Celle que l'on n'attendait plus - Tome 1

Chapitre 21

            - Ne me touchez pas ! hurla l'adolescente. Je suis un monstre, murmura-t-elle alors que sa voix se brisait et que les larmes envahissaient ses yeux. Je suis un monstre.

L'animagus comprit tout. Elle se redressa, s'assit et plaça ses mains sur les joues de la jeune fille pour lui faire tourner la tête.

            - Écoute moi bien. Tu. N'es. Pas. Un. Monstre.

Les larmes roulaient toujours sur les joues Catherine lorsque la professeure la pris dans ses bras pour la serrer contre elle.

            - Vous n'êtes pas dégoûtés ? Je suis...

            - Toi, la coupa l'animagus. Tu es toi. Tu n'as pas changé parce que nous avons savons que tu es un loup-garou. Et je ne vais pas te rejeter. Tu n'es plus seule et tu ne le seras plus jamais.

            - Merci, souffla Catherine. Comment avez-vous su pour...

            - Ta lycanthropie ?

L'adolescente hocha timidement la tête avant de se blottir contre son aînée. Minerva soupira et avoua :

            - J'ai lu la lettre envoyée par ta mère...

            - Ma génitrice, la coupa la jeune fille.

            - Comment ?

            - Cette femme n'est pas ma mère.

Un petit silence plana avant que l'animagus ne reprenne :

            - Elle est tombée de la poche de ta robe lorsque nous t'avons enfilée cette chemise de nuit.

La femme avait peur que l'adolescente ne lui en veuille mais cela ne semblait pas être le cas. Soudain, la porte de l'infirmerie s'ouvrit. Catherine cacha sa tête dans le cou de Minerva qui la serra plus contre elle pour la protéger.

            - Minerva ? demanda une voix masculine qui n'était pas inconnu aux oreilles de Catherine. Comment va-t-elle ?

            - Albus, répondit l'animagus d'un air soulagé.

Elle essaya de faire reculer la jeune fille mais elle restait cramponnée à elle.

            - Catherine, lui murmura la professeure de métamorphose, c'est le professeur Dumbledore.

Le directeur s'approcha des deux femmes et déclara :

            - Miss Campbell, heureux de vous voir réveillée. Vos amis seront heureux de le savoir, je pense qu'ils viendront vous voir dès la fin de leur cours. Enfin, ceci n'est pas la raison de ma présence ici. J'aurai besoin d'une mèche de vos cheveux afin de réaliser des tests ADN pour essayer de retrouver vos parents.

L'adolescente se détacha légèrement de sa professeure et lâcha :

            - Pas question. Ils ne veulent pas de moi, alors je ne veux pas d'eux.

            - Miss, la lettre que vous avez reçue provint de votre mère. Imaginez que vous ayez un père quelque part. Ou que vos grands-parents veuillent vous rencontrer. Imaginez tous ces moments que vous manquez. Tous ces moments qu'ils manquent eux aussi. Ils pourraient vous aider à contrôler vos pouvoirs.

            - Je ne veux pas d'eux ! s'exclama l'adolescente.

Madame Pomfresh, en voyant que le ton montait entre le directeur et sa patiente alors que celle-ci n'était réveillée que depuis quelques heures, pria Dumbledore de quitter la pièce et donna une potion de sommeil à l'adolescente qui s'endormit aussitôt. Minerva s'allongea dans un des lits qui se trouvait à côté de celui de Catherine. Dans son sommeil, la jeune fille tenait toujours la main de l'animagus.

Lorsque l'adolescente se réveilla, elle fut éblouie par la lumière qui pénétrait par les fenêtres de l'infirmerie. Elle détacha sa main de celle de sa professeure de métamorphose qui avait l'air épuisée, pour la laisser dormir. Elle entreprit ensuite de se lever mais il lui fallu persévérer pendant plus d'une demi heure avant d'y parvenir. Lorsqu'elle fut enfin debout, elle dut s'agripper au montant du lit pour ne pas tomber. Tout tanguait autour d'elle et ses jambes ne semblaient plus être capables de la porter. Alors qu'elle pensait qu'elle allait tomber, un bras la retint par la taille. Elle pensait que c'était Minerva mais elle eut un mouvement de recul lorsqu'elle réalisa que c'était son professeur de potion.