Chapitre 32

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 - Evidemment que nous pouvons être amies, sourit Ginny.

Lorsque les trois jeune filles eurent fini de se préparer, elle regagnèrent toutes les trois le salon. Elles y trouvèrent les adultes et les adolescents entrain de discuter, éparpillés dans tout le salon. Certains se trouvaient sur les canapés, d'autres sur les fauteuils et d'autres encore étaient debout. Tous discutaient entre eux. Catherine remarqua que Fred et George semblaient faire des messes basses dans un coin près du sapin. Pendant un instant, la jeune fille se demanda ce qu'ils préparaient mais elle ne creusa pas plus la question : son regard dérivait déjà vers Harry et Ron. Ceux-ci faisaient une partie d'échecs sorciers. D'après le placement des pions, Catherine sut qu'Harry allait perdre. Ce qui arriva à peine quelques secondes plus tard. Hermione lui avait raconté qu'en première année, Ron avait gagné un jeu d'échec version sorcier géant conçu par Minerva. Le fait que le visage de Ron ait pris une teinte rouge tomate à cette annonce avait suffi à convaincre la jeune fille que c'était la vérité. Elle regardait Harry qui se passait la main dans les cheveux avec un air désespéré sur le visage. Son regard glissa sur les autres personnes présentes dans le salon. Soudain, Molly sembla écouter quelque chose venant de la cuisine avant de s'exclamer :

- A table tout le monde !

Aussitôt, tout le monde prit place autour de la table qui avait été magiquement agrandie pour l'occasion. Catherine se retrouva face à une table contenant presque autant de nourriture que les tables de banquet à Poudlard. La jeune fille resta bouche bée quelques secondes provoquant les rires de Ginny, Fred, George et Ron. Toutes les convives prirent place autour de la table et commencèrent à manger dans une ambiance légère et joyeuse. Tout le long de la soirée, toutes les personnes présentes discutèrent de tout et de rien. Plus le temps passait, plus Catherine se détendait : elle commençait à apprécier cette famille. Fred et George la faisaient d'ailleurs beaucoup rire. Néanmoins, ce qui provoqua le plus son hilarité fut sans aucun doute les questions posées par Monsieur Weasley à Harry sur le monde moldu et l'utilité de certains objets. Son ami Gryffondor finit par la trahir en confiant à Arthur Weasley que Catherine avait, elle aussi, vécu dans le monde moldu. Le père de Ron se tourna immédiatement vers elle et lui demanda avec empressement :

- Dis moi Catherine, en quoi consiste le jeu de la marelle ?

La jeune fille entreprit alors d'expliquer tant bien que mal, aidée d'Harry et Hermione, le concept du jeu. Un peu avant le dessert, l'adolescente quitta discrètement la table pour se rendre dans la salle de bain. Une fois que la porte fut fermée, elle prit quelques secondes pour rester dans le calme, elle n'avait pas l'habitude d'être autant sollicitée et de discuter autant. Elle appuya ses mains sur le lavabo et prit de profondes inspirations. Elle s'observa dans le miroir. Elle était sidérée des changements qu'avais connu sa vie ces derniers mois. Elle avait été prise dans un tourbillon d'évènements. En l'espace de quelques mois, elle était passée d'une petite fille orpheline perdue et humaine à jeune fille aimée et sorcière. Aimée, elle l'espérait de tout coeur. Elle avait vraiment envie d'y croire. Mais il y avait toujours une ombre au tableau. Elle restait toujours brisée. Brisée par un passé qu'elle avait essayer d'enfouir et qui s'amusait à rejaillir de sa mémoire depuis sa conversation avec sa marraine. Un passé qu'elle ne voulait dévoiler de peur de perdre tout ce qu'elle était parvenue à construire. Elle ne voulait pas sombrer à nouveau. Pour chasser ses idées sombres qui ne semblaient pas avoir leur place un soir de fête comme celui-ci, elle se passa de l'eau fraiche sur le visage. Lorsqu'elle songea que les autres allaient s'inquiéter si elle disparaissait trop longtemps, elle quitta la pièce. Alors qu'elle allait redescendre, elle entendit quelqu'un l'appeler. Elle se retourna et se trouva face à Harry qui semblait chercher ses mots. Le jeune homme qui ne voulait pas effrayer son amie, bredouilla :

- Catherine, je... je voulais juste te remercier pour ce que tu avais fait pour moi. C'est grâce à toi si je peux être ici aujourd'hui.

Celle que l'on n'attendait plus - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant