et, surpris tous ses collègues en déposant un baiser au sommet de la tête de la jeune fille avant de la serrer un peu plus dans  ses bras en jetant un regard noir à ses collègues. Elle berça l'adolescente pendant de longues minutes avant qu'elle ne s'endorme. Grâce à un sortilège, elle la fit léviter jusqu'à son lit avant de redescendre dans la salle commune où les autres professeurs remettaient un peu d'ordre.

            - Mais enfin que s'est-il passé ? s'exclama-t-elle. Je ne suis même pas partie une heure et vous voilà tous dépassés ! Expliquez vous !

            - C'est de ma faute Minerva, murmura le professeur Dumbledore. Je savais que j'effrayai Catherine, j'ai donc envoyé le professeur Flitwick voir comment elle allait.

            - Quand elle m'a vu entrer, repris le concerné, elle a paniqué et sa magie à commencé à faire des siennes. Les professeurs Chourave et Rogue m'ont rejoints et ça a empiré.

            - Nous avons essayé des charmes de calme et d'apaisement, informa la professeure de botanique, mais ça n'a pas fonctionné. Le professeur Rogue a donc jugé utile de changer de méthode.

            - J'ai essayé de l'approcher mais j'ai juste eu le temps de faire quelque pas que j'ai été projeté en arrière. A ce moment là Dumbledore puis vous êtes arrivés.

L'animagus faisait les cent pas dans la salle commune sous les regards incrédules de ses collègues et celui malicieux du directeur. Catherine dormit jusqu'au lendemain matin. Cela inquiéta tant Minerva qu'elle vint plusieurs fois vérifier que la jeune fille respirait toujours. Lorsque Catherine se leva le lendemain matin, elle se souvint qu'elle débutait ses cours de rattrapage aujourd'hui. Elle appréhendait un peu. Non, beaucoup en réalité. Elle voulait apprendre. Tout apprendre de ce monde qui semblait si irréel. Et en même temps, elle avait peur de ne pas être au niveau. Elle se rendit au petit-déjeuner. Tous ses professeurs étaient là. Ils la regardaient avec une certaine peur mêlée à de l'appréhension. La jeune fille le remarqua et cela la peina mais elle n'en laissa rien paraître. A la place, elle serra un peu plus son petit chat noir qui était blottis dans ses bras. Dumbledore ne fit aucun commentaire sur les évènements de la veille, se contentant de lui remettre son emploi du temps. Catherine commença ses cours à huit heures et les termina vers dix-sept heures puis elle resta à la bibliothèque jusqu'à ce que vers minuit, la professeure McGonagall vienne elle-même la chercher pour la reconduire dans son dortoir malgré ses protestations. Le lendemain, à l'heure du petit déjeuné, tous les professeurs éclatèrent de rire lorsqu'ils virent la jeune fille pénétrer dans la Grande Salle, un livre dans chaque main. Elle était tellement prise par ce qu'elle lisait, qu'elle loupa le banc et se retrouva par terre sous les rires des autres occupants de la salle.

Le mois d'août s'écoula de la même façon : Catherine apprenait, apprenait et apprenait encore. Ses professeurs étaient ravis d'avoir une élève aussi attentive et investie dans ses études, même si elle restait à bonne distante des professeurs masculins. A vrai dire, la plupart de ses enseignants étaient persuadés, que le Choixpeau la répartirait à Serdaigle. Seulement elle avait un secret. Un secret très profondément ancré en elle. Un secret qu'elle comptait conserver à tout prix. Qu'elle tenait tellement à conserver qu'elle disparu une nuit entière sans que quiconque ne s'en aperçoive que ce soit le soir ou même à son réveil le lendemain matin.

Le soir de la rentrée, Catherine se vêtit de sa robe de sorcière, fit ses bagages et attendit que la professeure McGonagall vienne la chercher. Elles déposèrent ses affaires dans l'appartement de l'animagus avant de se diriger vers le bureau de Dumbledore. Minerva voyait bien que sa protégée était stressée. Alors, elle s'arrêta devant la statue qui gardait l'entrée du bureau du directeur. Elle se tourna vers Catherine qui lui demanda d'une petite voix :

            - Et si je vais à serpentard ?

L'animagus sourit tendrement à la jeune fille :

            - Ne t'inquiète pas de cela, le Choixpeau regarde les traits de caractères qui te définissent mais il prend aussi en compte ton avis. Si tu ne veux pas aller à Serpentard, tu peux le lui demander.

L'adolescente hocha la tête guère rassurée mais suivit tout de même son ainée. Lorsqu'elles pénétrèrent dans le bureau, Dumbledore les accueillit en souriant avant de désigner un tabouret à la jeune fille. Catherine s'assit dessus, on lui posa un chapeau sur la tête et à sa grande surprise, il commença à lui parler :