- J'aurais pu te blesser, chuchota-t-elle. C'était dangereux. Tu aurais dû me laisser dans la forêt tu aurais été en sécurité et cela aurait été plus sûr pour tout le monde.
La directrice de la maison Gryffondor dévisagea l'adolescente, incrédule.
- Mais enfin Cathy... Tout va bien.
- Non, s'emporta Catherine, tout ne va pas bien ! Que se serait-il passé si tu avais été blessée ? Qu'est-ce que j'aurais fait ? C'est peut-être égoïste mais ça m'est égal ! Je n'ai que mes amis, Severus, Remus et toi. Et si l'un de vous disparaissait, hein ?!
A ces mots, la jeune fille fondit en larme. Les sanglots faisaient trembler tout son corps tandis que Minerva la regardait désemparée. A ce moment précis, elle réalisa ce qu'elle représentait vraiment pour sa nièce. Elle se rendit aussi compte que celle-ci avait pris une place plus qu'importante dans sa vie en un an. Elle s'approcha de Cathy et l'enveloppa de ses bras. Elle la serra contre elle en murmurant :
- Pardonne moi. Je n'avais pas pensé à tout ça. Je serai toujours là pour toi.
Pendant ce temps, dans un bureau du château dont l'escalier était masqué par une statue de gargouille, un homme à la longue barbe blanche faisait les cents pas. Encore. Il ne savait que faire. A vrai dire, dès qu'il avait vu la jeune Lupin, il avait senti que celle-ci lui causerait bien du souci. Pas comme les soucis que pouvaient lui causer les jumeaux Weasley ou encore Harry, mais il hésitait toujours. Trouver le père de la jeune fille avait été une bonne chose pour elle. Ils s'étaient liés et Remus avait su panser une partie des blessures de sa fille. Néanmoins, le directeur n'arrivait toujours pas à savoir s'il devait ou non tenter d'identifier la mère de Catherine. Pas pour les mettre en contact mais pour confirmer ou infirmer ses soupçons. Soudain, il se figea. Ouvrit le premier tiroir de son bureau et prit la lettre qui y reposait depuis quelques mois. D'un geste décidé, comme pour ne pas être tenter de revenir sur sa décision, il tendit la missive à Fumseck. Le phénix pencha la tête et contempla quelques instants le vieil homme avant de prendre son envol, emportant la mystérieuse lettre avec lui.
Après avoir quitté sa marraine, Catherine écuma tout le château à la recherche de ses amis. Alors qu'elle venait de passer le tableau de la salle commune des Gryffondor, la jeune fille se frappa le front en se traînant d'idiote. Elle n'avait pas encore été à l'infirmerie. Elle fila aussitôt dans la bonne direction et y trouva Harry, Ron et Hermione. Les trois Gryffondors dormaient encore. Leur amie s'assit entre les lits d'Hermione et d'Harry pour attendre leur réveil. La sorcière aux cheveux bruns et épais fut la première à ouvrir les yeux.
- Catherine ! s'exclama la jeune fille à mi-voix en se redressant. Tu vas bien ?
- Oui, répondit Cathy en s'approchant de son amie. Que s'est-il passé hier soir ?
- Après que le professeur Rogue nous ait protégé, une fois que Lupin se fut éloigné, le professeur Dumbledore est venu nous chercher, Ron et moi. Il nous a envoyé à l'infirmerie avant de partir à votre recherche à Sirius, Harry et toi.
- Qu'est-il arrivé à Sirius ?
- Il a d'abord été emprisonné, puis Dumbledore m'a fait comprendre qu'il fallait que je remonte le temps pour le sauver, lui et Buck. Après qu'on ait réussi à échapper aux détraqueurs, Sirius s'est envolé sur le dos de l'hippogriffe d'Hagrid.
Catherine était restée bloquée sur le fait qu'Hermione ait remonté le temps. Son cerveau tournait à cent à l'heure et des connexions commençaient à se faire. Elle comprenait enfin comment la jeune fille avait pu suivre tous ses cours, comment elle avait pu assister à tous ses examens alors que ceux-ci se déroulaient en même temps. Elle avait utilisé un objet très rare : un Retourneur de Temps.
Hermione vit dans les yeux de son amie que celle-ci venait de comprendre. Elle ne doutait pas qu'elle le comprendrait, elle l'avait vu lire un lire sur les objets rares et puissants. Les deux jeunes filles échangèrent un sourire, sachant pertinemment à quoi pensait l'autre. A cet instant précis, il leur sembla qu'elles étaient connectées.
Ce moment magique fut tragiquement rompu par Ron qui s'éveilla avec autant de discrétion qu'un essaim de Chauve-Furies. Le bruit qu'il fit, attira l'attention de Madame Pomfresh qui s'empressa de venir examiner les deux jeunes alités. Alors que la jeune Lupin espérait passer au travers de ce contrôle impromptu, l'infirmière se tourna vers elle un air décidé sur le visage. Aussitôt, tout espoir disparu et la jeune fille se résigna à subir les examens sans rechigner.
Un peu plus d'une demi-heure avant le déjeuner, Ron et Hermione furent autorisés à quitter l'infirmerie.
- J'ai faim, grogna la premier.
***************************************************************************************
Voilà un nouveau chapitre !! J'espère qu'il vous a plu ! A bientôt et bon courage à vous pour cette semaine :)
Luciole
VOUS LISEZ
Celle que l'on n'attendait plus - Tome 1
FanficCatherine était une fillette de onze sans histoire qui vivait dans son orphelinat, attendant avec impatience le jour où quelqu'un viendrait la libérer. Sa vie changea lorsqu'une femme à l'allure sévère poussa la porte de sa chambre et l'emmena avec...